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Le blog de Pierre Montmory

CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL

CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL
 
UN TROUVEUR
Un trouveur, c'est un type qui a le don de trouver des trésors. Il sait avec peine. Il est instruit du cœur. Il ne demande rien. Il a tout ce qu'il faut. Il est né riche. Il se donne sans compter. Il reçoit mille grâces. Les muses sont à son bras. Ses enfants peuvent tout lui demander. Les réponses sont dans la question. Aimez-vous. Votre mère la Terre vous porte depuis si longtemps. Le Temps est un père prospère. Votre cœur vous invite, ne refusez pas votre chance. Vivre est tout ce qu'il y a à faire. Le travail est sacré qui nous paie la bonté. Vingt-quatre heures égalent trois fois huit heures qui additionnent huit heures pour le toit, l'habit et le repas avec huit heures pour donner notre joie et encore huit heures pour le repos avant de renaître à nouveau. Chaque jour qui naît crée le monde. Quand tu ouvres les yeux. Cette peur qui te fait trembler c'est le frémissement du monde vivant qui coule dans ton sang.
Vivre est un travail sacré. Qui es-tu pour m’en empêcher? Vivre fait de nous des êtres humains. Vivre est notre métier et alors notre métier est un art. Si un dieu existe, qui a fait dieu ? Si les êtres humains sont faits sur le modèle d’un dieu qui fait tout, alors les humains peuvent faire et défaire le bon comme le mauvais. Ce n’est qu’une question de volonté. Et si une déesse vient à toi, ne sois pas surpris, c’est pour te montrer que le paradis est bordé par le ciel et se berce au chant des étoiles. Tandis que sans les Muses le poète vit en enfer, les yeux fermés sur la beauté, il est sacrilège, son cœur s’est refermé; et pour sa peine il purge ses années dévoré par les trous noirs de son esprit.
Pour ne plus avoir peur tu te réfugieras sous un drapeau, tu te couvriras de signes, tu apprendras la répétition des paroles mortes figées par le temps. Et tu n’entendras plus l’appel de l’autre inconnu à toi-même; tu vivras sans aimer, sans te donner à connaître; tu quitteras le monde comme un mort. Et tu auras été un humain qui aura vécu seulement le tourment, le tourment des gens absents, absents du présent. Ce présent qui t’es offert en cadeau mais que tu refuses de recevoir en toi, toi qui t’obstines à avoir peur.
Tu as tellement peur que tu te refuses à voir la beauté. La beauté, tu l’interprètes comme un crime. Et te voilà fossoyeur de toi-même. Tu te prives de ce qui t’es donné car tu n’as jamais semé pour récolter. Et ce ne sont que tes récoltes qui constituent l’offrande à la vie que tu te dois de donner. Peu importe la quantité si la qualité demeure. Le blé de chacun fait du pain. Ce ne sont pas les racines qui font qu’un arbre a de bons fruits à donner. C’est la volonté dans sa sève. C’est son cœur instruit par les sources claires. C’est la paix dans l’orage. Le soleil dans l’orange. Le bleu du ciel avec des nuages.
Peux-tu voir la bonté dans une juste colère? Quand l’âne est bourru parce que son bât est trop lourd ?

                                   Pierre Marcel Montmory - trouveur

 

 
 
INTERVIEW D'UN TROUVEUR :
(Livre gratuit en format pdf:)
http://data.over-blog-kiwi.com/1/56/96/02/20170302/ob_d2c2ae_interview-d-un-trouveur.pdf
- commentaire de Claude Mercutio :
" Les réponses de "L'Artiste" au journaliste sont comme "Les Dix Commandements" ! Pas une religion, pas "des conseils " à un aspirant artiste; non : des leçons de VIE ! Tout le monde sait ça mais le Monde est amnésique ! Il est bon que quelqu'un remette les pendules à l'heure ! Un Artiste ? Non UN HOMME, un être humain qui nous rappelle certaines leçons de vie que nous n'aurions jamais dû oublier ! A l'Horloge du Temps, Pierre Marcel Montmory sera toujours à l'heure"
 
