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Le blog de Pierre Montmory

LA VIE EST UN RÊVE - JOURNAL

LA VIE EST UN RÊVE - JOURNAL

LA VIE EST UN RÊVE

 

1

La vie est un rêve

État de poésie

Synonyme de la vie

C’est là

Un rendez-vous avec vous-même

Un livre qui soit vous

Un livre ouvert

Un livre à défricher comme une terre

Qui livrerait ses fruits

Cela délivre

 

2

L'art est voué à l'errance

La foule est morte

La liberté est le seul prix que personne ne veut payer

La foule est le dictateur

 

3

De simples fêtes improvisées

Pour nous rencontrer autour d’un même feu

L’amitié est l’égalité des amis

Il n’existe pas d’être humain sans culture

Qui a encore faim de justice de pain et d'amour

 

4

Je pense à toi, je pense à toi

À ce livre de poèmes composé de tes cris arrachés à la douleur

Aux poètes et aux clochards

Et je ne voudrai pas crever avant de t’avoir donné ce que je dois te donner

Sur les trottoirs la glace est dure comme l'acier

L'ombre des passants sur ma peau de chien me fait frissonner

Et le vent puant ronfle dans le ciel merdeux couvrant la terre de pus

À la rue ! Libre de circuler; mort si tu t’arrêtes en chemin

Les pierres dans la gorge je quête un sourire

Y aura plus de musique car je vais mourir

Et les bonnes gens diront c'est un étranger on ne lui devait rien

Et à leur chien ils donneront du pain et des câlins

Je n'ai jamais eu besoin de croire pour aimer

J'ai aimé tout de suite ce monde qui se donne à aimer

J'ai aimé tout de suite ce monde qui se donne à connaître

Et quand je l'aurai connu je le quitterai.

Je n'avais pas encore les mots que j'aimais

Je suis un amoureux qui se donne à connaître qui se donne à l'autre

Le mot amour est ce monde à aimer

Les autres mots de nos maux sont l’injustice, la famine et la folie

Il n'y a que des portes fermées par la mort

Qui m’enterre vivant avec mon trésor

Ce n'est pas le froid de l'hiver

C'est votre cœur de pierre

 

5

On attend quelqu’un et puis il en vient un autre

Un étranger de la planète Terre

Le pays de tous avec pour seule frontière

Le ciel si beau même avec des nuages

 

On attend quelqu’un et puis il en vient un autre

Qui aime sans compter et n'accepte pas la charité

Tu portes un nom bien à toi

Chaque personne a quelque-chose

 

On attend quelqu’un et puis il en vient un autre

Regarde-toi, tu n'es plus qu'ombre et le ciel n'a plus de feu pour toi

Les lampes sont pour les morts

Je t'avais dit qu'à mon étage il n'y a pas de porte

On attend quelqu’un et puis il en vient un autre

La liberté, là est le vrai courage

Nos enfants meurent de toutes les faims dans les ruelles du silence

Quelque-chose détruit l'innocence et impose sa tyrannie

 

On attend quelqu’un et puis il en vient un autre

Il n'est pas intéressé par quelque-chose qui ne s'offre pas à lui

Le vœu de pauvreté tous les jours de sa vie

Il faut repartir à la conquête  nous donner ce qu’on se doit

 

On attend quelqu’un et puis il en vient un autre

Dans ce quartier de la Terre nous choyons la belle langue

Avec nos manières la parlant à chaque carrefour

Aller dire ce qui presse quand c'est le temps

 

 

6

Il n'y a que des êtres humains

Il n’y a que des imparfaits

Dans la souffrance et la difficulté

Pour fuir l'ennui qu'ils ont d'eux-mêmes

Ils ont des réflexes au lieu de réflexion

Et passent d’un fanatisme à l’autre

C'est dangereux qui suit les maîtres à penser

Les armées vénérées avec un sentiment religieux

Des cavernes aux tavernes aux casernes

Au prochain tour ils nous parlent d'amour

Nous arnaquent avec l'espérance

Nous retiennent avec la dette

Ce n'est pas tant la force des méchants

Que la faiblesse des meilleurs

Paresse de volonté et timidité morale

Personne n'a trouvé de remède à l'ennui

Il n'y a que des êtres humains

Il n’y a que des imparfaits

 

