29 Février 2024
Les élections passées tu oublies le savant
Le poète appelé par les pauvres gens
Pour parler à tous et chacun de la vraie vie
Sur les places le libre cherche des amis
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Car pour faire pays nous sommes tous ici
Travailleurs à égalité pour nos enfants
Tandis que les nantis nous ignorent polis
Et que leur mépris estime notre comptant
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Nous ne sommes pas riches mais très très nombreux
À oublier nos libertés quêter sans fin
Notre pain et nos joies et tous nos jours affreux
Parce que l’argent commande aux plus malins
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Nous les gens nous vous portons sur nos épaules
Nos bras chargés d’offrandes et de cris d’enfants
Nous errons les dents serrées entre les pôles
Les vents mauvais nous refoulent impunément
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Ô l’heureux oiseau qui par son chant habile
Vol’ au-dessus des clôtures des cultures
Voit nos marches et emporte nos murmures
Et les Soleils se couchent pour se relever
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Nous faisons de nos terres un mince tablier
Car le travail ne peut attendre l’ouvrier
Nous faisons de nos mers un vaste encrier
Pour que notre poète savant puisse crier
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Crier hourras je sais et je suis délivré
Pour ne pas obéir au destin imposé
Par la terrible paresse de volonté
Que possèdent tous les exilés sacrifiés
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Nous n’errerons plus sans pays ni sans langue
Nous serons pays là où nous sommes chez nous
Personne ne nous dérange ni demande
Qui nous sommes d’où nous venons que faisons-nous
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Pierre Marcel Montmory trouveur