HUMANITÉ SANS FIN
Cœurs absents du poème humain en ruine
Injuste avec la pierre anonyme
Gardienne du feu soudoyée par les polices
Enfants momifiés par les dits des supplices
Ô, immondes chairs insensibles travaillant
Dans les usines des instruments de torture
Les cris du fer coffrés dans le béton des murs
Et les chiens dressés aveugles aux crocs bavant
Sur cette planète en exil dérivant
L’unique race animale lépreuse
Muse déchue et moribonde triomphant
Marâtre grosse de violence orgueilleuse
Un trou noir dans la tête et sans visage
Elle erre dans les fumées des carnages
Toujours suivie par des cohortes de mort-nés
Elle joue à la roulette son vagin doré
Car enfin elle n’aura trouvé d’ennemi
Son propre reflet l’au-delà d’elle-même
Que maintenant elle fuit l’abîme de nuit
Et que ses hommes à sa traîne s’abstiennent
Humanité méprisée des cœurs rances
Et convoitée par les prophètes du néant
Humaine tu n’existes pas dans croyance
Ton vouloir vivre s’épuise à espérer
Mais l’éternité dans sa maison infinie
Retient les bergers sous son toit hospitalier
La nature chante des cris familiers
Des autres races animales du même lit
Et tout ce qui fleurit respire dans l’amour
Et l’humanité généreuse dans ses dons
Comble les curieux de tous les printemps pour
Des fruits mûrs tombants de son ventre bien bon
Pierre Marcel Montmory trouveur
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