12 Décembre 2018
Livre gratuit à copier et à partager
Faites ce que vous voulez avec vos propres ressources c'est suffisant pour danser sur les places - personne ne peut vous empêcher de donner ce que vous avez à donner ! ... Le système ne s'intéresse qu'aux gens qui lui sont utiles pour entretenir l'illusion de démocratie. Notre Constitution nous permet tout. Nous n’avons pas besoin d’autorisation pour exercer notre citoyenneté.
Si vous êtes véritable artiste vous avez deux amies pour vous aider : la ruse et la muse... Et votre génie vous souffle ce que vous devez dire quand c'est le temps. Soyez de modestes travailleurs pour être de bons interprètes et toujours vivez au milieu du peuple (c'est à dire avec tout le monde). Vous n'avez pas à faire la cour à des médiocres patentés; vous n'avez pas de dossier à remplir, vous pouvez changer de nom tous les jours, anonyme est le meilleur patronyme pour l'élégant généreux qui repousse le mal, guérit, charme, provoque l'amour ! Et n'allez pas dans les salons des ratés de l'existence diplômés de suffisance, écartez-vous des agents culturels chargés de la sécurité intellectuelle du système !
Oui, je me souviens maintenant, excuse-moi de l'oubli, je suis très occupé, préoccupé, oui, tant d'amour à donner, sans cesse la muse appelle, et la ruse ignore la fatigue car elle t'oblige au seul repos dans le travail, elle te rappelle constamment le travail. Ici, au Canada, c'est juste une prison dorée, le silence est d'or et la parole d'argent alors, si tu veux qu'on t'écoute, te voilà à soliloquer...
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POPULO :
Des gilets blancs ne sont pas apparus dans le ciel noir des guerres pour effacer les budgets militaires.
Le populo va-t’en guerre pour sa gamelle et son statut de complice des tueries de la misère.
T’auras ton steak et tes jouets et tu pourras continuer de vivre comme si de rien n’était.
Car sur cette terre tu ne fais que passer pour y faire caca et te reproduire plus que parfait.
Ils ne font aucun bruit pour dénoncer les crimes de l’armée contre des peuples au loin.
Ils votent pour la paix mais paient pour la guerre et construisent les armes de leurs mains.
Ils forment le troupeau des pauvres qui protègent les riches et assassinent d’autres pauvres.
Populo qui joue à la roulette avec son destin au comptoir des lâches qui jouent les pauvres.
Ils bégayent leur patois et ils appellent cela leur langue mais ils se la fourrent dans le cul.
Ils ne parlent pas aux étrangers et alors ils restent seuls avec leurs bouches qui puent.
La patrie est contente de les entrainer dans les stades pour les habituer au combat.
Ils hurlent impuissants leurs frustrations et chantent les vertus de la nation des parias.
Le populo ne manifeste pas pour la paix dans le monde mais pour son estomac et ses jouets.
Il aime la violence qu’il traîne depuis l’enfance où dans les familles on commet les premiers crimes de la misère. Les élites le corrigeront par la force et le populo aura ses martyrs à consoler et pour héros des statues de pierres et les drapeaux serviront de linceuls.
Populo, du moment que tu manges et que tu laisses derrière toi plus malheureux que toi ! Tu peux espérer ! Tu as du crédit pour ton bonheur !
POLITIQUE :
1) Pour détourner l’attention sur les vrais affaires criminelles des banquiers et de leurs actionnaires, les politicards attisent la grogne du populo en touchant à ses petits privilèges d’exploité : le pétrole ne coule plus à flots, le pain durcit, les roses sont chères, le désir augmente, les frustrations s’additionnent et voici les pavés de la rue qui cognent contre les cognes; le coût de la casse est prévue et la meute est toujours prête au massacre, suffit de l’exciter avec quelques agents culturels infiltrés dans le folklore des manifestations.
2) Lorsque la baston a assez durée, les sinistres valets annoncent capitulation et rabaissent leurs caquets en faisant nouvelles promesses pendant que les réserves de pétrole débordent des fosses communes des peuples exterminés par la démocratie, pendant que les pays au loin sont appauvris pour le pillage des richesses empilées dans les magasins du Mondistan, les syndiqués conservent leurs statuts de collabos et leur gamelle sera garantie par le plein emploi.
3) Vive la sociale collabo, vive l’école logique de l’exploitation d’un troupeau rendu amorphe par la consommation, vive la démocratie où la majorité impose le silence à la vie qui bat dans le cœur des enfants.
