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Le blog de Pierre Montmory

LE PLUS BEL ACTE

LE PLUS BEL ACTE

LE PLUS BEL ACTE

Le plus bel acte qu'il te reste à faire après toutes ces récitations, c'est de trouver par ta bouche les belles paroles restées muettes dans ton coeur et que ta pensée intimide pour ne pas encore nous les faire entendre.
Je musique.
Moi, les filles me tournent bien autour depuis toujours, il me suffit de tendre le bras, quand je suis d'humeur, car souvent le vent de l'action m'emporte et je n'ai pas le temps de les embrasser toutes. Je suis souvent occupé par d'autres amoureuses et les enfants que je sème et qui me réclament sans façon. Et mon art exigeant et ma guitare qui est la pire des maîtresses, je ne peux m'en débarrasser !
Et toi, ma mie, virtuelle provocatrice avec tes dons d'enchantements…
Maintenant la muse m'appelle, il faudrait que je la travaille au corps pour la faire chanter, la garce !
Ma muse c'est mon inspiration qui exige que j’expire tout mon souffle et pousse le chant dehors. Jouer d'un instrument ou chanter est un travail très physique. L'inspiration guide le dire.
La Lune est plutôt désargentée ces temps-ci, le Soleil ne fait qu'augmenter. Mais mon coeur est riche avec toutes les étoiles que je ramasse en chemin.
Ce soir c’est toi ma muse avec qui je m’amuse à composer le poème du jour, notre premier baiser d’éternité.
Le silence et les cieux.
Tu es trop vivante pour avoir été.
L'amour est un état de grâce et aimer est un verbe impersonnel. Je suis toujours amoureux parce que je ressens l'éternité dans le présent. Aimer ce n'est rien posséder, seulement le désir de durer quand on s'aime assez pour que les autres le ressentent et s'approchent par sympathie, ou s'éloignent par dépit de ne point s'aimer.
Et quand on n’aime point on cherche à posséder, on devient jaloux de tout ce qui sourit à la vie.
La liberté se marie avec l’amour.
L’essence et le ciel.
Ce genre d'illustration très utilisée ne m'intéresse pas beaucoup car elle ne dépasse pas le stade du symbole. Ce qui te correspond le plus c'est ta liberté dans notre présent dialogue de deux amoureux de la vie.
Je suis tout le temps amoureux. Et je ne plaisante pas.
Tu fais tout ce que tu peux.
Ne te sous-estime pas.
Tu ne peux sortir de chez toi ? Mais tu peux sortir de toi-même.
Penses-tu jeter des cailloux aux étoiles ?
Tu es essoufflée ? C'est dur de me courir après, il y a douze pieds dans mes vers et je fais de grandes enjambées mais la muse, elle, sait voler et me passe par-dessus pour me souffler la rime et m'indiquer l'entrée du prochain quatrain en mesure avec les battements de mon coeur, le maître de céans qui s'appelle Amour quand la muse est Liberté.
Tu me vieillis pour me rappeler que le jour tire à sa fin et que tu veux te retirer en douce mais je ne te retiens pas je renais chaque matin.
Non ce n'est pas ça du tout, mais, du tout, je suis arrivé à ça.
Pour m'attraper dans mon domaine, il suffit de pousser la porte.
Quel est ton mobile ?
Pour me parler ?
Le don et la curiosité.
Bonne nuit ma mie, tu peux me parler sur l'oreiller, je trouverai ton rêve à mon réveil, comme une étoile décrochée du ciel.
Et je t’embrasserai comme le feu du Soleil embrase le jour qui me voit renaître.
Et de ses cendres l’astre lumineux laisse paraître le joyau de ton cœur qui me pénètre.
Le jour t’appartient tant que tu vas à ton destin. Et la nuit à sa fenêtre restera muette le temps du festin.
Bonne nuit ma mie. Je m’en vais sans chagrin pour une éternité. Je cours vers l’autre rive du fleuve qui charrie son sang dans les ténèbres de mon palais endormi.
Bonne nuit ma mie. Je veille avec les fantômes pour faire de la nuit un bal de pendus. Et dame la mort choisira son cavalier. Il se peut que celui-là soit moi, alors, excuses-moi si je n’entends plus sonner les heures. C’est que le funeste destin accomplit sa ronde au milieu des gens de ce monde. Tu me verras dans l’autre demeure quand ce sera ta dernière danse.
Bonne nuit, et à chacun sa chance.
Avec toi ma mie, à rien je pense. Tes caresses et ton souffle sur ma peau me font oublier. Nous partons ensemble pour un voyage dans le firmament.
Nous choisirons de rester tant que sera la volonté. Alors nous n’avons qu’à paresser en attendant le grand travail du jour.
Cet appel frémissant de l’amour. Il suffit d’être libre pour répondre par oui. Sans raison et sans façon.
Ma mie, demain m’appelle.
Je ferme les yeux, ta bouche sur mon front clos le poème.
C’est vraiment que l’on s’aime. Il n’y a pas d’autrement.
C’est la loi des amants. Et si tu désobéis c’est que la liberté t’abandonne. L’amour est intransigeant. T’es mort ou t’es vivant.
Dors ma mie, c’est le bruit du vent dans les volets. Demain, à la fenêtre de tes yeux je renaîtrai, parole de Don Juan.
Je t’ai séduite avec le jour. Mais la nuit porte le conseil aux démons des infidèles comme à la sagesse des stèles.
Rien n’est sûr que le murmure de la voix dont la bouche n’est qu’entre-ouverte. Et le jour qui va naître.
--Pierre Montmory - trouveur

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