Malika Bekkouche : Le recueil est splendide dans le fond et la forme. Un véritable chef-d’œuvre, ce joyau devrait être le code de la femme dans le MONDE. Il pourrait apporter une vraie liberté à la femme. Elle, qui se sent menacer de part et d'autres, cet ouvrage porte le vrai sens à son attachement pour sa liberté. L'auteur ne cesse de la défendre, il le crie dans sa poésie magnifique dans ses images, son respect, son talent sont mis à la disposition de la femme. Pour dire à quel point, il la respecte, elle est cette divinité pure et sa lutte est immense! Le recueil «FEMME» en est le témoignage que la femme est cette créature qui pourrait changer le MONDE par son intelligence, il insiste sur ce côté précisément. La femme est cette déesse, elle est cette splendeur que l'HOMME doit respecter. La lutte de l'auteur est définie à travers toute sa poésie. En lisant cet ouvrage vous allez être surpris par toutes les belles images des femmes sans aucune distinction et cela ne peut émaner seulement que d'un don hors du commun .Un vrai talent du poète! Danielle Dary : Bel ouvrage en effet, un cadeau! Vous louez le trio femme, homme, enfant, sans doute la partie la plus constructive de la vie. Mais avant de trouver cet équilibre on commence seul(e) et on termine souvent de même dans la vie, il y a en une personne plusieurs femmes et c'est sans doute la même chose pour les hommes. On ne dépend pas l'un de l'autre durant toute la vie. Gisèle Thibault : Votre beau livre porte écho sur les propos de Jacques Attali: "Considérez votre vie comme la plus belle des aventures. Les femmes en sont particulièrement empêchées. Si elles réussissent, elles bouleverseront le monde". Naima Tazir : Franchement j'adore, il interpelle ceux dont la conscience fait défaut, le réveil sera alors pour eux comme un coup de tonnerre au milieu de nul-part, sauf si Femme clémente les enveloppe de son amour et de sa miséricorde! Evelyne Gosalvez : Vous avez un grand respect de la femme, Pierre , et j'en suis heureuse , mais certaines femmes ne sont pas capables de se libérer de leurs chaînes ! Celles qui se sentent libres peuvent craindre le temps qui s'assombrit depuis quelques années ! Nous le voyons tous les jours. Je n'ai pas votre optimisme, mais cela me fait plaisir de constater l'importance que vous accordez aux femmes, et en priorité, la liberté !
POÉSIE DU MATIN
La dernière chanson est la suivante
Tu ne crois pas en moi
Alors je chante tout seul
Pour toi mon amour
Chanson puissante
Toi en moi
Chante tout seul
Mon amour
La chanson sans paroles
Dans la mélodie des jours
Remercie les matins
Et fait chanter le pain
La parole sans musique
Dans les crépuscules éteints
Veille les chandelles
À la chaleur des flammes
Tu m’attends au bord du jour
Tu me vois venir de loin
Le blé en herbe et la rosée
Le grand frisson de l’aimée
Sur tes lèvres j’ai posé
Un reste de mes blessures
Et dans l’azur de tes yeux
Un petit nuage
Mon sac rapiécé
Te raconte mes naufrages
Dans tes bras j’ai laissé
Plus d’un messager
Près de la rive
Court le ruisseau
Loin de la ville
Où tu restes
L’enfant grandit
Sans demander
Quel chemin
Il laisse
À l’abandon
Dans tes mains
Qui ne savent que faire
Sans amour
J’ai quêté tout le jour
Un nom pour
La solitude
Des amants
Et la chanson sans voix
Dans l’écho des murs
Écrit le murmure
Des cris qui vont naître
Pierre Montmory - trouveur
Il dit : Tu es folle, change de couverture et, débarrassée de cet humus mouillé où tu trembles encore, revêt ta peau de chamane désiré, et sur le tronc de ton corps délivré, bat le tambour de l'amour pour moi, le passant qui t'attend pour te nommer !
Elle dit : Il est fou de me sortir de terre je ferai le printemps mais l’été brûlera ses moissons et l’automne chargé de l’orage des canons soumettra l’hiver aux pires oraisons et mon ressentiment emporté par le vent des colères déclarera la guerre aux funestes troupeaux des sans noms et des n’avoir pas.
