11 Avril 2024
Mains ouvertes un pied devant l’autre
Marche le simple le bon apôtre
Récolte la manne la redonne
Au grand dam des dames des bonhommes
Va où ton cœur allègre te pousse
Laisse la raison raisonner la frousse
Ni suivi ni suiveur ni commande
Offre à toutes pour qui tu bandes
Remplis ton cœur tes lèvres débordent
Il bat vaillant sur les champs des hordes
Il sème des graines que tous aiment
Humain d’une main reste bohème
Tu ne diras pas qui m’aime me suit
Tu es avec toi-même qui suffis
À faire le bon le juste le mieux
Compagnon avec celui mal heureux
Ta joie agrandit le ciel tu souris
Les larmes de pluie mouillent tes haillons
Une gueuse de chair pour compagnon
Te prend la bouche remplie de frissons
C’est Falbala, la folie là, la joie
Pleure tant que tu es ivre de vie
Ris de la mort, la battue de lièvres
Cours les rives de toutes les lèvres
La rumeur n’est plus, vive la clameur
Le cri universel du vrai bonheur
Calme et paisible tempo du coeur
Contre les hurlements de toutes peurs
Marin navigue, paysan sème
Le poète apprend, le savant rêve
Les jours, enfants, inconnus, ils aiment
Les récoltes en herbe qui lèvent
Nous avons pour nous de l’éternité
Un mince et fragile sablier
Prenons soin de nous et de nos enfants
Nos ancêtres nous écoutent souvent
Le sentiment choisit son poème
Tu vis ici habillé de même
Comme tu te vois la rumeur ira
Et ce sera le dit qui te suivra
Sois discret personne ne te suivra
Les suiveurs n’attendent que ton trépas
Les faux poètes profitent aux rois
Les faux savants savent d’où vient le vent
J’ai creusé la terre sous mon ombre
J’ai brassé l’air avec mes mains usées
Avec la pierre taillée j’ai coupé
Mes liens qui me liaient au grand nombre
Pierre Marcel Montmory trouveur