LE POÈTE RETROUVÉ :
de Pierre Marcel Montmory
- livre gratuit en format pdf
http://data.over-blog-kiwi.com/1/56/96/02/20170302/ob_c99122_le-poete-retrouve.pdf
- commentaire de Claude Mercutio (comédien) :
"Le Poète Retrouvé" m'a transporté. Cela commence comme un vent léger qui se lève et enfle progressivement jusqu'au tonnerre final. Cela m'a fait penser à Rossini, et à "Guillaume Tell". Premier Mouvement idyllique. Deuxième Mouvement : grondements menaçants qui se font entendre (l'invasion du pays. Troisième Mouvement : début de résistance à l'oppresseur. Quatrième Mouvement : (le plus célèbre chez Rossini et le seul que l'on connait vraiment pour la sonorité de ses cuivres : l'ouragan irrésistible de la Liberté qui emporte tout comme un torrent ! C’est incantatoire ! Cela ne peut rester sur le papier ! "L'écrit, c'est la Mémoire" qui conserve le texte (mais risque de le figer). Cette incantation poétique déferlante doit être gueulée en plein air, dans les rues, sur des tréteaux de fortune ! Ce n'est pas fait pour un "Théâtre à l'Italienne" (l'Ordre Bourgeois !). Il faut une voix d'airain, un souffle dévastateur, (mais pas destructeur !).
Tu as construit une Pyramide de Mots ! Une Cathédrale de Sons ! Très rare ! Cela dépasse d'ailleurs le stade de l'analyse, de la "critique" ! Bon ? Mauvais ? C'EST ! (et c'est bien !) Un souffle que possédaient Chateaubriand et Hugo mais sur des formes écrites imposées ! Ici, tu t'affranchis de tout ! Il y a les "Poètes de Salon" (parfois talentueux) et les "Poètes du Vent" Rien ne peut t'empêcher de souffler !
Je t'ai consacré mon temps à te lire et suis très heureux de l'avoir fait".

 

DES OUTILS DES POÈTES :
de Pierre Marcel Montmory
- livre gratuit en format pdf
http://data.over-blog-kiwi.com/1/56/96/02/20170807/ob_2ed40b_des-outils-des-poetes-par-pierre-marc.pdf

CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL
 
PAUVRE LA POÉSIE
 
 

La muse est une fille publique
Pour elle on écrit des suppliques
Contre elle on appelle les flics

La muse ne se vend pas elle se donne
Elle ne se prend pas pour une madone
Elle sait soulever les hommes

Si tu passes sur le pont des Arts
Tu la verras au bras du hasard
Ce gueux valeureux traînard

Il baisse les yeux sur son passage
Le poète qui s’ignore sage
A son cœur pour seul bagage

La muse inspire la ruse
À l’être humain qu’on abuse
Et dont la détresse fuse

La muse s’amuse à danser
Quand le poète a trouvé
Le pain de la journée

La muse reste petite
Élégante phtisique
Au bras des pauv’ types

Sous le pont des Arts
L’eau sale a coulé
Depuis le cauchemar
Du dernier esseulé

La muse n’est plus là
Pour guider l’égaré
Y plus qu’une catin
Pour clients argentés

La muse reviendra
Quand j’aurai payé
Mes dettes à l’Au-delà
Je viendrai musarder

Sur le pont des Arts
Tout seul avec moi
Je n’aurai plus l’cafard
Une fois en bas

La muse me voyant à l’eau
Me noiera dans ses bras
Où flottera mon chapeau
La ruse me sauvera

Pour une muse légère
Comme la plume de l’air
J’ai écrit cet air
En crachant par terre

Muse de misère
Ruse de l’eau
La faim n’a guère
Que des couteaux

Pierre Marcel Montmory – trouveur
CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL
 
 
LE POÈTE EST UN GÉANT

Le poète est un géant
Pour les petits et les grands
Il ne fait sa cour qu’à sa muse
Et pour l’amour de lui et d’elle
Les oiseaux mangent dans sa main
Et il trouve la ruse
Pour écrire ses quatrains
Qui au temps donne des ailes
Pour éloigner le méchant
Le poète est un géant

Le poète est un géant
Amoureux de la vie
Il charme les humains
Avec son cœur et ses yeux
Sa voix qui porte le feu
Pour éclairer les nuits
Il fait la poésie
Les lignes de la main
Pour les grands et les petits
Le poète est un géant

Le poète est un géant
Il soigne l’enfant
Qui a mal grandi
Et il berce les parents
Travailleurs appauvris
Par trop de chagrin
Et pas assez de pain
Et pour tous il crie
Et la beauté il défend

Le poète est un enfant
Qui a bien grandi
Orphelin de tout
Il a vécu sans le sou
Liberté est sa mère
Amour est son père
Les riches sont jaloux
De ce mendiant prospère
De ce petit encombrant

Le poète est un géant
Qui se cache des gens
Quand il ne chante pas
C’est qu’il ne trouve pas
Qu’il a besoin d’aide

De sa muse et de ses ruses
Pour venir ici
Où on ne l’attend pas
Le poète est étonnant
 
Pierre Marcel Montmory - trouveur
CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL

TROUVEUR DE TRÉSORS
POUR
LES CHERCHEURS
EN
POÉSIE
Moi je suis né à côté de la tour Eiffel. Du haut de mon village de Ménilmontant je peux la voir. C’est mon point de repère, mon point central sur la carte de mon pays la Terre qui est le plus beau pays de l’Univers. Je parle toutes les langues du français de mon village où sont mélangés des gens gris de Paris et les gens mélangés des pays colorés.
Moi, maman je l’ai connue un petit peu avant qu’elle soit terriblement malade à cause qu’elle a été torturée par les nazis parce qu’elle s’est levée pour dire non à Hitler et pis elle avait aussi trop pleuré d’avoir perdu sa famille à cause des communistes qui l’ont chassée de son pays parce qu’elle a dit non à Staline.
Moi, mon papa je ne l’ai pas connu beaucoup parce que lui aussi était très malade après des années de captivité parce que lui aussi il disait non aux nationalistes catholiques et ces méchants l’ont condamné au pire pour le faire disparaître et ils avaient le projet d’effacer son nom comme ils l’ont fait à tous les combattants politiques de la Résistance
Mais mon papa a été sauvé de justesse par les amis de Jean Moulin, le président de la France Libre. Et puis, pendant la trêve de la libération qui a eu lieu avant la prochaine guerre, mon père, à peine remis de ses blessures a été aider ses amis en Algérie pour chasser les Ordures Assassines Supérieures qu’un général avait envoyé là pour aider les Avares français à piller ce beau pays.
Mais la révolution a ratée et les généraux se sont accoquiné avec les dévots pour étrangler la jeunesse de ce pays et alors les banquiers étaient gagnants.
En France, le peuple s’était libéré des pétainistes et avaient fusillé beaucoup de lepens. Malgré le ménage la crasse remontait et les malins de la politique ont transformé la France en pays touristique pour les nouveaux Avares. Pour avoir la tranquillité et ne pas se faire virer par les banquiers, les politicards ont transformé la libération en sociale pour que les Avares assoiffées de misère se paient des pauvres pour le moins cher possible.
Moi, j’étais orphelin de tout parce que mes parents ne pouvaient s’occuper de moi alors j’ai été un petit métayer, après j’ai vécu avec des artistes qui voyageaient beaucoup, suis allé un peu à l’école pour apprendre à déchiffrer les mots, lire des phrases et compter un peu sur mes doigts. Après quoi, comme j’étais doué pour faire des numéros de pantomime et que je grattais plaisamment de la guitare, des gens du théâtre populaire français mon pris avec eux et mon appris tous les métiers du théâtre en me faisant travailler partout.
Mais ce que je préfère toujours c’est vagabonder par mont et par vaux avec une jolie compagne de vie. C’est ainsi que je n’ai fait carrière dans aucun métier. J’ai bien occupé ma paresse avec mes amis de rencontre et mes fiancées. Certaines de mes fiancées m’ont donné des enfants qui ont tous été élevé comme moi, dans l’amour et la liberté.
Quant aux droits, j’ai pris tout pour moi dans la limite où je ne faisais de tort à personne et, comme j’ai gardé le goût du théâtre, j’ai inventé mes propres pièces, composé d’oreille et j’ai donné tout cela sur les places publiques.
Je gagne bien ma vie car les gens reconnaissaient mes dons et que tous ont le privilège de les recevoir d’abord gratuitement et que c’est seulement après que je leur ai tout donné qu’ils peuvent me récompenser. Ainsi j’ai pu m’occuper de ma famille.
Des fois j’écris pour des gros éditeurs qui vendent mes livres comme des petits pains, mais comme ce sont des ouvrages de moindre intérêt artistique, je les signe d’un faux nom. Je garde mon vrai nom que pour mon théâtre et ma musique pour lesquels je réserve le meilleur de moi.
Je ne vous ai pas dit que pour manger j’ai volé de la nourriture et que pour apprendre j’ai volé des livres parce que dans le mot apprendre il y a le mot prendre. Mais vous pouvez me pardonner car j’étais petit et que pour apprendre à écrire comme Victor Hugo cela m’a pris de l’âge de 10 ans à l’âge de 15 ans, après quoi je me suis lancé en apprenant à écrire comme je l’avais rêvé en entrant dans ce monde avec mon propre monde.
Pour la musique c’est pareil. J’ai commencé à grattouiller sur une vieille guiterne à cordes usées dont m’avait fait cadeau mon ami manouche Joël avec qui je faisais la manche en exhibant le vieil ours des Pyrénées qui s’appelait Eddy et qui était un gros pataud de fainéant. Joël jouait des airs de flamenco version touristique et moi je frottais les cordes de ma guiterne que je tenais debout comme une contrebasse posée sur le sol et qui était aussi grande que moi.
Ma mère ne m’a jamais parlé dans sa langue maternelle. Sa langue, elle l’avait noyée dans son chagrin. Elle était contente de son exil en France, le pays de l’amour et de la liberté. Elle a repassé tous ses diplômes en français, a été reçue deuxième en dissertation, et puis elle a créé avec ses copines la Fédération des Femmes Françaises qui milite pour les droits de toutes les femmes.
Mon père que je ne voyais guère était envoyé en mission officielle mais aussi en agent secret dans les pays à confusion. C’était un James Bond en vrai, son surnom était… vous ne le saurez jamais. C’était un guerrier affranchi et le plus tendre des papas. Il avait des copains partout et j’ai fait les quatre cents coups comme lui, de l’enfance à aujourd’hui. Mon père disait de moi : « Il a le diable dans la peau ! » ou « Il en vaut dix » ! Mais je n’étais jamais puni par personne, ni battu ou humilié ou insulté. J’ai toujours vécu ma vie suivant mon gré.
Je n’étais jamais puni mais pour m’apprendre on me donnait du travail manuel ou intellectuel. J’ai développé mon adresse avec moult outils et j’ai appris quantité de poèmes par cœur dont ceux de Jacques Prévert que l’on m’a fait jouer en public presque toute ma vie, et que je joue encore et que j’ai mis en musique et en pantomimes !
Moi je suis né à côté de la tour Eiffel. Du haut de mon village de Ménilmontant je peux la voir. C’est mon point de repère, mon point central sur la carte de mon pays la Terre qui est le plus beau pays de l’Univers.
Pierre Marcel Montmory - trouveur

CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL
 
N’écris pas pour passer le temps
Ne joue pas au poète

Le poète ne joue pas et n’écrit pas pour passer le temps.
Le jeu est vicieux et le temps arrogant

Le peintre ne décore pas la vie
La vie est son décor

Le danseur ne fait pas le beau
Le beau le torture affreusement

Le musicien ne distrait pas longtemps
Le silence mortel le rattrape

L’interprète obéit à un génie
Quand les muses l’inquiètent

L’écrivain recopie des images muettes
Et des paroles murmurées

N’écris pas pour passer le temps
Ne joue pas au poète

Si tu n’entends rien reste sourd
L’expression est au sentiment

Creuse profond la terre
Au fond sont les tourments

Et si ton geste est utile
Jaillira une lumière

Du savoir garde le fanal
Emploie-le pour le bien

Tu feras le pain
Avec la farine de chacun

Tu feras l’oiseau
Si on te donne des ailes
 
Pierre Marcel Montmory - trouveur

 

CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL
 
 
LE POÈTE ASSASSINÉ
Apollinaire est mort dans le plus grand dénuement et la solitude car les vieux machins de l'époque ne le considéraient pas encore comme assez mort pour se taire et leur rappeler que, eux, les éditeurs ratés et autres sans talent vivaient comme des morts alors que lui, le poète, vivant ou mort vit par-dessus l'éternité. Les nécrologues de l'art de vivre sont les fossoyeurs de la joie et de l'innocence. Ils ont la bedaine pleine et parfois des diplômes ces oisifs de la cervelle qui ramassent après leur dernier souffle l'écuelle des malheureux pour leur collection d'artefacts. On ne garde que ceux qui ont un certificat de décès établi par les conservateurs et qui sont reconnus comme chaire inerte à triturer pour en faire de jolis mots et catalogues dans leurs salons mortuaires. Et l'on réédite à qui mieux mieux les stèles inamovibles des preux tandis que le vivant valeureux, aventurier de ses noces avec la vie, est mis de côté dans l'indifférence polie des censeurs. Le poète, de son vivant, à moins d'imiter servilement ce que les conservateurs apprécient, n'a que le choix de dire et de chanter sans être entendu, car les humains ont la paresse de prendre pour acquis ce qui leur est donné, sans avoir à se questionner où répondre aux paroles qui s'envolent du coeur des amants de la vie que sont les gens libres amoureux sans raison. Ces collectionneurs d'art jouissent de posséder ces reliques mais n'ont point de coeur pour aimer celui qui les ferait vivre autrement que dans leur costume de croque-morts. Et l'on se fiera pour l'instant aux avis des spécialistes pour déchiffrer ce que l'on est incapable de concevoir mais qui, avec des formules, des théories et des concepts permet de se faire accroire que l'on est bon, intelligent, généreux et, qu'en plus on a du talent par-dessus les tombes. Nos enfants n'ont qu'à s'aligner pour servir cette viande froide et les cons vivent heureux d'être bêtes. Le poète, l'aventurier, l'Homme libre, n'a que faire de ces réunions mondaines, de ces rassemblements de "poètes officiels" qui nuisent à l'entendement des muses parce que le temps demande la paix, le pain, la parole aux malheureux. On ne devrait écouter que les poètes vivants qui ont faim, qui ont peur, qui ne sont pas écoutés par leurs contemporains, ceux qui sont hagards et sans yeux ni oreilles parce-que les meilleurs et les plus forts leur marchent dessus comme s'ils n'existaient que dans la poussière piétinée par la vanité orgueilleuse des bourgeois. Apollinaire s'en souvient quand il rentre à l'hospice pour y laisser sa carcasse désolée. Le poète ne quittera pas ses semelles de vent car c'est à cela qu'on le reconnaît. Les bibliothèques et les musées connaissent si peu les véritables aventuriers qui, pour leur sécurité ont préféré, dans l'anonymat, donner gratuitement ce qu'ils avaient à donner. Car le don du poète lui est gratuit. Il est la vie. Le début et le commencement. Alors, bourgeois, accueillez-le au moins une bonne fois, comme votre sauveur. Mais les bourgeois, qui passent vite de vie à trépas, n'ont pas le temps pour aimer, l'argent est leur seul dieu et la monnaie leur consolation. Qu'on édite et qu'on médite les morts ! Rabâcher des paroles mortes est le passe-temps des bourreaux. Les victimes sont les contemporains, clients pour la viande morte. Les poètes se moquent de ces fariboles qui ne les atteignent même pas. La muse ne materne que l'enfant roi. Et le roi sera celui qui, soldat et poète, conquerra le vent !
Pierre Marcel Montmory - trouveur
 