Pierre Marcel MONTMORY - trouveur
LA VÉRITÉ
La vérité marche pieds nus dans le sable
Les vagues de la mer effacent la trace
Éphémère de tous ses pas mémorables
Qu’use le grain de sable nombreux et tenace
Le vent polisson soulève son voile pudique
La lumière disperse les ombres du doute
Le matin jusqu’au soir montre la route
D’une femme seule dans la rumeur publique
La vérité reste vierge malgré tous
Les rêves des amants qui la courtisent en vain
Même les meilleurs d’entre eux la frôlent en chemin
Elle leur échappe au premier rendez-vous
La vérité est une garce qui rend fou
Les plus braves prétendent à sa robe floue
Perdent la tête usent toute leur astuce
Sans jamais la marier fiancés pas plus
La vérité est une promesse pas un dû
Et même s’il elle nous excite à danser nue
Elle ne court pas à la vue de tous dans la rue
La vérité cache ses secrets d’ingénue
Parfois on voudrait la garder pour soi tout seul
L’habiller de nos haillons la vêtir de soie
Mais elle est courtisane de bon aloi pas veule
Nous laisse dans le décor et nous plante là
La vérité marche pieds nus dans le sable
Les vagues de la mer effacent la trace
Éphémère de tous ses pas mémorables
Qu’use le grain de sable nombreux et tenace
Pierre Marcel MONTMORY – trouveur
Ce poème dérange celles et ceux qui prétendent savoir, connaître, posséder la vérité. Celles et ceux qui veulent contrôler et dominer. Celles et ceux qui m'insultent et cherchent à m'intimider. Celles et ceux qui veulent la femme enfermer.
DIHYA
Le vent dans son voile dénude ses rêves
Sa marche pressée est une fuite en avant
Car jamais sur cette Terre il n’y a de trêve
Jamais l’Arche ne délivre son désir d’enfant
La mer épique roule ses hanches d’écume
Dihya chante en elle pour ne pas pleurer
Les ruines où son cœur dormant est enterré
Dans les cendres chaudes des nuits d’amertume
Le souffle d’Éole la porte sur son aile
Je voudrais mais ne peux marcher avec elle
Sur le sol de mes étés je gémis blessé
Mes gardiens ont le visage noir fumée
L’eau salée de toutes les larmes de pluie
Laveront-elles toutes les blessures du jour
Dans le ciel rouge les étoiles brillent pour
La fin des fins blêmes tout au fond de la nuit
Dihya courbée sur sa marche franchit l’horizon
Le vent dans son voile lui chante une chanson
Berceuse pour celles qui sont déjà veuves
Et de guerre et de terribles épreuves
Le vent dans son voile dénude ses rêves
Sa marche pressée est une fuite en avant
Car jamais sur cette Terre il n’y a de trêve
Jamais l’Arche ne délivre son désir d’enfant
Pierre Marcel MONTMORY - trouveur
LA BELLE HUMANITÉ
Aimer sans raison
Aimer pour aimer
Émigrant éternel
Exilé volontaire
Indépendant souverain
Patriote universel
Citoyen terrien
N’être qu’un humain
N’avoir que la vie
Et seul par milliards
Et nombreux tes rêves
Comme un dieu
Bon ou méchant
Paresseux ou volontaire
Ton drapeau de peau
Et ton habit d’étoiles
Marcheur d’infini
Preneur de vent
Donneur de trésors
Hôte sympathique
Ami égal
Ennemi inconnu
Nom rigolo
Prénom trémolo
Adresse provisoire
Naissance maintenant
Mort peut-être vivant
Parents très lointains
Enfants éparpillés
La santé d’un amoureux
Ton âge du moment
Jeune de plus en plus
Vieux le jour du départ
Tu mourras sans peur
Vivant sans peur
Né sans peur
Avec des outils pas des armes
Pour penser et ne pas croire
Aimer sans raison
Aimer pour aimer
Sans faute ni péché
Sans regret ni remord
Aimer sans raison
Aimer pour aimer
La belle Humanité
Pierre Marcel MONTMORY - trouveur
L’AMOUREUX
Quand j'ai donné,
J'ai donné
Ce que j'ai donné ne m'appartient plus.
L'amour ne peut être souillé.
L'amour n'est pas non plus un souillon.
Nous parlons d'autre chose
La chose dont nous voulons parler
Nous échappe.
Très peu de gens connaisse l'amour.
Très peu de gens aiment.
Quand nous ne trouvons pas les mots.
C'est que nous sommes encore ignorants.
L'amour le sait.
Pierre Marcel Montmory - trouveur
Liberté, pourquoi ?
La Rose pleure à cause des blessures causées par ses épines.
L’Égalité indiffère parce que les humains s’ignorent.
La Fraternité exclue les étrangers trop différents.
La Parole interdit trop de questions.
L’Oreille contemple le silence.
Les Muscles disent la satisfaction du ventre.
La Tête se remplit de cris.
Les Mains violent l’innocence.
