Appel à la poésie, terre féconde et nourricière, une langue où le nom du poète habite, près des sources de l’éternité où s’abreuvent les oliviers bavards qui ne parlent plus qu’à voix basse des terribles épreuves qu’ils ont subies contre leurs racines et que le silence renferme dans leur troncs millénaires, l’abandon, et les plaintes des ancêtres dont le pain goûte aujourd’hui l’injustice.
Langue de feu de la Terre surgie des braises et qui crie toutes ses famines dans la mécanique maudite des temps.
Un cœur amoureux de vivre à en mourir possède la volonté de célébrer le savoir vivre dans ses gestes les plus simples.
Dans un quartier de notre planète tout ce qui vit est fraternel et, si l’animal de race humaine veut, il sait.
La poésie éclaire la vie sacrée et les anges peuvent toujours danser, l’amour nous protège de son drap de peau.
Le poème murmure et ses paroles passent au-dessus des clôtures des cultures. Le poème déserteur brave les interdits. Nous ne pourrons jamais négocier de paix avec des armes. Mais pouvons-nous changer les cœurs ?
Non, nous ne pouvons changer la bête. L’intelligence est une affaire de solitude. S’aimer est le secret de la chance et du succès.
Merci poète de tes dons offerts, que ta route soit douce.