COMMENTAIRES
SUR L’ŒUVRE DE P.M.MONTMORY :
Zidani Azeddine
"Tes poèmes sont toujours une lumière qui nous éclaire et qui nous guide sur le droit chemin tracé par des petites gens simples et éclairés.
De la misère on apprend et on grandit pour devenir des hommes libres, loin du ghetto et des frontières réelles ou fictives des riches aveuglés par l'argent accumulé sur notre dos.
Merci infiniment cher ami Pierre Marcel Montmory pour ton poème toujours très expressif.
Excellente journée mon éclaireur poète".

Loïc Lalouette : Ce matin, comme chaque matin, je me nourris de quelques vers. Un poème, c'est plonger dans l'univers du poète. Pierre Marcel Montmory, un grand Ami de Félix Leclerc, un immigré au Québec, en provenance de Varsovie, est un homme-vent, qui écrit à l'encre rare de l'indignation, pense comme je pense depuis mon enfance. Ses mots me réconfortent, m'apaisent car ils me font oublier ceux des " menteurs drogués au pouvoir et à l'argent ". Si je ne suis pas un homme libre comme l'oiseau, faute d'avoir des ailes pour construire mon nid, il me plait de croire que je suis un homme-vent, plus que jamais la tête en l'air, les pieds sur terre. Et quand je lis l'auteur à propos des identités et du nationalisme exacerbé, je comprends mieux pourquoi je suis heureux partout où j'ai décidé librement de vivre. " Le locataire sans terre a toutes les maisons sous le toit du ciel ".

Claude Mercutio : C'est superbe, écrit avec des mots simples ... Beau et évident ...
Jamouli Ouzidane : J'informe juste mes amis que Pierre est un grand artiste français (écrivain, poète, compositeur, interprète) qui vit a Montréal mais qui refuse toute l’hypocrisie sociale envers la création artistique ou intellectuelle d'une élite médiatique, culturelle et politique qu'il rejette ... et assume pour un Art de proximité du peuple, de la rue, du savoir-faire et non pas du savoir-dire. Respect.

Yvi Marlin : Un grand grand artiste sans conteste très clairvoyant puisqu'il est apte à reconnaître sa grande valeur et possédant une grande grande grande honnêteté intellectuelle il faut le reconnaître - Ah Ah !!

Abdel Saifi : Belle poésie au souffle ample, charriant images et mots dans une sarabande effrénée pour dire quoi? La vie? L’homme? L'amour? Ou ce mystère que l'homme porte en lui et qu'il ne peut nommer?

Allal Ferri : Quels mots peuvent-ils dire l'emprisonnement en beauté et en chaleur de deux être dans l'enceinte de l'amour?

Françoise Lenglin : Quel souffle poétique Pierre, les muses t'adorent --sans doute parce que tu es un homme libre et ouvert.

Iman Omar : Maitre d'amour. Hier soir je me disais, que je voudrais bien inventer un autre verbe pour aimer. Car ce dernier a été souvent usé...En te lisant, je redescends, je muse, je rêve, je marche lentement. Rien ne me pousse. Oui je m'amuse et tu me fais à nouveau avaler ce verbe aimer. Avec ses petits délices plus nombreux que toutes les étoiles assemblées. Merci mon Montmory. Merci mon Pierre.

Hakam Tazi Moukha : Très beau et original. Bravo pour cette imagination fertile et généreuse.
Françoise Lenglin : Des mots tendres qui me vont droit à l'âme , ami trouvère qui parle à mon coeur ce soir - ils me sont un sourire dans la tristesse de ces jours difficiles -tu joues dis-tu mais jouer c'est sourire et c'est vivre-- tu dis tant de toi que je te connais comme un frère --que ce soit sur scène dans un théâtre de rue , ou dans tes textes indignés ou passionnés, tu mets à nu nos émotions et celles de tes amis auteurs-mais ce texte-là , je le garde dans mon silence intérieur et je le savoure--même s'il ne m'est que virtuellement destiné--merci pour ta pureté et ta chaleur, merci pour l'amour qui émane de ta personne--entre toi, libre comme les oiseaux ,et moi prisonnière de mes angoisses devant l'inconnu, une amitié complice bien réelle --ce soir je veillerai tard et demain j'éveillerai les oiseaux , avec en moi la douce joie qu'a fait naître , une aussi intime et dévoilante conversation.

Jean-Pierre Cruz : Oui, que des vérités ! On ne les entend pas dans les Médias! Dernière chance ici d'en faire résonner l'écho de proche en proche ! Merci.

Liliane Thomas : C'est toujours un pur moment de joie, de vous lire… Oui, Pierre être l'artiste de notre vie.