La Force commande le corps.
La Lumière brûle les caresses.
La Rose pleure à cause des blessures causées par ses épines.
LES MUSES D’ANTAN
Si t’as pas le droit, tu le prends quand même.
Si on te donne un ordre tu désobéis.
Si on t’interroge tu te tais.
S’il faut dire oui, tu dis non quand même.
S’il faut dormir, toi tu veilles.
S’il faut veiller, toi tu dors.
S’il faut le respect, toi tu dis merde.
S’il faut se taire, toi tu cries.
Tu es l’ancêtre, le père, le patron, l’ouvrier de ta vie.
Tu es l’ancêtre,
la mère, la patronne, l’ouvrière de ta vie.
Tu n’entends pas les insultes et
les menaces t’indiffèrent.
Tu ne discutes pas avec les fanatiques tu les tues.
Tu n’as pas de pitié pour les victimes.
Tu plains les bourreaux.
Tu te moques des juges.
Tu commandes la police.
Tu exiges des politiciens.
Tu désarmes les militaires.
Tu attends la ruine du béton et du goudron.
Si tu as faim tu te sers.
Si tu veux apprendre tu prends.
Si tu veux aimer tu donnes.
Si tu veux naître tu chasses la peur.
Si tu veux vivre tu restes nu(e).
Si tu veux mourir tu es prêt(e).
Ton pays c’est la Terre.
Tes misères sont les frontières.
Ta malchance les croyances.
Ton exil dans ton corps.
Tes pensées dans ta tête.
Tes amours tout autour.
Tes ennemis enterrés.
Ton nom oublié.
Ton chemin secret.
Ton œuvre ta vie.
Ta gloire de la poussière.
Tes rêves des étoiles.
Ta solitude bonne compagnie.
Tes amis dans ton cœur.
Tes enfants éparpillés.
Tes dettes ignorées.
Ton crédit à zéro.
Tes papiers en papier.
Ton présent éternel.
Ton passé ennuyeux.
Ton futur déjà connu.
Ta destination le cimetière.
Ta carrière dans le sable.
Tes paroles dans le vent.
Tes écrits sur ta peau.
Et ton drap de peau.
Sur tes os flottant.
Et ton sang bouillant.
Dans ton rire d’amant.
Croque la pomme.
Roule sur la terre.
Avec pour chimère.
Les muses d’antan.
Pierre Marcel MONTMORY - trouveur
LA FIANCÉE
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
Et ta chevelure jaillissait au soleil
Pendant que ta bouche rougissait vermeille
Ton nez éloquent toisait l’air vif sans pareil
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
Et tes yeux brillants reflétaient le ciel
À ton front pendait une mèche rebelle
Tes pommettes en sang roulaient pêle-mêle
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
Et ton rire se confondait à mon rire
Nos bras s’ouvraient pour que l’un à l’autre s’offrir
Ne soit plus sans paroles pour jamais mourir
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
Et nous deux au soleil devant les étoiles
Dans l’Univers des solitudes banales
Nous dansions gaiement à notre premier bal
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
Soudain le ciel s’ouvrait et le tonnerre
Et les éclairs et le déluge sur la Terre
La pluie noire d’encre et de sang amers
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
L’orage déchirait ce morceau de toile
Et froissait ta parure originale
Dans une orgie d’injures dites par des vestales
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
Mais à mon réveil tu n’étais plus fiancée
Des humains en colère t’avaient frustrée
De mon vrai amour éternellement damné
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
Sur la place publique ils m’ont mis aux fers
Vaine est ma supplique aux bourreaux de l’Enfer
Le rêve est permis quand on vit sous la terre
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
Et ta chevelure jaillissait au soleil
Amoureux de vivre j’étais sans pareil
À boire à ta bouche le vin de la treille
Oui, j’ai rêvé que tu enlevais ton voile
Mais je marche dans le grand désert des humains
Couronne sur la tête une lyre à la main
Te délivre avec mon poème de vilain
Pierre Marcel MONTMORY - trouveur
AU PONT DES ARTS
Ne m'attends pas.
Mon cœur ne peut s'arrêter.
Je dois continuer.
Je t'atteindrai seulement là-bas derrière les lignes de l'horizon moqueur car le rossignol n’a pas fini de chanter l’aube.
Les corbeaux se couchent toujours au crépuscule pendant que je prépare le feu pour veiller la nuit. La nuit qui accouche d’étoiles de chair dans le flux et le reflux du firmament qui charrie le sang des brumes à venir d’où sortent nos enfants sans avoir le temps de sauter sur nos genoux, nos enfants prennent là leur élan pour l’inique saut dans le néant.
