27 Septembre 2020
JOURNAL DU VENT
Les locataires circulent avec leur permis.
Sans attache le vent largue ses voiles
Dans les rues pleines d’apatrides.
Sur les flots flottent des insulaires.
Des gens pareils mendient l’amitié.
Des îles maîtresses attentent leur naufragé.
Les trottoirs se rejoignent.
Des colliers d’archipel au cou de la joie.
Hauts lieux du duel des regards.
Cercles des foules en liesse par la foi.
La ville gambille et roule son tango.
La terre tambourine sur son ventre.
Le cœur serré nous voilà libres.
Les sacrifiés pour la vie doivent vivre.
Notre pays terrestre va sur des mers inconnues.
Et tous les pays d’argile son trempés d’eau.
Seul, ami, tu es entouré d’amis.
Heureux avec les autres et mieux qu’eux.
Tu ne t’imagines pas d’ennemis.
Ils te voient plus petit innocent.
Sans ami tu aurais peur.
Pauvre vêtu de richesses.
Tu t’armerais de courage.
Tu invites ta volonté.
Les braves sont toujours seuls.
Tu courtises la vérité.
Pierre Marcel MONTMORY trouveur