À L'ÉTERNEL

Malika Bekkouche, professeur de français :

     Le poète parle de la vie à l'envers, du parcours de l’humain lorsqu'il respecte les règles de la vie et les lois, mais il est marginalisé d'où «la vie à l'envers» ; il fait allusion aux difficultés rencontrées lors du parcours existentiel et de toutes les embûches durant sa vie. Si l'homme a compris la vie, il comprendra qu'il y a automatiquement la mort et rien ne peut l'ébranler. Une autre partie parle de «La mort à l'endroit». Dans cette mort qui est indiscutable, plus rien ne vient le perturber le chemin de la mort. Seuls les censés, les plus intelligents, les penseurs n'ont jamais été corrompus: la mort est là pour démontrer leur vraie valeur. Ici, le poète  travaille par opposition entre la vie et la mort: tout l'art de la poésie est là, et nous rappelle la vie et la mort. «Sans heure» et «Poème muet » les deux poèmes rajoutent davantage à la cupidité de l'humain ; de son ignorance et que les regrets ne serviront à rien puisque que rien n'est éternel et que tous les damnés de la terre ne pourront jamais pardonner la douleur de leurs parents et aïeux, toute la douleur endurée par le mal qu'ils ont vécu.

Mhamed Hassani, écrivain :

À toi qui relance notre humanité à chaque fois qu'on s'oublie.

TU M’AS LANCÉ LA PIERRE

Ô Pierre, pourquoi ?

Pourquoi se lancer la pierre

Ô toi qui endure

Toutes les souffrances de la terre ?

Tout se fissure

Au moindre coup de tonnerre

Me dis-tu

Comment faire

Comment taire

Cette situation sans issue

Ô toi mon frère !

Comment vivre pour échapper à la mort ?

Comment arriver au lieu d'éternité ?

Vivre dans les mots, échapper à l'horizontalité de la mort, rester debout entre ciel et terre, les yeux grands ouverts, tous les sens en éveil pour continuer à nourrir nos rêves humains.

Amour liberté, ce couple d'amoureux ne se rend jamais au pied du mur. Ils lui font un pied de nez et passe la frontière entre ciel et terre, parce que ils ont mis au monde l'idée, la petite idée qui trotte dans toutes les têtes : vivez vivez il n'y a pas d'autre solution.

De l'errance je garde la nonchalance d'un corps en partance, tout le temps en partance, parce que c'est sa seule chance de durer dans l'absence, comme une idée naissante, toujours sur le point d'éclore pour illuminer l'instant merveilleux de l'inconfort de la mise au monde.

Va ami que ne retient que les fils de l'amitié, du désir restreint et de l'immensité d'un rien offert par un regard humain au mendiant du coin qui te le retourne en un sourire lumineux qui fissure le mur qui te retient. Va mon ami, nous habitons un rien et nous sommes habités par le tout.