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Le blog de Pierre Montmory

SYMPHONIE

SYMPHONIE

SYMPHONIE

 

Ô siècles de Moyen-Âge modernisé !

 

L’humain n’a pas dépassé la bestialité

 

Nous cultivons la mort et volons à la vie

 

Achetons et vendons des esclaves et des armes

 

Nous avons bonne morale pour excuse

 

La paresse de volonté pour qualité

 

La violence pour faiblesse et lâcheté

 

Des langues de pierres pour faire nos prières

 

Des tombeaux pour nos héros qui furent martyrs

 

Nous marchons entre le passé et l’avenir

 

Nous laissons passer la chance d’être heureux

 

Comme les déserteurs braves et courageux

 

Quelques poètes savants parlent prudemment

 

Notre sauvagerie tue la beauté d’abord

 

L’innocence condamnée à perpétuité

 

La main du créateur ne tremble pourtant pas

 

Dans les bras des mers bercés par les tempêtes

 

La renaissance de chacun est le rêve

 

Un peu de terre beaucoup d’eau et un souffle

 

Le vouloir sera mieux qu’espérer dans la peur

 

Agir pour oublier construire le passé

 

En habitant nos ruines comme souvenir

 

Les terriens n’ont rien d’autre à faire que rien de rien

 

Les animaux sont beaux les humains sont des chiens

 

Et les fleurs perdent leur nom avec la faucheuse

 

Les fruits pourris épaississent l’ombre de fer

 

Les sources claires prennent leur eau dans le ciel

 

La rivière est une enfance promise

 

Les fleuves charrient toute nuit qui déborde

 

Les océans mangent la terre dessalée

 

La soif du monde affamé sans amour meurt

 

Le désir n’est plus rien sans le cœur des terriens

 

Les animaux sont beaux dans leur chemin humain

 

La fantaisie des saisons aux points cardinaux

 

Le rêve d’une femme avec l’inconnu

 

Le plan de l’architecte pour sa famille

 

L’humeur de la nation taraudée par l’envie

 

L’avoir a besoin de monnaie pour être roi

 

L’être est néant quand il est anonyme

 

Les vraies richesses de la tendresse donnée

 

Hospitalière politesse de l’amour

 

À l’aube il fait jour ou il fait nuit

 

Les étoiles ne voient pas les murs gris du ciel

 

Venir d’où l’on vient et aller au lendemain

 

Devant les camps à la porte des frontières

 

Isolation d’un exilé volontaire

 

Je ferai des amis je construirai pays

 

Nous aurons de la mer un vaste encrier

 

Pharaon met le feu à la pyramide.

 

C’est le temps de malheur.

 

Les champs sont profanés par les armées.

 

Des chants sont proclamés sacrés.

 

La dure pierre de l’exil.

 

Entre raser les murs et se montrer maître de l’Univers !

 

Restons dans la moyenne : féroces et bons.

 

Le sexe entre les cuisses,

le verre à la main : saluons la majorité!

 

Avec la Muse et sans musique.

 

Pierre Marcel Montmory maître trouveur

 

 

 

 

 

 

 

 

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