28 Août 2017
DES OUTILS DES POÈTES :
de Pierre Marcel Montmory
- livre gratuit en format pdf
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TROUVEUR DE TRÉSORS
POUR
LES CHERCHEURS
EN
POÉSIE
Moi je suis né à côté de la tour Eiffel. Du haut de mon village de Ménilmontant je peux la voir. C’est mon point de repère, mon point central sur la carte de mon pays la Terre qui est le plus beau pays de l’Univers. Je parle toutes les langues du français de mon village où sont mélangés des gens gris de Paris et les gens mélangés des pays colorés.
Moi, maman je l’ai connue un petit peu avant qu’elle soit terriblement malade à cause qu’elle a été torturée par les nazis parce qu’elle s’est levée pour dire non à Hitler et pis elle avait aussi trop pleuré d’avoir perdu sa famille à cause des communistes qui l’ont chassée de son pays parce qu’elle a dit non à Staline.
Moi, mon papa je ne l’ai pas connu beaucoup parce que lui aussi était très malade après des années de captivité parce que lui aussi il disait non aux nationalistes catholiques et ces méchants l’ont condamné au pire pour le faire disparaître et ils avaient le projet d’effacer son nom comme ils l’ont fait à tous les combattants politiques de la Résistance
Mais mon papa a été sauvé de justesse par les amis de Jean Moulin, le président de la France Libre. Et puis, pendant la trêve de la libération qui a eu lieu avant la prochaine guerre, mon père, à peine remis de ses blessures a été aider ses amis en Algérie pour chasser les Ordures Assassines Supérieures qu’un général avait envoyé là pour aider les Avares français à piller ce beau pays.
Mais la révolution a ratée et les généraux se sont accoquiné avec les dévots pour étrangler la jeunesse de ce pays et alors les banquiers étaient gagnants.
En France, le peuple s’était libéré des pétainistes et avaient fusillé beaucoup de lepens. Malgré le ménage la crasse remontait et les malins de la politique ont transformé la France en pays touristique pour les nouveaux Avares. Pour avoir la tranquillité et ne pas se faire virer par les banquiers, les politicards ont transformé la libération en sociale pour que les Avares assoiffées de misère se paient des pauvres pour le moins cher possible.
Moi, j’étais orphelin de tout parce que mes parents ne pouvaient s’occuper de moi alors j’ai été un petit métayer, après j’ai vécu avec des artistes qui voyageaient beaucoup, suis allé un peu à l’école pour apprendre à déchiffrer les mots, lire des phrases et compter un peu sur mes doigts. Après quoi, comme j’étais doué pour faire des numéros de pantomime et que je grattais plaisamment de la guitare, des gens du théâtre populaire français mon pris avec eux et mon appris tous les métiers du théâtre en me faisant travailler partout.
Mais ce que je préfère toujours c’est vagabonder par mont et par vaux avec une jolie compagne de vie. C’est ainsi que je n’ai fait carrière dans aucun métier. J’ai bien occupé ma paresse avec mes amis de rencontre et mes fiancées. Certaines de mes fiancées m’ont donné des enfants qui ont tous été élevé comme moi, dans l’amour et la liberté.
Quant aux droits, j’ai pris tout pour moi dans la limite où je ne faisais de tort à personne et, comme j’ai gardé le goût du théâtre, j’ai inventé mes propres pièces, composé d’oreille et j’ai donné tout cela sur les places publiques.
Je gagne bien ma vie car les gens reconnaissaient mes dons et que tous ont le privilège de les recevoir d’abord gratuitement et que c’est seulement après que je leur ai tout donné qu’ils peuvent me récompenser. Ainsi j’ai pu m’occuper de ma famille.
Des fois j’écris pour des gros éditeurs qui vendent mes livres comme des petits pains, mais comme ce sont des ouvrages de moindre intérêt artistique, je les signe d’un faux nom. Je garde mon vrai nom que pour mon théâtre et ma musique pour lesquels je réserve le meilleur de moi.
Je ne vous ai pas dit que pour manger j’ai volé de la nourriture et que pour apprendre j’ai volé des livres parce que dans le mot apprendre il y a le mot prendre. Mais vous pouvez me pardonner car j’étais petit et que pour apprendre à écrire comme Victor Hugo cela m’a pris de l’âge de 10 ans à l’âge de 15 ans, après quoi je me suis lancé en apprenant à écrire comme je l’avais rêvé en entrant dans ce monde avec mon propre monde.
Pour la musique c’est pareil. J’ai commencé à grattouiller sur une vieille guiterne à cordes usées dont m’avait fait cadeau mon ami manouche Joël avec qui je faisais la manche en exhibant le vieil ours des Pyrénées qui s’appelait Eddy et qui était un gros pataud de fainéant. Joël jouait des airs de flamenco version touristique et moi je frottais les cordes de ma guiterne que je tenais debout comme une contrebasse posée sur le sol et qui était aussi grande que moi.
