7 Juin 2020
LE LIVRE DE LA VIE
Le livre de la vie vivante est la vie vécue dans le présent, son chef-d’œuvre, la grande bibliothèque des éveillés, où chacun n’est qu’une lettre dans une page.
Le livre de la Vie s'écrit avec le coeur éveillé.
Le livre du cœur éveillé exprime les sentiments de son lecteur.
Le livre de la Vie exprime une pensée libre et toute la gratitude due à sa beauté.
Les arts humains sont l’interprétation virtuelle de la vie créatrice.
L’artisan reproduit et imite ce qui existe déjà puis il renouvelle le souvenir d’avoir été pour être.
Le confort vient de la nécessité, la nécessité crée la civilisation.
Le moderne couche sur un vieux lit d’humus de connaissances duquel l’amoureux poète confie au savant rêveur les nouvelles pousses et au philosophe les fermentations.
Le jour nouveau se lève ailleurs que celui d’hier dans un même univers d’imagination et l’humain étonné de tous ses sens est le seul maître à bord du navire de sa propre vie.
À la dérive des hasards, l’équilibre inconstant des harmonies favorise le désordre naturel de la vie.
Et l’individu, porté par sa paresse naturelle, animal insatisfait - même ayant comblé ses besoins vitaux, s’angoisse, s’emplit de fébrilité maladive, et aime sa folie jusqu’à en être guéri que lorsqu’il l’a connue pour la quitter, et devenir enfin mature, et se conduire en sage amoureux, marié à la vie pour la quitter d’accord.
La guerre vient des humains immatures, enfants adolescents insatisfaits du confort qu’ils ont hérité de la nature toute sage.
La nature est sage de nous donner des ancêtres matures pour conseils, et des jours pour nous éveiller à sa simplicité.
Les nouveaux nés, riches héritiers de la nature, naissent nus, s’occupent à grandir, couvrent leur nudité corporelle et remplissent tant bien que mal le grenier de leur tête de nourriture fraîche ou avariée.
Les meilleurs des animaux ne sont pas les humains plus forts mais les plus adaptés à la simplicité de cet art de vivre que l’homme angoissé complique jusqu’au délire.
Pierre Marcel MONTMORY trouveur