9 Avril 2024
Alors relève-toi de cette nuit
Ton étoile est un fanal qui luit
Sa lumière te donne ton ombre
Soit le poème malgré le nombre
Et marche vers le fracas des vagues
Le bruit sourd des eaux dans la rague
Et les vents affolants jouent des cordes
Et les rayons du soleil te mordent
Ouvre les yeux dans la brume salée
Sur la terre imprégnée de brouillard
Va pieds nus dans la boue des débrouillards
Le cœur donné vif à la destinée
Tu as une parole à dire
Tes pensées doivent parler pour dire
Parle ! Même si c’est la mort, parle !
L’amer est bon et le sucré cordial
Ton ami est avec toi écoute
Il conseille le meilleur la route
Au milieu des fantômes sans bouche
Et des morts vivants trafiquants louches
Tu rejoins la grève au jour naissant
L’écume des nuits blêmes s’effaçant
Tu te baignes nu dans la lumière
Joues avec une lune princière
Et soudain quand le rideau retombe
Toute la Terre semble une tombe
Étoile tu brilles comme il le faut
De vivre et de mourir sans défaut
Te voici neuf tu renais à nouveau
Avec ton esquif tu ressors de l’eau
Pierre d’un roc roulé sur le sable
Avec ton couteau tu mets la table
Pierre Marcel Montmory trouveur