28 Mai 2020
L'INVITATION
Ça ne m’intéresse pas ce que tu fais pour gagner ta vie,
Je veux savoir ce que tu meurs d’envie de faire,
et si tu oses rêver de réaliser ce pourquoi ton cœur se languit.
Ça ne m’intéresse pas ton âge.
Je veux savoir si tu es prêt à risquer
d’avoir l’air idiot pour l’amour, pour tes rêves,
pour l’aventure d’être vivant.
Ça ne m’intéresse pas quelles planètes croisent ta lune.
Je veux savoir si tu as touché le centre de ta propre souffrance,
si tu as été ouvert par les trahisons de la vie ou
si tu t’es replié et fermé de peur d’avoir encore mal.
Je veux savoir si tu peux être avec la douleur,
la mienne ou la tienne,
si tu peux danser sauvagement et laisser l’extase t’envahir
du bout des doigts à la pointe des orteils
sans nous rappeler de faire attention, d’être réaliste,
ou de souvenir des limites de l’être humain.
Ça ne m’intéresse pas si l’histoire que tu me racontes est vraie.
Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu’un d’autre
pour être fidèle à toi-même ;
si tu peux tolérer d’être accusé de trahison et ne pas trahir ton âme.
Je veux savoir si tu peux être fidèle
et donc digne de confiance.
Je veux savoir si tu peux voir la beauté
Même quand il ne fait pas beau tous les jours,
Et si tu peux sourcer ta vie de la présence du Créateur.
Je veux savoir si tu peux vivre avec l’échec,
le tien et le mien,
et être capable de rester debout au bord du lac
et crier au reflet argenté de la Lune, « Oui » !
Ça ne m’intéresse pas où tu demeures
ou combien d’argent tu as.
Je veux savoir si tu peux te lever
après une nuit de chagrin et de désespoir
fatigué et meurtri jusqu’à l’os,
et faire ce qu’il y a à faire pour les enfants.
Ça ne m’intéresse pas qui tu es
ni comment tu es arrivé ici.
Je veux savoir si tu vas rester debout avec moi au sein du feu sans reculer.
Ça ne m’intéresse pas où, quoi, ou avec qui tu as étudié.
Je veux savoir ce qui te soutient de l’intérieur
quand tout le reste s’écroule.
Je veux savoir si tu peux être seul avec toi-même,
Et si vraiment tu aimes ta compagnie dans les moments vides.
paroles d'Oriah Mountain DREAMER