Ma mère ne m’a jamais parlé dans sa langue maternelle. Sa langue, elle l’avait noyée dans son chagrin. Elle était contente de son exil en France, le pays de l’amour et de la liberté. Elle a repassé tous ses diplômes en français, a été reçue deuxième en dissertation, et puis elle a créé avec ses copines la Fédération des Femmes Françaises qui milite pour les droits de toutes les femmes.
Mon père que je ne voyais guère était envoyé en mission officielle mais aussi en agent secret dans les pays à confusion. C’était un James Bond en vrai, son surnom était… vous ne le saurez jamais. C’était un guerrier affranchi et le plus tendre des papas. Il avait des copains partout et j’ai fait les quatre cents coups comme lui, de l’enfance à aujourd’hui. Mon père disait de moi : « Il a le diable dans la peau ! » ou « Il en vaut dix » ! Mais je n’étais jamais puni par personne, ni battu ou humilié ou insulté. J’ai toujours vécu ma vie suivant mon gré.
Je n’étais jamais puni mais pour m’apprendre on me donnait du travail manuel ou intellectuel. J’ai développé mon adresse avec moult outils et j’ai appris quantité de poèmes par cœur dont ceux de Jacques Prévert que l’on m’a fait jouer en public presque toute ma vie, et que je joue encore et que j’ai mis en musique et en pantomimes !
Moi je suis né à côté de la tour Eiffel. Du haut de mon village de Ménilmontant je peux la voir. C’est mon point de repère, mon point central sur la carte de mon pays la Terre qui est le plus beau pays de l’Univers.
Pierre Marcel Montmory - trouveur
+Lettre de Mohammed DIB, romancier Le 1er Mars 1984
‘’Cher Pierre Montmory,
Vos manuscrits m’ont procuré le plaisir de vous savoir un auteur aussi de théâtre, et quel prodigieux auteur, vos pièces explosent tous azimuts et c’est ainsi à mon sens que devrait se présenter le théâtre, car sans être moi-même un auteur dramatique et donc bon juge en la matière, il me semble effectivement qu’une scène n’est pas un lieu où faire de la musique de chambre, de la musique murmurée, mais un lieu où gueuler, et que monter sur scène vous impose nécessairement de donner aux choses une dimension autre, supplémentaire, tout cela qui se trouve justement dans vos pièces, à quoi s’ajoute une folie que je n’hésiterai pas à qualifier de ‘’Shakespearienne’’ ; ce genre de folie, et vous voyez certainement ce que je veux dire, d’une extrême séduction mais séduction dont on ne sait à quoi elle tient ; si ce n’est que c’est comme ça ; que l’auteur est comme ça ».
+Festival International de Théâtre de Guanajuato (Mexique) ;
‘’Vous parlez de choses que tout le monde connaît mais que l’on voit rarement représentées sur une scène’’
Mr ROJAS directeur du festival
+Critique de François GARNIER, journaliste indépendant ; parue dans la revue « Gai Pied Hebdo » ; à propos du conte musical de P.M.MONTMORY « La farandole » jouée devant un million de parisiens en 1992-93 :
« Éternelle dimension tragique du comique qui s’insère dans la Commedia Del Arte. Dans l’élégance et l’émotion ».
+Critique anonyme écrite sur un napperon du restaurant La Sopa
Callejon del Diamantes, Jalapa, Mexique lors d’un concert en plein air :
« Su musica, me ha regalado, un pedazo de vida. Ustedes aparecieron como unos duendes que consiguieron hacer magia en un instante, y este instante busco lluvia en un dia del sol. Gracias »
Jacques Canetti – directeur artistique :
« C’est complétement surréaliste ! »
LA POÉSIE, POURQUOI FAIRE?
La poésie est la vie en noir et blanc et le rêve en couleurs. La poésie est le silence et les cauchemars bruyants. La source du poème est le sang du vivant et de la Mort. Le poème bafouille incertain ou rêve d’éloquence. Le poème créé le chaos et rend inutile le désir parce que l’Humanité ne peut plus vivre sans lui.
L’état d’esprit poétique est tragique quand il veut et comique quand il peut. Les spécialistes le cataloguent dans leurs bibliothèques où ils traquent les auteurs et les enferment dans l’Enfer des États prisons.
La politique consiste à faire des gens libres des gens dangereux comme la peur qui réveillerait les fantômes de nos êtres oubliés et de nos corps négligés.
Les politiciens doivent empêcher toute tentative de terreur et de piraterie.
Et cette tentative, les politiciens sont forcés de lui donner des noms : délinquance et voyouterie.
Ils ne nomment pas ici les modernes, les anciens ou les futurs qui sont toujours bons vendeurs.
