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LA VIE EST UN RÊVE
1
La vie est un rêve
État de poésie
Synonyme de la vie
C’est là
Un rendez-vous avec vous-même
Un livre qui soit vous
Un livre ouvert
Un livre à défricher comme une terre
Qui livrerait ses fruits
Cela délivre
2
L'art est voué à l'errance
La foule est morte
La liberté est le seul prix que personne ne veut payer
La foule est le dictateur
3
De simples fêtes improvisées
Pour nous rencontrer autour d’un même feu
L’amitié est l’égalité des amis
Il n’existe pas d’être humain sans culture
Qui a encore faim de justice de pain et d'amour
4
Je pense à toi, je pense à toi
À ce livre de poèmes composé de tes cris arrachés à la douleur
Aux poètes et aux clochards
Et je ne voudrai pas crever avant de t’avoir donné ce que je dois te donner
Sur les trottoirs la glace est dure comme l'acier
L'ombre des passants sur ma peau de chien me fait frissonner
Et le vent puant ronfle dans le ciel merdeux couvrant la terre de pus
À la rue ! Libre de circuler; mort si tu t’arrêtes en chemin
Les pierres dans la gorge je quête un sourire
Y aura plus de musique car je vais mourir
Et les bonnes gens diront c'est un étranger on ne lui devait rien
Et à leur chien ils donneront du pain et des câlins
Je n'ai jamais eu besoin de croire pour aimer
J'ai aimé tout de suite ce monde qui se donne à aimer
J'ai aimé tout de suite ce monde qui se donne à connaître
Et quand je l'aurai connu je le quitterai.
Je n'avais pas encore les mots que j'aimais
Je suis un amoureux qui se donne à connaître qui se donne à l'autre
Le mot amour est ce monde à aimer
Les autres mots de nos maux sont l’injustice, la famine et la folie
Il n'y a que des portes fermées par la mort
Qui m’enterre vivant avec mon trésor
Ce n'est pas le froid de l'hiver
C'est votre cœur de pierre
5
On attend quelqu’un et puis il en vient un autre
Un étranger de la planète Terre
Le pays de tous avec pour seule frontière
Le ciel si beau même avec des nuages
On attend quelqu’un et puis il en vient un autre
Qui aime sans compter et n'accepte pas la charité
Tu portes un nom bien à toi
Chaque personne a quelque-chose
On attend quelqu’un et puis il en vient un autre
Regarde-toi, tu n'es plus qu'ombre et le ciel n'a plus de feu pour toi
Les lampes sont pour les morts
Je t'avais dit qu'à mon étage il n'y a pas de porte
On attend quelqu’un et puis il en vient un autre
La liberté, là est le vrai courage
Nos enfants meurent de toutes les faims dans les ruelles du silence
Quelque-chose détruit l'innocence et impose sa tyrannie
On attend quelqu’un et puis il en vient un autre
Il n'est pas intéressé par quelque-chose qui ne s'offre pas à lui
Le vœu de pauvreté tous les jours de sa vie
Il faut repartir à la conquête nous donner ce qu’on se doit
On attend quelqu’un et puis il en vient un autre
Dans ce quartier de la Terre nous choyons la belle langue
Avec nos manières la parlant à chaque carrefour
Aller dire ce qui presse quand c'est le temps
6
Il n'y a que des êtres humains
Il n’y a que des imparfaits
Dans la souffrance et la difficulté
Pour fuir l'ennui qu'ils ont d'eux-mêmes
Ils ont des réflexes au lieu de réflexion
Et passent d’un fanatisme à l’autre
C'est dangereux qui suit les maîtres à penser
Les armées vénérées avec un sentiment religieux
Des cavernes aux tavernes aux casernes
Au prochain tour ils nous parlent d'amour
Nous arnaquent avec l'espérance
Nous retiennent avec la dette
Ce n'est pas tant la force des méchants
Que la faiblesse des meilleurs
Paresse de volonté et timidité morale
Personne n'a trouvé de remède à l'ennui
Il n'y a que des êtres humains
Il n’y a que des imparfaits
7
La nuit est une douce qui veille sur nous
Un rayon de soleil reste allumé pour celui qui veille avec elle
Toujours je veille
Et je passe chez toi
Parce que j'ai vu de la lumière
À la fenêtre de tes yeux
Tu vas naître
L'oiseau est ici pour chanter
Et s'il doit manger, il lui faudra chercher sa nourriture
Mais le chant il l’a trouvé
Qui était là dans sa gorge
Jusqu'à la fin des mondes l'être humain n'aura qu'une main pour tout confondre
Et le signe et la trace
Le droit divin et la raison d'État
La trace éphémère du sang et de l'encre
D'un geste orgueilleux nous balayons le vent de poussière
Il reste l'écume de la mer
Le sucre est dans l'arche sacrée du cœur
Vagabond solitaire
Exilé volontaire
Je passerai dans l’huis de l'aube
Je ne fais que passer
Dis des mots à toi
Des mots qui viennent de toi
Des mots que t'inventerais
Je dis les choses dans la joie
Je danse avec ma bien-aimée
La vie malgré elle
Je chante mes soucis
Partager ma peine avec les amis
Ô, notre musicien
J'aime quand tu joues
Chantes avec les oiseaux
Fais danser mon cœur quand il est gros
Ça fait valser les fleurs dans les volées du vent
Un enfant qui joue
Qui erre et flâne dans l'air caressant
La couleur au noir et blanc
Dans le gris nonchalant
La belle du jour sourit aux amants
Les enfants jouent dans la ruelle ensoleillée de rêves
Les bas-fonds s'étendent à perte de vue
Les courageuses prennent un bâton pour corriger leurs bâtards
Les pères sont partis il y a longtemps
Il ne reste que des ruines
Le ciel est merdeux et des étoiles se sont éteintes
Bientôt la nuit absolue
Règnera le silence
Les armes sont la raison des assassins
Sous les pyramides sont enterrées toutes les femmes
Une s'est échappée et s’est réfugiée dans mon cœur
C'est pourquoi je pleure pour elles
Profites en tant que tu peux encore rire
Dis des mots à toi
Des mots qui viennent de toi
Des mots que t'inventerais
8
Tu n'es que rêve
Un rêve qui rêve
C'est la loi
La bonne foi
Qui s'aime
Fleurit sa vie
Qui s'aime
Donne des fruits
9
Avant de te connaître je m’ennuyais tant
Avec mes rengaines barbouillées
Un chanteur nouveau est entré dans mon cœur
Des paroles qui parlent vrai
Comme une blonde bien fraîche qui fait voler la mousse dans un rayon de soleil
Bravo magicien
Le pain et les paroles de nos vies
Nous appelons cela poésie
Raconter vrai
Entre chaque note passe la vie
Le tempo c’est le battement du cœur
Quelques-uns sont nés pour donner
Quand les autres ne savent que prendre.
Faites circuler la monnaie
Où sont les marins
Et quand chantent les sirènes
Toutes les guerres sont inutiles
Pour faire la paix préparons la paix
Supprimons la misère nous aurons assez de la souffrance
Les atrocités commencent bien souvent dans les familles entre les murs des maisons
C'est le travail de la misère et de l'abandon
Il n'y a personne nulle part
Où sont les gens
Derrière l'esthétique
Non
Devant cette pauvre image.
Nous sommes tous bouleversés et confus
Aucune invention là-dedans
N'est pas artiste qui veut
Pas besoin de souliers de luxe pour aller de vie à trépas
Qui vous aime ?
Qui vous porte ?
Pierre Marcel MONTMORY trouveur