Fadhela Coco : Je partage votre avis Liliane Thomas, un grand plaisir de le lire.
François Barbeau : La force des mots poétisés transforme le monde préfabriqué de préjugés des tout-petits sans pensées, sans couleurs, sans amour enfermés qu'ils sont dans leur peur immonde de voir s'écrouler leur petit monde en une fraction de seconde par de simples mots qu'ils prennent pour des armes qui les désarment !

Jack Lang : J'admire votre détermination et votre courage.
Bien cordialement.

Françoise Rual : Verve truculente et poétique ! La plume à fleur de peau et le stylo au bout du cœur… Le tableau dépeint est certes noir mais pas très loin de la réalité dans laquelle nous baignons accrochés à des bouées de sauvetage illusoires et qui nous ont berné ...oui quand l'homme aura disparu après tout le mal laissé derrière lui, la terre fleurira ...et le printemps sera de retour.

Corinne Guichaoua : Un texte qui me parle, et où me semble-t-il, il n'est nullement question de Dieu. De l’humain, juste de l’humain.

Pascale Bernardin : Magnifique.

Hassane Hamedi : Du génie.

Evelyne Gosalvez : Quel poète ! Quel romantique !

Françoise Lenglin : Ils sont bien seuls les artistes qui ont quelque chose à dire et qui ne suivent pas les sentiers battus--à l'heure de la tyrannie des images futiles et des bruits de poulailler des medias, retrouvera-t-on un jour une trace qui réveillera les esprits léthargiques ?

Martinus Scriblereus : … Je trouve aussi vos textes très subtils, profonds et intelligents. Vos textes ont une âme bien que je ne sois pas un spécialiste ... vous écrivez avec votre cœur et vos souffrances… .Je suis très heureux de vous avoir croisé.

Yvi Marlin : J'ai peur des faux poètes, romanciers, des pseudos
Écrivains ignorant le gratis pro deo
Plumitifs dont les textes ne sont que du pipeau,
Des artistes qui, peignant, s'emmêlent les pinceaux.

Alexandre Pasquier : Je salue tout bas le mec qui a pondu ça, on veut bien garder foi en les valeurs humaines après ça.

Aaron Suatton : Ça c'est direct écrit merci pour lui pour eux pour nous pour T.O.U.S TOU' SHAVOUAT SHAVUA TOV SHAVOUAT T.O.U.S .

Nicezip Zipnice : Excellent excellent excellent.

André Clavelle : C'est beau à pleurer !

Stephane Toupin : Beau texte Pierre. Troublant de vérité.

Souabirou Boukari : On dit que trop C'est trop mais pour vous Montmory Pierre ce n'est plus trop on doit cherchez un nom pour vous C'est bien… C'est incontournable, bon poète et c'est compréhensible.

Françoise Lenglin : Aimer c'est donc être libre ? Sans doute parce que ce sentiment surmonte les barrières alors que la peur mère de la haine les érige.

Claudine Mailliot : Jolie muse qui nous entraîne en liberté.

Abdel Saifi : Bien balancé, ça fait du bien de lire (ou devrais-je dire d'entendre, car j'ai vraiment l'impression de les entendre tes mots rugissants) une telle charge contre ces baudruches ratiocinantes qui se prennent pour la conscience du monde.

Allal Ferri : Texte très rusé !

Hassani Mhamed : Nous n'avons que nos mots pour suturer les blessures de nos âmes errantes.
Abdel Saifi : Belle poésie au souffle ample, charriant images et mots dans une sarabande effrénée pour dire quoi? La vie? L’homme? L'amour? Ou ce mystère que l'homme porte en lui et qu'il ne peut nommer?

Minimoi Parent : Belle vision de l’existence. On n’achète pas la liberté, même le marchand de sable n’achètera pas mes rêves.

André Legault : Superbe, je partage pour répandre la force de ton verbe!

Janine Bédard : Envoutante cette poésie,...elle résonne longtemps en moi et me procure un grand bien-être.

Sally Amina Citizen : Muse et poète : Une histoire d'amour et de désamour éternellement renouvelée, elle commence par le poète qui courtise sa muse, continue par la muse qui cède et recommence à l'infini telle une arabesque.

Françoise Lenglin : Tu es la voix du vent dans les vertes frondaisons, la voix de la révolte, les notes roses de l’amour, noires de la révolte, et le parfum subtil et tenace de la liberté--Pierre tu es toutes les muses à la fois.

Hassani Mhamed : On ne se lasse pas d'aller à la rencontre des trouvailles de ce trouveur infatigable.

Tilelli Aman : Tellement il est sage, ce fou qui enferme bien sa rage et qui le renferme de son tour Il aimait partir partout et nulle part. Qui sait ? Peut-être il se cherchait quelque-part ou peut-être il se perdait dans chaque chemin qu’il empruntait ! Cet étranger étrange et familier à la fois avec ses prophéties sans faire les prophètes, ce rebelle cet insoumis avec ses mots en action qui tue les prêches muettes qui dénude toutes les hypocrisies anciennes ou nouvelles, locales ou importées. Il est troubadour, une âme qui voyage libre dans tous les temps et dans tous les espaces .un magicien du verbe ce donneur de vie, l’éternel sage fou le troubadour.