Les calculs politiques du complexe militaro-industriel sont l’arithmétique des marchands d’armes qui mettent en scène la comédie médiatique pour nous faire croire à des dangers, des menaces, à de potentiels ennemis, tantôt l’un, tantôt l’autre qui menacerait de nous foutre sur la gueule, toute cette propagande pour justifier le pompage de leurs budgets dans la bourse des nations. Les banquiers sabrent le champagne et leurs actionnaires crachent sur les gilets en loques des pauvres gens.
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Le premier client veut instaurer la dictature
Le deuxième client veut rétablir la démocratie
Le troisième client veut imposer la paix
1+1+1= 3 commandes d’armement
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Tu dis mon pays
Mais tu n’es que locataire
Avec permission de circuler
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La langue perdue. 75% des gens qui entendent la langue française (« franco-phones ») ne lisent pas un seul livre dans l’année. Et pour ceux qui lisent, il faut voir quels livres ils lisent (!) ; et les écrits qu’ils sont capable de déchiffrer ! Les gens utilisent en moyenne 250 mots ! Un chien savant peut en comprendre 700 ! Il y a plus de 35000 mots dans le Petit-Larousse !
Langue perdue qui ne se parle plus ! Humanité muette qui communique par signes, ou abréviations, onomatopées : « Exact, chef, 1, 2, 1, 2; en avant marche ! Allons z’enfants de la tuerie, la fin du monde est arrivée ! Lol ! Mdr ! ».
La langue perdure. Les poètes - ces savants qui inventent des réponses aux questions de leur imagination et les savants - ces poètes qui trouvent des questions aux réponses déjà connues, ces gens libres sont heureux; et c’est tant mieux. Pour qui aime la compagnie, cela rend aimable de s’aimer, ça donne le goût aux autres de partager l’amitié avec vous en compagnie de vous-mêmes !
S’il n’y avait ni science ni poésie, ni poème savant, ni théorie poétique, il n’aurait jamais existé un seul mot, il n’y aurait aucune humanité. Resterait les bêtes et les plantes qui sont assez bavardes pour qui a le cœur en nid d’oiseau.
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La liberté marche toute seule. La marche des libertés contre le marché des libertés. La liberté marche toute seule. Les gens veulent la liberté de choix mais rares sont ce¨+ux qui font le choix de la liberté. La liberté marche toute seule. La liberté a un prix fixe dans le grand magasin du Mondistan. Si vous n’êtes pas dans le système en train de magasiner, vous êtes dehors attachés au crédit. La liberté marche toute seule. Si vous n’êtes ni dedans ni dehors du magasin du Mondistan, vous êtes dans le mur. La liberté marche toute seule. Le mur craque parce que la vie fait germer les graines. La liberté marche toute seule. Et vous chantez des hymnes à la liberté. La liberté vous fait marcher. La liberté marche toute seule.
L'homme libre n'a pas de passé.
L'homme libre n'a que le présent.
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L'empreinte du sable sur tes pas. La caresse des vagues sur ta peau. Le souffle tendre du vent dans tes cheveux. La douce brûlure du Soleil dans ton coeur. Cet oasis dans le chaos, c'est toi, entre le flux et le reflux qui meurent après ton passage. L'écume des déserts c'est bien ton rêve brisé par la mécanique du temps, quand il est l'heure de faire grève de la vie en mourant.
CHIEN DES RUES
Il ne parle ni écrit la langue de conserve
Son horizon est si vaste que les prophètes ne s'y trouvent pas
Son regard circulaire passe par lui et contourne la galaxie
Il fait tourner son monde comme son cerceau
Il chante avec la voix de sa mère
Il parle avec la gorge de son père
Il parle la langue de l'amour
La langue universelle des amoureux de la Terre
Le plus beau pays de l'Univers
Et il se fout bien du drapeau
Qui est le linceul du troupeau
Lui ?
