22 Octobre 2019
Sujet / Objet
Âme / Corps
Esprit / Matière
Qualité / Quantité
Finalité / Causalité
Sentiment / Raison
Liberté / Déterminisme
Existence / Essence
Hymne d'Ammi-Ditana de Babylone
à Ishtar.
Célébrez la Déesse, la plus auguste des Déesses !
Honorée soit la Dame des peuples, la plus grande des dieux !
Célébrez Ishtar, la plus auguste des déesses,
Honorée soit la Souveraine des femmes, la plus grande des dieux !
- Elle est joyeuse et revêtue d'amour.
Pleine de séduction, de vénusté, de volupté !
Ishtar-joyeuse revêtue d'amour,
- Ses lèvres sont tout miel ! Sa bouche est vivante !
À Son aspect, la joie éclate !
Elle est majestueuse, tête couverte de joyaux :
Splendides sont Ses formes ; Ses yeux, perçants et vigilants !
- C'est la déesse à qui l'on peut demander conseil
Le sort de toutes choses, Elle le tient en mains !
De Sa contemplation naît l'allégresse,
La joie de vivre, la gloire, la chance, le succès !
- Elle aime la bonne entente, l'amour mutuel, le bonheur,
Elle détient la bienveillance !
La jeune fille qu'Elle appelle a trouvé en Elle une mère :
Elle la désigne dans la foule, Elle articule son nom !
- Qui ? Qui donc peut égaler Sa grandeur ?
HUMAIN QUI SUIS-JE ?
- en noms :
Liberté et Amour
- en quantités :
Tendresse et Courage
- en qualités :
Paresse et Curiosité et Don
- en défauts :
Oublier et Mentir et Truquer et Jouer
- en probabilités :
Aimer, Créer, Détruire, Tuer, Mourir
- en finalités :
Être aimé, Avoir perdu,
Renaître, Revivre, Remourir
QUI SUIS-JE ?
rationnel et délirant
travailleur et joueur
empirique et imaginaire
économe et dilapidateur
prosaïque et poétique
QUE FAIS-JE ?
rationalité / affectivité du mythe et du délire
travail / jeu
empirique / imaginaire
économie / « consumation »
prosaïque / poésie
POÉSIE :
c’est-à-dire
la ferveur,
la participation, l’amour, l’extase.
L’amour est poésie. Un amour naissant inonde le monde de poésie, un amour qui dure irrigue de poésie la vie quotidienne, la fin d’un amour nous rejette dans la prose.
LE POÈTE
Ce qui est représenté n’est pas ce qui est agréable, mais ce qui est réel, malgré le déplaisir qu’il peut entraîner. Ce déplaisir lui vaut les interdictions de ceux qui sont dans le déni des profondeurs infernales de la culture.
Le vrai poète vit avec tout le peuple et ne conçoit pas que la poésie puisse être séparée de la pensée. Sa parole forte n’est nullement effrayée par les tempêtes qu’elle peut provoquer. Il bouscule en permanence les acquis théoriques et déconstruit inlassablement les systèmes de pensée.
Les choses ne sont jamais acquises de façon irréversible. Le propre de la pensée est d’être en mouvement. La pensée ne peut se soutenir que de son propre dépassement.
Le poète est un éternel voyageur. Sa marche est superbement amoureuse. Dans son monde, la force de l’amour anime son œuvre. L’amour de la pensée, de la liberté et au nom de la dignité humaine. Mais également l’amour de la femme, du corps et de la poésie.
Le poète attend de la poésie la même chose que nous attendons d’un amour, un dépassement infini.
Houria ABDELOUAHED
CHANTE MUSE !
Chante !
Muse inspirée, chante ! Fais-toi désirer !
Je ne prétends pas détenir la vérité.
Je ne dis pas les choses que les autorités veulent entendre. C'est tout. C'est tout pour mon honneur.
Ça fait peur, peur aux conservateurs. Un mec qui parle avec ses mots à lui, qui dit quelque-chose qui nous fuit. Le troupeau des salauds est le plus fort, mais le solo du rigolo est le plus malin des refrains. On peut prendre la vie à quelqu'un mais la raison est la raison quand le meurtre est folie. J'aurais chanté toute ma vie et pis tant-pis. Répète-le à ton voisin, je suis occupé avec ma voisine. Nous nous aimons l’un sur l’autre, et de notre joie naîtra un messager. Un messager qui apportera les bonnes paroles.
Attends le facteur, je vais chercher ta sœur, elle et moi nous communions en blanc sur l’autel des délices. Attends le facteur pour le bonheur, achète un peu d’espoir si tu broies du noir.
La vérité, chacun couche avec la sienne et ma voisine elle a un vrai amour dans le cœur. C’est la vie qui m’a donné la chance, alors je la prends. C’est une romance pour les grands enfants. Toi, t’es vieux tu attends ta retraite. Moi, je suis jeune, je n’ai pas le temps de faire semblant de vivre. Ma voisine a deux seins blancs pour le lait de mes enfants.
Chante ! Chante muse qui m’inspire le génie des caresses!
Chante muse ! Souffle-moi des baisers au son doux de ta peau sur ma peau. Je bats le tambour des jours; je siffle le couplet des nuits; à la fenêtre de tes yeux, muse, tu me vois naître comme un être, et tu me donnes la vie, le seul bien que je possède.
Tu chantes et je danse ! Je danse dans les ténèbres autour du feu, la joie crépite de rires. Les éclats de ta voix entre les murmures du vent !
Chante la rumeur de l’eau vive qui emporte les serments !
La vérité, chacun couche avec la sienne.
La mienne muse a la ruse des tourments. Je suis son génie vivant. Et son mal indifférent quand je suis mort.
Chante encore ! Je te désire ! Tu es la vie ! Et je suis, encore !
Pierre Montmory trouveur