Ne m’attends pas.
Je ne peux m’arrêter même le souffle coupé je repars avec ma seule volonté même si je n’ai pas dormi je sais la douceur de ton lit et le vent caressant de tes mots dans ma nuque.
Je dois continuer le rêve jusqu’à l’heure du feu pour un repas de pierres sur l’épaule des déserts. Je ne rêve que si j’ai les yeux ouverts et ma nuit n’est pas arrivée pour que je me confie au grand sommeil d’une douce mort plus tendre que ma mère parmi les cendres de la route accomplie.
Ne m’attends pas.
Les rivières vont vers le fleuve qui se jette dans les bras de mer.
Ma parole ne peut se taire tant j’ai à dire que dire est tout mon temps. Mon temps qu’il me reste à vivre et que tu comptes parce que tu m’attends.
Tu m’attends autrement qu’ici où j’use ma voix contre le mur blanc de la destinée cette amante qui me hante loin de ton corps.
Ne m’attends pas.
Je ne peux revenir là où je t’ai quittée alors je viendrai quand tu viendras.
Nos rendez-vous sont pointés sur la carte des amants désolés. Et nos peurs seront des rires et des larmes croisés. Et seulement nos âmes seront liées.
Ne m’attends pas.
Tu sais maintenant que je ne suis jamais parti.
Tu sais que l’absence n’a pas de cœur à l’ouvrage et que seule notre présence est notre sœur qui compose des bouquets de bonheur dans l’air sec et craquant des jours indigents.
Ne m’attends pas.
Je ne t’attends pas.
Mais, s’il a plu depuis hier, je me suis relevé de cette boue de mauvais rêves et j’ai repris ma place dans ta trace.
Je marche pour t’atteindre plus loin.
Le chemin n’aura pas de fin car éternelle est notre patience. Et c’est en chemin que nous nous prendrons la main.
Alors, ne m’attends pas.
Je te rejoins.
Pierre Marcel MONTMORY - trouveur
SHOPPING
Il s'agit plutôt de l'aliénation d'une majorité de femmes qui se croient, s'imaginent libres parce qu'elles ont la liberté de choix alors qu'elles ne sont traitées par les entreprises que comme clientes. En fait, très peu de femmes choisissent la liberté qui demande le vrai courage, un cœur doué pour les vraies richesses. Les personnes qui s'adonnent au magasinage sont passées d'une aliénation à une autre, des contraintes avilissantes des traditions à la ridiculisation de la société de consommation. Les "femmes" qui sont sorties de terre et des églises sont maintenant enfermées dans des vitrines. Les médias féministes encouragent à la prostitution généralisée en vantant les comportements aguichants pour séduire et faire jouir précocement - dans le but d'un profit immédiat -des clientèles ciblées (hommes et femmes) en mettant en vente tous les objets pour "jouer à être libre", faire comme si on l'était alors que l'on est fou à lier. La "femme" n'est point libérée, elle est ridiculisée. L' "homme" n'est point libre mais a un prix. La société fait toujours de l'amour un interdit. L'interdit devient un fantasme de possession pour jouir vite-fait. Fast-Culture copulatoire avec le libre-choix de se reproduire ou pas. La société fait de la beauté une convoitise pour vendre des produits et des remèdes. La beauté est un crime dans les magasins où l'on vend des désirs morts à des clients en sursis.
Maintenant, une personne qui s’aime et qui est aimée des autres amants de la vie, une personne qui se sent belle, et juste importante à ses propres yeux, une personne qui vit le présent comme un éternel cadeau et recueille en elle toutes les beautés gratuites : le ciel bleu dans ses yeux, la douceur de l’eau sur sa bouche, les caresses des vents sur sa peau, la chaleur d’une étreinte de soleil, le rêve berçant des lunes; une personne amoureuse de vivre à en mourir, qui se gare de l’eau vive et se méfie des serments, cette personne qui existe vraiment n’a besoin que de respirer pour se sentir bien et jamais, au grand jamais ne rentre dans les magasins où les charlatans de la liberté exposent les oiseaux en cages et le chant des étoiles dans des boites.
Une écorce, une peau de bête, un bouquet de feuilles ou un simple chiffon suffit à la pudeur pour aller dans le monde avec candeur. Sa curiosité et ses dons gratuits font sa grandeur. Sa mesure est son élégance.
Les amants sont aussi rares que le grain de blé dans un tas de sable. Il est toujours là le temps qui met le pain sur la table. Le désir est inutile quand on aime. Le malheur et que peu de gens aiment vraiment. Peu de gens s’aiment car aimer est le vrai poème. Mais combien sont-ils prêts pour le vrai quand le faux est si bon marché?