Il n’a qu’un drapeau de peau
Un cœur en Soleil
Une intelligence universelle
C’est un humain
Maintenant toujours
Présent offert
Cadeau accueilli
Comme un bouquet de roses
Comme le pain frais
Et la rosée du matin
Il naît en ouvrant les yeux
La vie est …
Il se tait
Et retient son souffle
Le lait coule
Il essuie sa bouche
Il sourit
Il part en courant
Après les oiseaux
Il saute avec le vent
Bondit sur les vagues
Erre sur la Terre
Marche sur l’eau
Cueille les fruits
Mange des amours
Dort sur ses rêves
Vit sur son établi
À plancher le ciel
De feux d’étoiles
À boire le miel
Des frivoles artifices
Pour que la muse
S’amuse
Il s’amuse
À muser
Sa vie
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Les partis politiques sont tous populistes parce que le jour où un parti populaire naîtra, ce sera donc le parti de tout le monde, et alors, la révolution totale et pacifique sera faite, la race humaine se sera toute élevée au-dessus de la bestialité.
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Les gens de mon quartier me disent :"Tu es notre poète", quel honneur, je n'ose pas me présenter ainsi car je trouve cela prétentieux mais, bon, le public a ses raisons.
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Les riches sont plus riches
Et les pauvres plus nombreux
Qui a forgé les chaînes
Qui a construit chaque mur
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Le bonheur c'est avoir le besoin d'apprendre.
ON VIT COMME ON PEUT
On vit comme on peut, on vit notre misère
On n'aura jamais le temps de tout comprendre
Et l'on s'en ira avec notre mystère
Dans la vie c’est bon d’apprendre à tout prendre
Pis l’on fera tout avec ce qu’on ramasse
Des brins de pluie des chagrins des miettes de pain
Des fleurs avec des mots une joie avec rien
Pauvreté a ses richesses qu’on entasse
Pis au jour dit à l’heure grave on dira oui
J’accepte mon renvoi c’est mon tour de savoir
D’où que je viens pour faire une bon’ histoire
Et mes amis me verront partir l’air surpris
Et c’est où qu’on s’en va quand on a plus de nom ?
Dans le cœur d’mes amis j’serai au paradis
On parlera de moi à l’imparfait : « C’tait lui !
’Parfois injuste mais souvent il était bon ».
Oh, je regrette mon arrivée dans cett’ boue
Je suis tombé des grandes eaux de ma mère
Et mon père me releva me mit debout
Mes yeux frais ouverts contemplaient le mystère
J’ai bu le lait des jours et des nuits l’alcool
Poète j’étais savant sachant mon très peu
Suffisant pour errer autour de l’école
Me méfiant des ordres et des appels au feu
Je survivrai à ma mort tant j’aurai vécu
Donnant mon poème à la science innée
Des amis avec qui je parle à voix nue
Sans contrat je tiens parole à l’amitié
Bel ouvrage sinon préfère rien faire
La terre et l’eau contiennent mes beaux reflets
Et le Soleil et les vents seront mes seuls regrets
La mort n’a point d’horizon ni rien à faire
Je prépare mon départ et mes arrivées
En chemin au hasard remplis mes valises
Pour offrir mes trouvailles là où ils lisent
Des visages nouveaux des pays à charmer
On vit comme on peut, on vit notre misère
On n'aura jamais le temps de tout comprendre
Et l'on s'en ira avec notre mystère
Dans la vie c’est bon d’apprendre à tout prendre
Le vaste paradis n'a pas été sur Terre.
L’enfer est ici quelque-chose de vrai
Le purgatoire des exploités est infini !
Les partis politiques sont tous populistes
Parce que le jour où un parti populaire naîtra,
Ce sera donc le parti de tout le monde, et alors,
La révolution totale et pacifique sera faite,
La race humaine se sera toute élevée
Au-dessus de la bestialité.
Le paradis sera sur toute la Terre.
Le purgatoire sera se taire et consommer.
L’enfer sera ignorance et misère.
LES COMMANDEMENTS DU DIEU ARGENT
Je suis l'Éternel Argent, ton Dieu, qui t'a fait sortir de la merde;
Tu n'auras pas d'autres dieux face à moi mais des concurrents;
Tu feras des images taillées dans l’or, et des monnaies en bourse;
Tu te prosterneras devant les vitrines des magasins, et tu consommeras et tu te tairas car moi, l'Éternel Argent, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit les enfants désobéissants et qui me haïssent;
Et je fais crédit pendant mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements;
Tu n'invoqueras point le nom de l'Éternel Argent, ton Dieu, en vain ; car tu paieras tout ce que tu achètes;
Souviens-toi du jour du bénéfice, pour le faire fructifier;
Tu paieras tous tes achats, ou tu feras des dettes;
Mais le jour des comptes de l'Éternel Argent, ton Dieu : ne te fera aucun cadeau;
Car en six jours l'Éternel Argent a fait les murs, les prisons et l’enfer, et tout ce qui y est contenu, et il a fructifié;
C’est pourquoi l'Éternel Argent a bonifié l’intérêt et l'a sanctifié;
Honore ton père le Profit et ta mère la Croissance, et ton fils le Crime afin que tes affaires se prolongent dans le pays que l'Éternel Argent, ton Dieu, te vend;
Tu tueras les pauvres;
Tu commettras le viol;
Tu voleras à la vie;
Tu convoiteras la terre et les richesses des étrangers;
Tu détruiras l’amour;
Tu offenseras la beauté;
Tu interdiras le don;
Tu voileras la curiosité.
