28 Mars 2024
Mon pays c'est la Terre
Les frontières c'est misère
Tous ces propriétaires
Qui se font la guerre
Je ne veux pas d’un pays
Je veux le monde entier
Je n'ai pas de pays
J'ai les rues, les places publiques
Et parfois l'hospitalité
Et plus souvent j'ai payé
Ce qui m'appartient
Ma peau, mes guitares,
Et mes cribouillis
Deux jambes pour véhicule
Deux bras pour taxidule
Une cervelle pour ridicule
Et ça marche comme ça peut
Mais si ça veut, ça marche
Je suis un chien de rue
Autrefois on me donna un blaze
Aujourd'hui on a oublié mon nom
Fils de mère La Nuit
Et fils de père Le Brouillard
Enfant,
Nuit et Brouillard
Les vaches sont bien gardées
Les gardiens rémunérés
Les vieux bergers en exil
Grenier des Sources arides
Le pays déserté
Le pays propriété
Le pays volé
Grenier des Sources arides
La révolution permanente de la Terre
La rosée du matin
Le pourpre des soirs
Les oiseaux criards
Vingt-quatre heures sur vingt quatre
Un instant dans l'éternité
Une éternité dans l'infini
A tous les chiens de rue
Qui grattent l'os de la Terre
Pour en tirer la moelle amère
A tous les chiens de rue
Libres sans collier
Et perdus sans maîtres
Voleuse d’enfants la vie
La vie n’a pas de sens
L’agression,
L’asile,
L’abandon,
L’exil,
C'est mon corps
Charbon ardent des peines
Je souffle sur les braises
Danse autour du Soleil
Comme une étoile
Enfant
Nouveau monde au monde
Pierre Marcel Montmory trouveur