Pour une femme, être enceinte d’un homme n'est pas une maladie mais une chose bien naturelle qui, dans la majorité des cas se passe très bien. Bien-sûr que de drôles de changements et certains troubles passagers arrivent pendant la gestation mais qui sont naturels ! Beaucoup de préjugés sur la femme enceinte ! Les douleurs de l’accouchement peuvent être terribles parce que la nature pour achever son œuvre dépense une énergie astronomique qui passe par les reins des mères. Une femme aimée, une femme en bonne santé passe sa grossesse comme en vacances et dans la joie ! Merci de rappeler que, si la femme porte l'enfant, l'homme supporte le tout - quand l'amour est présent. Quand il y a l'amour, la femme devient mère dans l'abandon, elle confie son enfant au monde, en le laissant tomber sur la terre, et l'homme devient père en le relevant et nous appelons cela naissance, la venue au monde d'un nouveau monde. Naître, sans peur !
La femme qui attend un enfant ne renie pas ses plaisirs mais peut être amenée à les changer car elle sent ce que le petit être a besoin de prendre en elle pour se nourrir et développer déjà sa sensibilité et son intelligence.
Quand la femme enceinte est malade, la cause peut venir d’une malformation du fœtus sinon d’une maladie causée par la mauvaise santé, la misère morale, le manque d’amour, voire parfois la violence et le mépris de certains hommes… l’ignorance et les préjugés masculins sur tout ce qui touche au corps féminin, le statut d’infériorité des femmes dans les traditions où on ne pense pas mais où on croît !... Beaucoup d’hommes ne prennent jamais leur nouveau-né contre leur corps… Beaucoup de parents ne parlent jamais à leur bébé, puis à leur enfant et quand celui-ci devient grand, ils s’aperçoivent qu’ils ont tout donné à quelqu’un d’inconnu pour le prix d’un abandon !
Je remarque que certains hommes ont une attitude infantile avec la mère de leurs enfants comme pour s’excuser de n’assumer que leur statut de père-engrosseur et éventuellement pourvoyeur mais surtout de ne pas remplir leur rôle de père en prodiguant tendresse et affection à celle qu’ils se disent aimer et à l’enfant qu’ils prétendent être le leur.
Un enfant naît pour le monde entier. Père et mère sont des rôles à mériter. Quant au bébé humain, qui sait quelle personne ce sera, quel héritage apporté, quel plan est en route ?
Nous ne choisissons pas nos parents comme nous ne choisissons pas nos enfants. Nous sommes les fruits du mystère que l’amour peut seul élever.
La pénitence et la fatalité sont un monde sans amour, tandis que l’espoir et le courage sont l’amour. Et l’amour ne peut-être que dans le cœur d’un être humain.
L’homme et la femme réalisent l’Humanité quand ils se tiennent par la main.
Pierre Marcel MONTMORY - trouveur
FEMMES EN MOUVEMENTS - L ' Algérie en démocratie
Des images d'archives pour ne pas oublier... Au lendemain des émeutes d'octobre 1988, armé d'une petite caméra vidéo (une des premières prêtée par un ami) j'ai filmé au quotidien l'émergen...
Des images d’archives pour ne pas oublier… Au lendemain des émeutes d’octobre 1988, armé d’une petite caméra vidéo (une des premières prêtée par un ami) j’ai filmé au quotidien l’émergence soudaine de la société civile (intellectuels, artistes, journalistes, etc) et son intervention dans la vie politique de l’Algérie encore sous parti unique. Ces documents réunis et montés sous le titre L’APRES OCTOBRE" furent diffusés principalement à la Cinémathèque algérienne et au sein des associations de l’époque. En 1989, j’ai poursuivi ce travail personnel et artisanal en promenant ma caméra dans le milieu des nouvelles associations féminines. Grâce à la collaboration active de la romancière Assia Djebar, ainsi que d’autres amies et amis, j’ai réalisé ce deuxième volet intitulé FEMMES EN MOUVEMENT. J’ai perdu la trace de ce document pendant des années. Je l’ai heureusement retrouvé dernièrement et numérisé. La qualité de l’image et du son est médiocre, mais ce que je nommais à l’époque "un documentaire d’intervention" donne aujourd’hui une idée de l’effervescence politique qui régnait à Alger avant le basculement dans la violence. Vous reconnaitrez des visages de femmes, dont certaines sont malheureusement disparues. C’est à elles que je dédie ce petit morceau de mémoire d’une époque qui ne fût qu’une courte parenthèse. Merzak Allouache