10 Janvier 2024
VOYAGEUR UNIVERSEL
Et je renais, étonné et curieux des dons prodigués par la providence; amoureux de la vie, joyeux sans possession : moi-même !
Ô, paradis ! Source terrienne ! L’enfer sur tes rives !
Ô, paradis ! Berceau de la vie !
Les bras des muses bercent mon génie comme un enfant !
Le ciel est ouvert ! Je peux mourir pour renaître comme je le veux !
Je suis libre d’aller !
Découvre ma route, elle a le visage de la mer !
Les poissons dans l’eau ne sont pas résignés.
Marche sur le pont des navires !
Tu entendras des promesses de jeux aux règles infinies.
Tu seras enfant de tes enfants !
Ils sont tous ici à téter à la mamelle des muses.
Si la mer a du génie c’est que l’éternité lui a donné le temps pour y penser !
Regarde ! Tu es bien chaussé pour la grande marche, paré pour la grande farandole aux angelots et costumé pour un défilé de bonhommes !
Quel plaisir de mourir quand on peut renaître à l’infini ! Laisser un souvenir pieux dans le cœur des amis qui t’ont nommé : capitaine !
Te voici rembarqué pour une autre fredaine, endimanché au bras des éternités en fleurs.
Que du bonheur, quand le malheur te frôle - car si l’enfer est court, le purgatoire est long !
C’est la saison où tu veux éclore pour mûrir la récolte de tes fruits, et passer l’hiver au bord du feu des étoiles.
Avec ta moitié aimante, amant, voyage !
Pierre Marcel Montmory