Françoise Lenglin : La guerre, la violence sont des impasses où l'on nous pousse , c'est la tragédie des humains qui sont faits pour la liberté et les échanges de toutes sortes avec les autres humains partout dans le monde - évoluer dans son humanité c'est se frotter aux différences et nouer des amitiés à l'infini – oui, le monde est notre habit pour l'aventure qu'est vivre.

Claude Mercutio : Pierre Montmory est un Poète hors normes ! Dérangeant pour beaucoup. Sous Louis XIV, on l'aurait roué et brûlé en Place de Grève, comme le Poète Claude le Petit !

Nassima Medjebar : Mon ami Montmory Pierre, on te lira quand l'Apocalypse détruira tous les édifices stupides qui cachent les horizons.

Pascale Bernardin : Moi j'adore ce qu'il écrit .c'est un vent frais. Sans pacotille, des mots juste pour chaque émotion et ressentir l'âme humaine. C'est tellement bon.

Renaud-Jules Deschênes : J'aime votre maîtrise de la syntaxe, votre style est pur et intéressant...Bravo !

Lea Steve Kisson : Vous êtes un puissant monsieur le poète. Puissant par votre générosité et par votre amour de l'humanité ! Amour, paix et sérénité sur vous !

Yvi Marlin : Tu ne fais pas parler la poudre Pierre - Je peux dire que tu parles d'or - Tu as su et tu sais aimer "Grâce au ciel !" Sinon tu serais terriblement malheureux (en fait je n'affirmerais pas que le ciel y soit pour quelque chose l’ami).

Roger Cuneo : Salut ami du verbe… Tu m’adresses des denrées rares, de plus en plus rares, devrais-je dire. Loin d’avoir terminé, j’ai commencé tes longs récits sur les mers tantôt utopiques de l’amour et d’autres plus charnus, plus voraces emplis de révolte et de vérités rarement énoncées. Peu à peu, j’irais plus loin sur tes flots avec contentement, mais il me faut le temps de digérer, parce que le contenu est lourd.
 
 
CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL

+Lettre de Mohammed DIB, romancier Le 1er Mars 1984

  ‘’Cher Pierre Montmory,

     Vos manuscrits m’ont procuré le plaisir de vous savoir un auteur aussi de théâtre, et quel prodigieux auteur, vos pièces explosent tous azimuts et c’est ainsi à mon sens que devrait se présenter le théâtre, car sans être moi-même un auteur dramatique et donc bon juge en la matière, il me semble effectivement qu’une scène n’est pas un lieu où faire de la musique de chambre, de la musique murmurée, mais un lieu où gueuler, et que monter sur scène vous impose nécessairement de donner aux choses une dimension autre, supplémentaire, tout cela qui se trouve justement dans vos pièces, à quoi s’ajoute une folie que je n’hésiterai pas à qualifier de ‘’Shakespearienne’’ ; ce genre de folie, et vous voyez certainement ce que je veux dire, d’une extrême séduction mais séduction dont on ne sait à quoi elle tient ; si ce n’est que c’est comme ça ; que l’auteur est comme ça ».

+Festival International de Théâtre de Guanajuato (Mexique) ;

            ‘’Vous parlez de choses que tout le monde connaît mais que l’on voit rarement représentées sur une scène’’

            Mr ROJAS directeur du festival

+Critique de François GARNIER, journaliste indépendant ; parue dans la revue « Gai Pied Hebdo » ; à propos du conte musical de P.M.MONTMORY « La farandole » jouée devant un million de parisiens en 1992-93 :

     « Éternelle dimension tragique du comique qui s’insère dans la Commedia Del Arte. Dans l’élégance et l’émotion ».

+Critique anonyme écrite sur un napperon  du restaurant La Sopa

Callejon del Diamantes, Jalapa, Mexique lors d’un concert en plein air :

« Su musica, me ha regalado, un pedazo de vida. Ustedes aparecieron como unos duendes que consiguieron hacer magia en un instante, y este instante busco lluvia en un dia del sol. Gracias »

Jacques Canetti – directeur artistique :

« C’est complétement surréaliste ! »

CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL

LA POÉSIE, POURQUOI FAIRE?
La poésie est la vie en noir et blanc et le rêve en couleurs. La poésie est le silence et les cauchemars bruyants. La source du poème est le sang du vivant et de la Mort. Le poème bafouille incertain ou rêve d’éloquence. Le poème créé le chaos et rend inutile le désir parce que l’Humanité ne peut plus vivre sans lui.
L’état d’esprit poétique est tragique quand il veut et comique quand il peut. Les spécialistes le cataloguent dans leurs bibliothèques où ils traquent les auteurs et les enferment dans l’Enfer des États prisons.
La politique consiste à faire des gens libres des gens dangereux comme la peur qui réveillerait les fantômes de nos êtres oubliés et de nos corps négligés.
Les politiciens doivent empêcher toute tentative de terreur et de piraterie.
Et cette tentative, les politiciens sont forcés de lui donner des noms : délinquance et voyouterie.
Ils ne nomment pas ici les modernes, les anciens ou les futurs qui sont toujours bons vendeurs.
Les mauvais états d’esprits négatifs et rétifs ne les intéressent pas.
La poésie est par sa nature bonne à rien et mauvaise pour tout.
Les auteurs de poèmes délinquants et de voyouterie visent à détruire la réalité, la religion sacrée de l’État.
La profondeur et la justesse des vues politiques répond du faire semblant des accusés délinquants; et l’exactitude des jugements politiques se défend de la superficialité des souffrances des voyous torturés.
La profondeur de la religion politico-poétique des États est leur complexe d’impuissance lié à la recherche de la jouissance.
Au moment suprême, encore et toujours à atteindre, malgré les manœuvres masturbatoires, les États atteignent seulement à l’éjaculation précoce - qui leur suffit pour le profit immédiat.
Pas de temps pour la curiosité ni les flâneries ni pour les dons gratuits sans promotion de marchandise.
L’architecture unique de la foi Étatique unie ses sujets malgré le vide personnel des individus - en apparence seulement - car quel que soit notre position, pendant le coït anal (l’enculage généralisé des peuples), les États sont réels, en opération, et les fantômes des apostats grimacent. Qu’on les dénonce et déjà leur ombre s’efface comme une trace dans le sable des déserts qui ne se connaissent pas.
Les États refusent la réalité des délinquants. Les fonctionnaires, religieux des États, effacent les chemins des voyous qui voudraient donner un sens à leur mort.
Un seul et unique chemin est tordu autour du poignet de fer du dieu Dollar caché dans les tea-party.
La poésie des États est donc un non-conformisme absolu réservé aux nantis dans leur salon. Les fonctionnaires jouent à construire le néant et des enfers en résistant au réel humanitaire. Ils ne sont pas des prolétaires. Ils ont une vision du paradis à l’échelle de l’État. L’heure est à eux-autres nantis, contre le travail, mais au cœur de la machine pour faire des humains des super-robots.
L’heure est venue de l’expansion des États afin de coloniser la poésie en tuant les poètes.

Pierre Marcel Montmory - trouveur

CABARET DES TROUVEURS DE MONTRÉAL

Les journalistes et les spécialistes sont d'accord avec les agents culturels:

le trouveur Pierre Marcel MONTMORY est un génie !

                            -LES MÉDIAS -
L’écrivain et artiste polymorphe, Pierre Marcel Montmory. subversif, voix des exclus, anarchiste souriant, témoin des dérives qui se répètent, est plutôt ce grain de sable qui cherche à faire gripper les systèmes entretenant les injustices. L’acuité de son regard dénonce habilement toutes « les saloperies du monde ». Ce poète singulier aime surtout se définir comme un braconnier dans le monde des arts et de la pensée.
Le pouvoir de la finance, les replis identitaires, la peur de l’autre, les injustices sociales, les corruptions… il dénonce tout ça. Il oppose une pensée forte et toujours vivace à ce monde qui ne va pas à cause de l’argent, des dogmes, des abus de pouvoir, des aveuglements et de tous ces faux-semblants qui empêchent l’humain d’être lui-même.
Étrange paradoxe qui lui sied parfaitement; la véritable nature du poète français qui cherche à s’éloigner des poètes un peu trop prévisibles et sirupeux au profit d’un enseignement plus à même de préparer les élèves à la violence de leur époque, faite de privations, de répressions, de génocides.
Un penseur complexe qui présente une dimension politique très forte, une remise en question de l’autorité du maître, qui n’est pas forcément la figure d’un enseignant, et des conformismes. Un artiste complexe qui a la richesse de sa complexité.
Un éveilleur de conscience, un empêcheur de tourner en rond, qui s’impose comme un « Picasso », avec sa capacité à alerter ses semblables sur l’importance de ne pas tomber dans le ronronnement et dans les clichés, dans les certitudes qui briment les libertés, troublent les perceptions et conduisent l’humanité à la stagnation, bien plus qu’à la régression.
Il voit toutes ces choses qui se répètent sans cesse dans l’histoire du monde. Il fait partie de cette lignée de penseurs qui ne sont jamais dans leur époque, qui sont ailleurs, qui racontent leur monde maintenant tout en étant déjà au-delà de ce temps.
Un sourire contagieux. Drôle d’oiseau subversif, Pierre Marcel Montmory n’aide pas sa cause avec son sourire et sa bienveillance. Il dénonce les choses avec férocité, mais en tirant toujours sa pensée vers le haut, vers l’amour, la joie, la pensée positive. Il n’est pas dans les affects de la tristesse, de la colère, de la frustration. Pour lui, l’être humain devait s’élever plutôt vers la vie et l’amour pour dénoncer les aberrations, les incohérences, les injustices qui entravent la vie et l’amour.
Il est tout sauf un « donneur de leçon ».
Son esprit est plus facile à explorer qu’à magnifier. Il est promoteur du doute et combattant de certitudes.


Jacques Prévert disait : « Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple. »

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