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DE LA MUSIQUE
La musique sert à charmer, à éloigner le mal, à guérir. La musique provoque l’amour.
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Ce qui me touche dans la musique, c’est le style, la jolie courbe de la ligne mélodique, et, naturellement, l’invention. Je sais de nombreux musiciens graves, qui sont de véritables puits de science musicale, dont l’œuvre symphonique ou lyrique est considérable (quantitativement, s’entend) et qui n’ont jamais eu et n’auront jamais ni le style, ni le sens du joli dessin mélodique, ni la moindre invention.
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Ma guitare, elle, je ne la quitte pas. Je la garde comme on garde tendrement une femme.
Elle est ma compagne, mon inspiratrice : elle est là, à mes côtés. Lorsqu’un pianiste compose, il est quelques fois esclave de la pièce où se trouve son instrument. Moi, ma guitare me suit partout; elle compose avec moi. Je la tiens, là, contre moi. Chaque note, chaque accord, chaque mélodie sortent directement de son âme.
Ma guitare ne fait qu’un avec mon cœur : elle suit son rythme, ses battements, ils se comprennent tous les deux, ils chantent ensemble. Je ne suis jamais seul quand je suis avec ma guitare : je lui parle, elle me répond en chantant; quand je caresse ses cordes, elle fredonne des mélodies qui m’enchantent, je l’écoute, ravi. Je lui dois mes meilleures inspirations, mes plus grandes joies.
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Vincent Scotto
Claude Debussy :
- La musique doit humblement chercher à faire plaisir, l'extrême complication est le contraire de l'art.
- Je n'aime pas les spécialistes. Pour moi, se spécialiser, c'est rétrécir d'autant son univers.
- L’art est le plus beau des mensonges.
- Il est même inutile que la musique fasse penser!
- N’écoutez les conseils de personne, sinon le bruit du vent qui passe et nous raconte l'histoire du monde.
- Être supérieur aux autres n'a jamais représenté un grand effort si l'on n'y joint pas le beau désir d'être supérieur à soi-même.
- De tout temps, la beauté a été ressentie par certains comme une secrète insulte.
- Voir le jour se lever est plus utile que d'écouter la Symphonie pastorale.
- Il n'y a pas de théorie : il suffit d'entendre. Le plaisir est la règle.
- Je le sais, je suis très critiqué, cela arrive toujours quand on fait du nouveau, mais, si j’ai trouvé quelque chose, c’est, croyez-le bien, une quantité infime de ce qui reste à faire, car, je le dis en tremblant, je crois bien que la musique a reposé jusqu’à aujourd’hui sur un principe faux. On cherche trop à écrire, on fait de la musique pour le papier alors qu’elle est faite pour les oreilles ! (…) On n’écoute pas autour de soi les mille bruits de la nature, on ne guette pas assez cette musique si variée qu’elle nous offre avec tant d’abondance. Elle nous enveloppe, et nous avons vécu au milieu d’elle jusqu’à présent sans nous en apercevoir. Voilà selon moi la voie nouvelle. Mais croyez-le bien, je l’ai à peine entrevue car ce qu’il reste à faire est immense ! Et celui qui le fera sera un grand homme !
Je ne sais rien, alors j’invente. Je ne suis pas au courant des modes, je n’ai pas le temps ; je boulotte sans arrêt. Je joue avec une guitare, assis sur une pierre – et sur cette pierre j’égraine mes notes dans le bruissement des mondes. Les gens autour de moi font un cercle et contemplent l’usure de mes souliers. Je tiens ma maîtresse par les hanches et la fais chanter. Je la flatte et la caresse d’une main, et de l’autre main, je lui pince les cordes et je tiens ferme ses accords. La voix de la muse se pare d’ornements précieux et vibre à l’unisson de la présence du créateur : je suis l’interprète du silence blanc de la destinée. Le chant de harpe homérique de ma guitare lui vaut tous les bravos. Ma guitare c’est un orchestre à moi seul.
Pierre Montmory – trouveur depuis 1964
Les gens possèdent tous l'intelligence,
c'est à l'artiste de savoir les toucher,
pour communiquer avec eux,
au plus profond du sentiment
d'où jaillira une pensée,
et vous savez tous que
la farine de chacun fait du pain,
pour peu qu'on y ajoute
le ferment du coeur.
Hey, l'artiste, serre-toi la ceinture, serre les dents et travaille !
Et donne ce que tu te dois de donner !
Tes vœux de pauvreté pour chaque don reçu !
Tes souliers usés seront la preuve de ton art !
Ton errance la carrière de ton tombeau !
Ta parole la pierre de l'amitié !
Ton silence ton effacement !
Que ton nom résonne et irradie !
Les cœurs ont soif !
Pierre Montmory - trouveur