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Poèmes choisis
de Pierre Marcel Montmory
traduit par Melita Toka Karachaliou
PRÉFACE
par Melita Toka Karachaliou
Si le poète est collectionneur de mots, des images, des idées - lesquels il adapte sur le papier pour exprimer sa réflexion, Pierre Marcel Montmory alors - qui dit dans son poème au titre ‘Les gens ont faim’ que : « Je me dois de trouver des paroles qui vont sur les places, dans les lieux de vie, les images produites par l’assemblage des sons » il obtient gain de cause.
Je ne connais pas en personne le poète. Nous nous sommes trouvés dans les pages de la revue renommée ‘Souffles’, France, dans le numéro qui était consacré au ‘Dada’ pour ses cents ans. L’expression de sa parole m’a impressionnée par la manière d’un sceptique multidimensionnel, de l’artiste trouveur. Automatiquement, sans deuxième pensée, j’ai commencé à traduire. Sa parole, son matériau structurel, pour tisser, pour composer ses poèmes est simple, polyvalent, avec une mordacité accentuée. Et c’est le résultat d’une procédure intellectuelle et cela lui permet de passer à ses textes la concision, avec l’inclusion hardie des mots ordinaires, simples, qui acquièrent une dynamique croissante. De cette manière s’assimile la valeur de leur signification dans le texte.
Ses poèmes prouvent pas des faits que la Poésie ne se construit pas avec des mots pompeux. D’autre part, constituent preuve que tous les mots sont dignes de produire, de construire un poème, comme en musique s’utilise toutes les notes pour une composition. De cette manière la Poésie touche un public plus grand et ainsi gagne et la Poésie et le lecteur. En plus, la Poésie n’est pas amputée de la vie même.
Dans le laboratoire de l’Univers nous connaissons que nous parcourons la distance de la vie qui nous est promise dans le Temps intemporel, comme le dit aussi notre N.Kazantzakis : « Nous venons du Chaos, nous allons au Chaos, la distance entre eux nous l’appelons Vie ». Si alors, à la roue de la Vie, le Poète, qui comme homme a beaucoup souffert, est à la dérive du temps, cependant il est :
Amoureux de la vie
Il charme les humains
Avec son cœur et ses yeux
Sa voix qui porte le feu
Pour éclairer les nuits
Il fait la poésie
Il nous dit dans un poème.
Mais pour supporter les maux de la vie qui vit et la certitude de la mort - qui n’oublie personne, il y a la réaction, le plus grand sentiment l’amour. Amour qui sent pour la nature, pour les oiseaux, pour les hommes « ses amis les fleurs » comme il les dit, amour pour les enfants parce que lui-même aussi se sent comme un enfant : « Le poète est un enfant », il dit.
Si et nulle part la poésie n’a pas réussi à arrêter une guerre, n’a pu assouvir des affamés, mais elle a fait son devoir : ne pas laisser l’homme seul devant le destin de son existence. La Raison et le Devoir de la Poésie est de parler au nom de l’autre. Et le Poète est libre de défendre ses idées, de combattre pour elles et de les répandre.
Melita Toka Karachaliou
Écrivain
Membre de l’Association des Écrivains de Thessalonique et des Écrivains Méditerranéens, France