Les mauvais états d’esprits négatifs et rétifs ne les intéressent pas.
La poésie est par sa nature bonne à rien et mauvaise pour tout.
Les auteurs de poèmes délinquants et de voyouterie visent à détruire la réalité, la religion sacrée de l’État.
La profondeur et la justesse des vues politiques répond du faire semblant des accusés délinquants; et l’exactitude des jugements politiques se défend de la superficialité des souffrances des voyous torturés.
La profondeur de la religion politico-poétique des États est leur complexe d’impuissance lié à la recherche de la jouissance.
Au moment suprême, encore et toujours à atteindre, malgré les manœuvres masturbatoires, les États atteignent seulement à l’éjaculation précoce - qui leur suffit pour le profit immédiat.
Pas de temps pour la curiosité ni les flâneries ni pour les dons gratuits sans promotion de marchandise.
L’architecture unique de la foi Étatique unie ses sujets malgré le vide personnel des individus - en apparence seulement - car quel que soit notre position, pendant le coït anal (l’enculage généralisé des peuples), les États sont réels, en opération, et les fantômes des apostats grimacent. Qu’on les dénonce et déjà leur ombre s’efface comme une trace dans le sable des déserts qui ne se connaissent pas.
Les États refusent la réalité des délinquants. Les fonctionnaires, religieux des États, effacent les chemins des voyous qui voudraient donner un sens à leur mort.
Un seul et unique chemin est tordu autour du poignet de fer du dieu Dollar caché dans les tea-party.
La poésie des États est donc un non-conformisme absolu réservé aux nantis dans leur salon. Les fonctionnaires jouent à construire le néant et des enfers en résistant au réel humanitaire. Ils ne sont pas des prolétaires. Ils ont une vision du paradis à l’échelle de l’État. L’heure est à eux-autres nantis, contre le travail, mais au cœur de la machine pour faire des humains des super-robots.
L’heure est venue de l’expansion des États afin de coloniser la poésie en tuant les poètes.
Pierre Marcel Montmory - trouveur
Les journalistes et les spécialistes sont d'accord avec les agents culturels:
le trouveur Pierre Marcel MONTMORY est un génie !
-LES MÉDIAS -
L’écrivain et artiste polymorphe, Pierre Marcel Montmory. subversif, voix des exclus, anarchiste souriant, témoin des dérives qui se répètent, est plutôt ce grain de sable qui cherche à faire gripper les systèmes entretenant les injustices. L’acuité de son regard dénonce habilement toutes « les saloperies du monde ». Ce poète singulier aime surtout se définir comme un braconnier dans le monde des arts et de la pensée.
Le pouvoir de la finance, les replis identitaires, la peur de l’autre, les injustices sociales, les corruptions… il dénonce tout ça. Il oppose une pensée forte et toujours vivace à ce monde qui ne va pas à cause de l’argent, des dogmes, des abus de pouvoir, des aveuglements et de tous ces faux-semblants qui empêchent l’humain d’être lui-même.
Étrange paradoxe qui lui sied parfaitement; la véritable nature du poète français qui cherche à s’éloigner des poètes un peu trop prévisibles et sirupeux au profit d’un enseignement plus à même de préparer les élèves à la violence de leur époque, faite de privations, de répressions, de génocides.
Un penseur complexe qui présente une dimension politique très forte, une remise en question de l’autorité du maître, qui n’est pas forcément la figure d’un enseignant, et des conformismes. Un artiste complexe qui a la richesse de sa complexité.
Un éveilleur de conscience, un empêcheur de tourner en rond, qui s’impose comme un « Picasso », avec sa capacité à alerter ses semblables sur l’importance de ne pas tomber dans le ronronnement et dans les clichés, dans les certitudes qui briment les libertés, troublent les perceptions et conduisent l’humanité à la stagnation, bien plus qu’à la régression.
Il voit toutes ces choses qui se répètent sans cesse dans l’histoire du monde. Il fait partie de cette lignée de penseurs qui ne sont jamais dans leur époque, qui sont ailleurs, qui racontent leur monde maintenant tout en étant déjà au-delà de ce temps.
Un sourire contagieux. Drôle d’oiseau subversif, Pierre Marcel Montmory n’aide pas sa cause avec son sourire et sa bienveillance. Il dénonce les choses avec férocité, mais en tirant toujours sa pensée vers le haut, vers l’amour, la joie, la pensée positive. Il n’est pas dans les affects de la tristesse, de la colère, de la frustration. Pour lui, l’être humain devait s’élever plutôt vers la vie et l’amour pour dénoncer les aberrations, les incohérences, les injustices qui entravent la vie et l’amour.
Il est tout sauf un « donneur de leçon ».
Son esprit est plus facile à explorer qu’à magnifier. Il est promoteur du doute et combattant de certitudes.
Jacques Prévert disait : « Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple. »