IDIOTIE SYSTÉMIQUE
Les problèmes n'ont rien à voir avec la couleur de peau, les origines etc... Le problème est que le système ne peut intégrer que des gens qui lui sont utiles pour entretenir l'illusion démocratique. La preuve : il vous répondra qu’untel ou une telle qu’il a embauché (e) fait partie d'une minorité. Le système engage des figurants pour faire correct dans le décor où il impose de se taire et de consommer sans critiquer hors la liste des sempiternelles critiques politiques correctes admises. Les artistes choisis par le système sont traités comme des clients et ces artistes font la promotion des produits et de l'idéologie du système. L'honneur revient donc aux artistes qui vivent comme des citoyens qui exercent librement leur citoyenneté. L'indifférence polie du système honore les artistes qui refusent d'être traités comme des clients... Les organismes communautaires et autres défenseurs de minorités ou de différences, font trop souvent partie de ce système systémique et de son abîme chimérique. L'apitoiement est une ruse du système pour son repentir d'exploiteur. Tout est bon pour le système afin de coloniser même les âmes égarées.
Le numérique ne compte pas les pauvres.
Le numérique éloigne les pauvres des privilèges.
Le numérique élimine la mauvaise clientèle pauvre.
Le numérique laisse aux pauvres leurs semelles de vent et bâillonne leurs voix.
Mais la vie dans la voix des pauvres fait pousser des mots de renaissance.
Le numérique n'est plus qu'une chimère de la misère.
La vie est plus riche que tous les nombres.
Les clients du numérique sont des aliénés addicts aux écrans du Mondistan.
L'ordinateur ordonne le silence.
Le numérique est un langage de la force.
L'oppression mise en boite implosera à la gueule des voleurs de vie.
Le numérique est une colique diagnostiquée dans le froc des collabos du nouveau nazisme au pays du Mondistan.
Les pauvres gens sont bien plus résistants que cette comédie électrique dont il suffira de débrancher le cerveau pour lui couper le fil de vie.
Ô, ma Terre !
Oh! Materne-moi !
Ô, mon Ciel !
Oh ! Protège-moi !
Émigrés
Étrangers
Pauvres gens
Comment reprendre
Ce qui nous appartient
Vie amour beauté
Nous refusons toute aumône
Nous acceptons notre peine
Nous marcherons jusqu’à ce que nous soyons rassasiés
Nous travaillerons seulement pour vivre chaque journée
Ensemble pour vivre comme bon nous semble juste
Paix au cœur le pain dans le corps le rêve robuste
Il leur a jeté un morceau de pain sec pour les calmer.
Il joue à je te donne je te reprends je te donne je te …
Manipule les promesses comme un prestidigitateur
Te mène les gens par le bout du nez comme un acteur
Les poètes sont à la rue
Car la rue est aux poètes
Les artistes font des rimes
Leurs vers secs ont triste mine
La rue laide grimace
Les lumières agacent
Je crie de faim à la une
Les gens parlent de la Lune
Les musiciens plaisent aux chiens
Pour un os ils vendent leurs biens
La ville puante conchie
Des agents culturels polis
Rien qu’un seul mot pour tout dire
Parleur qu’on doit bien maudire
Des paroles qui s’envolent
De la bouche des idoles
Faut mettre l’oiseau en cage
Liberté fait des carnages
Les peintres dessinent des seins
Cachent les gros tétons du bien
Le sculpteur modèle l’acier
De la justice crucifiée
Toujours plus malheureux que vous
L’homme libre devenu fou
Le client arrivé dernier
Sera dépouillé le dernier
La vie est une mendiante
Quête les âmes vivantes
Car il faut naître d’un ventre
Vivre sur Terre que diantre
Les poètes sont à la rue
Car la rue est aux poètes