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Le blog de Pierre Montmory

HUMAINE DÉCHAUSSÉE

HUMAINE DÉCHAUSSÉE

HUMAINE DÉCHAUSSÉE

 

À l’âge de la prière, sans volonté

Ils vont, le cœur las, se sacrifier, un peu plus

Leur bon dieu leur donne du crédit à bon taux

Pour s’oublier ils doivent se lever très tôt

Le sommeil intérieur est leur seule vertu

Il faut ouvrir grand les yeux pour se révolter

 

Ils chôment à leur boulot ou travaillent pour

Garder leur place dans la file d’attente

Y a-t-il assez de pain sinon des planches

Pour enterrer les cœurs usés qui flanchent

Chacun traîne un dossier comme patente

Qui tire le rideau de nuit devant le jour

 

La Lune dorée des fous rouille les chaînes

Les dos las soutiennent les murs et les nuques

Courbées sur l’astre les visages flasques

Dans les flaques de vomi des rues fantasques

Les civilités aveugles des machines caduques

Donne aux monstres des mâchoires de haine

 

Qui n’est pas revenu du cauchemar ivre

La pensée troublée et des frayeurs dans le sang

Ignore les cités d’ombre où ruminent

Troupeaux égarés dans l’état de vermine

Des corps humains debout sans tête pourrissant

L’agonie sans fin des questions pour survivre

 

Adieu festins, au diable les misérérés,

Bienvenue les petites morts, les faux héros

Pauvres victimes du sort et à leur bourreau

Nous cultiverons ces charniers de la guerre

Il n’est jamais le temps d’être nécessaires

Oublions-nous et gardons nos envies chères

 

Bonjour l’arnaque, salut l’embrouille, catin :

Braque ton destin, tue, mange ta tripaille

Au paradis des malins bénis canaille

Les polices défroquées, les sales putains

Sous le bonnet miteux des académiciens

Forniquent la gloire et l’honneur des chiens

 

Je suis parti sans rien laisser qu’une laisse

Au bras séculier des marâtres de la mort

Et ces souteneurs qui m’ont volé tous mes torts

M’ont débarrassé de l’humaine détresse

De la manie de mentir à la confesse

J’ai pu sauver ma peau et toutes mes fesses

 

À l’âge de la prière, sans volonté

J’ai quitté la boue du malheur et la noirceur

Pour voler sans ailes mais porté par mon cœur

Arrivé au point de départ pour y rester

Me coltinant joyeusement avec l’éternité

Je n’ai pas vu passer les jours sans un amour

 

Pierre Marcel Montmory trouveur

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C
Une seule prière vaut le coup d'être propagée, celle de la paix pour les âmes. L'homme est trop stupide pour comprendre que son avenir est dans l'autre et en faire le partage.<br /> Bonne soirée<br /> @mitiés
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