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Le blog de Pierre Montmory

FONDATION POUR LA CULTURE GRATUITE

FONDATION POUR LA CULTURE GRATUITE

Naji Naaman

Humaniste, Écrivain et Promoteur de Culture

Le fou de la culture gratuite

www.najinaaman.org

     “Le Fou de la Culture Gratuite”  est le surnom de Naji Naaman, et il en est fier. Il avait quinze ans quand il a écrit:

“la culture, libre et éclairée, fait la paix”.    

     Humaniste, écrivain et promoteur de culture, il essaie de mondialiser la culture gratuite. Pour ce faire, il offre son travail et son argent, et ne s'attarde pas à s'endetter.

Le rédacteur, l’écrivain et l’éditeur

     A neuf ans déjà, il rédige, met en pages et édite son premier magazine fait main: (Magazine des Étudiants). Il avait tapé des textes arabes en caractères latins sur la seule machine à écrire qui lui était disponible. Ledit magazine a été publié en un seul numéro… et en une seule copie.

     A quatorze ans, il commence à écrire gratuitement dans les journaux et magazines libanais, avant de devenir journaliste libre dans le magazine beyrouthin ”Al-Jumhur Al-Jadid”: il encaissera de ce travail cent livres libanaises qui représenteront ses premiers et derniers honoraires du journalisme.

     A partir de 1981, il devient rédacteur en chef et directeur de plusieurs périodiques, encyclopédies et volumes spécialisés.

     A douze ans, il arrive à publier sa première nouvelle fait main écrite en dialecte libanais: Qissat Da’bul (L’histoire de Da’bul); puis une histoire pour un court métrage: ‘Amaliyyatud-Dubbis-Saghir (Opération petit ours); il publie aussi une nouvelle en français écrite par un ami à lui: La grande route du soleil.

     A partir de 1979, il devient éditeur via Maison Naaman pour la Culture.

     A seize ans, il publie son premier livre de pensées, fait main lui aussi: Alwan (Collection). En 2002, il participe à un premier et dernier festival de poésie, et obtient le Grand Prix International de Poésie (de Roumanie). Dans la dernière  session cérémoniale, il répète ce qu’il avait écrit en 1999:

 “Si nous éprouvons tous des sentiments,

Personne n'est réellement poète pour autant;

A le devenir, seulement,

Nous nous essayons”.

     Le Fou de la Culture Gratuite

     Depuis qu’il avait sept ans, il rêvait d’écrire, de publier et de distribuer des livres gratuitement; et c’est ce qu’il a fait quand il a publié son premier livre imprimé “Khams wa ‘Ishrun” en 1979.

     En 1991, il établit une série de livres littéraires gratuits: Ath-Thaqafa bil-Majjan; le crash de la BCCI à Londres, la même année, le laisse avec 35 dollars en poche; mais son projet continue. Mieux encore, il lance en 2002 et 2007 deux séries de prix littéraires annuels.

     Surnommé “Le Fou de la Culture Gratuite”, sa folie ne cesse de progresser: il lance plusieurs autres activités culturelles, dont un salon littéraire et culturel, un atelier littéraire, une bibliothèque gratuite pour œuvres complètes, et une série de kiosques publics de livres gratuits.

     Naji Naaman est né le 19 mai 1954 à Harissa (Liban), licencié en droit de l’Université Libanaise et en sciences commerciales de l’Université du Saint-Esprit, titulaire d’un DEA en histoire de l’Université de Nantes. Il a créé et préside la Fondation pour la Culture Gratuite (FCG) qui, en particulier, décerne les prix littéraires qui portent son nom.

L’humaniste

     Dans son premier reportage, il révèle la condition des enfants travailleurs dans les routes de Beyrouth. Il n’a que dix-sept ans quand il fonde “Al-Harakatul-Insaniyya” (Le Mouvement Humanitaire). En 1976 il est le fondateur de “Wahdatul-Insanil-'Alamiyya” (L’Unité Universelle de l’Homme), avec Manshurul-Ansana (Le Manifeste Humanitaire) comme guide. En 1991, il est membre fondateur d’Al-Yanbu' (Association charitable).

     La condition humaine est omniprésente dans tous ses écrits.

Quelques unes de ses pensées :

 

La culture, libre et éclairée, fait la paix.

1969

Personne ne me connaît

Autant que moi-même;

Pourtant, je le sais,

Je me connais mal quand même.

1973

 

Tout homme est un prophète,

En lui la vie commence,

En lui la vie s'achève.

1988

 

La patrie c'est la parcelle de terre

Où nous vivons notre liberté;

Elle peut être aussi bien grande, englobant l'univers,

Que petite, cantonnée dans notre seule imagination.

1990

 

Si nous adoptions:

Du polythéisme le respect de la terre et des ancêtres,

Des religions d'Extrême-Orient le spiritualisme,

Du judaïsme la vision et la constance,

Du christianisme l'amour et le pardon,

De l'islam la chaleur de la foi,

De la laïcité la compréhension et l'ouverture,

De l'humanisme la démarche unitaire,

Nous serions alors

Les plus heureux des hommes.

1990

 

Inutile de faire appel au sabre,

Lorsque la plume est mise en échec.