7

La nuit est une douce qui veille sur nous

Un rayon de soleil reste allumé pour celui qui veille avec elle

Toujours je veille

Et je passe chez toi

Parce que j'ai vu de la lumière

À la fenêtre de tes yeux

Tu vas naître

L'oiseau est ici pour chanter

Et s'il doit manger, il lui faudra chercher sa nourriture

Mais le chant il l’a trouvé

Qui était là dans sa gorge

Jusqu'à la fin des mondes l'être humain n'aura qu'une main pour tout confondre

Et le signe et la trace

Le droit divin et la raison d'État

La trace éphémère du sang et de l'encre

D'un geste orgueilleux nous balayons le vent de poussière

Il reste l'écume de la mer

Le sucre est dans l'arche sacrée du cœur

Vagabond solitaire 

Exilé volontaire

Je passerai dans l’huis de l'aube

Je ne fais que passer

Dis des mots à toi

Des mots qui viennent de toi

Des mots que t'inventerais

Je dis les choses dans la joie

Je danse  avec ma bien-aimée

La vie malgré elle

Je chante mes soucis

Partager ma peine avec les amis

Ô, notre musicien

J'aime quand tu joues

Chantes avec les oiseaux

Fais danser mon cœur quand il est gros

Ça fait valser les fleurs dans les volées du vent

Un enfant qui joue

Qui erre et flâne dans l'air caressant

La couleur au noir et blanc

Dans le gris nonchalant

La belle du jour sourit aux amants

Les enfants jouent dans la ruelle ensoleillée de rêves

Les bas-fonds s'étendent à perte de vue

Les courageuses prennent un bâton pour corriger leurs bâtards

Les pères  sont partis il y a longtemps

Il ne reste que des ruines

Le ciel est merdeux et des étoiles se sont éteintes

Bientôt la nuit absolue

Règnera le silence

Les armes sont la raison des assassins

Sous les pyramides sont enterrées toutes les femmes

Une s'est échappée et s’est réfugiée dans mon cœur

C'est pourquoi je pleure pour elles

Profites en tant que tu peux encore rire

Dis des mots à toi

Des mots qui viennent de toi

Des mots que t'inventerais

 

8

Tu n'es que rêve

Un rêve qui rêve

C'est la loi

La bonne foi

 

Qui s'aime

Fleurit sa vie

Qui s'aime

Donne des fruits

 

9

Avant de te connaître je m’ennuyais tant

Avec mes rengaines barbouillées

Un chanteur nouveau est entré dans mon cœur

Des paroles qui parlent vrai

Comme une blonde bien fraîche qui fait voler la mousse dans un rayon de soleil

Bravo magicien

Le pain et les paroles de nos vies

Nous appelons cela poésie

Raconter vrai

Entre chaque note passe la vie

Le tempo c’est le battement du cœur

Quelques-uns sont nés pour donner

Quand les autres ne savent que prendre.

Faites circuler la monnaie

Où sont les marins

Et quand chantent les sirènes

Toutes les guerres sont inutiles

Pour faire la paix préparons la paix

Supprimons la misère nous aurons assez de la souffrance

Les atrocités commencent bien souvent dans les familles entre les murs des maisons

C'est le travail de la misère et de l'abandon

Il n'y a personne nulle part

Où sont les gens

Derrière l'esthétique

Non

Devant cette pauvre image.

Nous sommes tous bouleversés et confus

Aucune invention là-dedans

N'est pas artiste qui veut

Pas besoin de souliers de luxe pour aller de vie à trépas

Qui vous aime ?

Qui vous porte ?

 

Pierre Marcel MONTMORY trouveur

 

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