20 Mars 2024
Ni mère, ni père, ni câlin, ni pain, pas invité au festin
Mais la vie pour la vie la Terre le Soleil l’eau le vent et le vin
Mais l’autre qui fait l’autre et à qui je me donne à connaître
La solitude dans les yeux les fenêtres du pays pour naître
Le rêve d’une maison sans murs un toit pour que la pluie murmure
La lecture éclairée d’un grand livre ouvert sur la nature
Toutes les choses parlent comme des êtres avec leur mystère
Joie secrète les larmes et le rire des larmes et se plaire
Sentir le parfum des saisons et l’odeur de l’amour paillarde
Entendre siffler le merle moqueur bavarder les pies cocardes
Toucher le drap des peaux aimer le frisson des bêtes sous ta main
Goûter la rosée des lèvres rouges le désir battant dans ton sein
Voir sans croire savoir vouloir sans espérer un cœur au courage
Chanter la création infinie avec les deux mains dans l’ouvrage
Mélanger la farine et l’eau et cuire au Soleil du matin
Peu importe la quantité si la qualité demeure du pain
Tu bois ton eau tu manges ton pain tu partages l’amitié copain
Le ventre plein tu peux t’engueuler avec quelqu’une avec quelqu’un
Tu fuis les bagarres tu sauves ta paix t’embrasses le monde sympa
Une main sur le cœur et pour les nazes une main sur y a pas
Tu viens de là où t’étais tu vas où tu seras tu ne le sais pas
T’oublies ton nom mais tu sais que tu t’aimes bien ça suffit comme ça
Tu changeras pas le monde mais le monde ne te changera pas
Orphelin de tout mais riche avec rien avec la vie marie-toi
L’homme-vent fait des bonds sur les vagues éternelles vagabondes
Pierre Marcel Montmory trouveur