1993

 

La compassion c’est se souvenir du moindre mal fait à autrui,

Et oublier le pire des maux subi par le fait d'autrui.

1997

 

Si nous éprouvons tous des sentiments,

Personne n'est réellement poète pour autant;

A le devenir, seulement,

Nous nous essayons.

1999

 

La culture ne peut être achetée ni vendue.

2004

 

La gratuité, elle aussi, est contagieuse.

2008

 

Protégé par les droits d'auteur

© NajiNaaman - Tous droits réservés

www.najinaaman.org

 

La culture, libre et éclairée,  fait la paix

 

Pierre Marcel Montmory Éditeur 2020

Prix de la Créativité - Membre honoraire de la Maison Naaman pour la Culture

Prix de la Créativité - Membre honoraire de la Maison Naaman pour la Culture

   LES ŒUVRES D’ART

   Les oeuvres d'art devraient rester au milieu de la vie des gens et non pas être dérobées par des collectionneurs.

   Les musées ont été construits pour y enfermer les butins des pillages.

   Les artistes doivent offrir le don qu'ils ont reçus en venant au monde, ils gratifient ainsi la beauté et enseignent le respect de la vie.

   Ne pas rendre ce don qui nous est prêté a pour conséquence la désertification de la parole.

   En l’absence de parole vivifiante le peuple s’appauvrit, perd son langage et se met à la merci des simplificateurs.

   Et lorsque l’humain est privé de la parole, son corps souffre et son âme brûle.

   La parole est un don naturel donné à l’humain pour qu’il puisse échanger avec les autres.

   La parole c’est le commerce des humains.    

   L’économie humaine prend sa valeur sitôt que les dons de chacun sont offerts à la curiosité de tous les autres.

   L’économie est un vol dès que la relation humaine est réduite à un prix.

   L’économie est donc un échange sans intérêt autre que l’objet de la parole avec ses outils : les gestes, les mots, les couleurs, les sons etc…

   Le médecin prodigue des soins aux patients, le prix de ses honoraires n’est pas le prix des soins.

   Le salaire d’un artiste sert à ce que celui-ci puisse continuer à faire vivre  l’art.

   Si l’artiste n’arrive pas à satisfaire ses besoins essentiels, il doit exercer un autre travail. 

   L’artiste doit être capable d’anonymat, exercer son art sans dévaloriser son don gratuit.

   L’argent et le confort sont les ennemis de l’authenticité.

   Trop d’artistes suivent la mode pour la reconnaissance, pour l’argent… et détruisent leur don naturel.

   Comme aujourd’hui les trois quart de nous autres sommes pauvres en argent, il ne reste que les dons gratuits pour faire de l’humanité une grandeur au-delà des performances de la civilisation bâtie exclusivement sur le profit.

   Les dons gratuits sont la vraie richesse humaine.

   Le commerce est un dialogue permanent, il favorise la négociation.

   Quand on peut négocier, l’égalité s’établit et forme des amis.

   Les dons gratuits favorisent la paix et entretiennent la curiosité des uns envers les autres.

   Quand on est vraiment curieux des autres on peut commencer à s’apprécier soi-même.

   Dans l’adversité et avec la peur nous vivons.

   L’amour seul nous donne à connaître et cela pour la curiosité des autres.

   Sans amour nous nous refusons au dialogue, nous interdisons la parole, la guerre est en route.

   La mort seule gagne la guerre. Grâce à nous.

   Les chefs ont souvent la tentation de gouverner la parole.

   Mais on ne peut gouverner ce qui est vivant.

   Vouloir commander la vie est un projet criminel.

   La gouvernance a souvent pour but le vol, le pillage.

   Les abus de pouvoir sont le vol de la vie sacrée.

   Les colonisateurs pillent l’humanité, les colonisateurs volent à la vie.

   La mère des mondes allaite de sa compassion l’humaine race élue pour le don d’elle-même à la curiosité de tous.

   Et le père des mondes ne compte pas les bouchées de pain qu’il donne à ses enfants.

   Chaque humain garde sa dignité s’il reste à sa modeste place dans la communauté et quand il trouve son content dans une poignée de blé et une gorgée d’eau.

   Le rossignol chante pour chanter, aime pour aimer, et pour se nourrir, il gratte le sol.

   Mais, croyez-moi, un véritable artisan qui maîtrise son ou ses métiers, arrive à concilier l’ordinaire avec l’extraordinaire.

   L’ordinaire peut être dur à satisfaire, mais l’extraordinaire peut être toujours là, c’est une question d’amour en soi.

 

   Éveille-toi et parle

   Au milieu de la foule

   Au milieu du tumulte

   Dans les cafés

   Sur les places

   Mets-toi à parler

   Improvise

   Le journal du jour

   Le poème à venir

   Le présent sur tes lèvres

   Parle sans peur

   La mort se tait

   Parle la vie

   La misère se tait

   Parle l’amour

   Chante la beauté

   Musique tes richesses

   Rime ta joie

   Agite les mots

   Danse les gestes

   Parle avec tous

   Parle contre tous

   Toujours parle pour tous

 

Pierre Marcel Montmory trouveur depuis 60 ans

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