LA VIE PLUS FORTE QUE LA MORT

I

Elle ne prie pas, elle est

Elle n’oublie pas, elle sait

La muse pense pour toi

Elle est sérieuse avec toi

II

La balade est fantaisie

Avec toute l’invention

Elle erre sans façon

Suivant ton envie

III

Elle parle quand elle veut

Sans demander ton avis

Et elle aime sans aveu

Si c’est toi le dît

IV

Elle a toutes tes voix

Le silence de l’amour

Et pour les troubadours

Des trouvailles de choix

V

Tu inspires les muses

Par ton charme et ta beauté

Tu offres tes ruses

Au pauvre, à l’exilé 

VI

Le poète est un modeste

Qui crée sans efforts

Des chansons de geste

Pour changer le sort

VII

Hommage au polygame

Qui joue sur tous les tons

La cour devant les dames

Pour un baiser ou pour le bâton

VIII

La vie, réalité, poésie

Où les manants se traînent

Avec le désir infini

Et la mauvaise aubaine

IX

Ce qui rend sublime le poète

C’est la vérité en fait

De choses appelées vrai

Contre le mal honnête

X

Les dieux n’ont pas la parole

Dansent les farandoles

Il n’y a que les amoureux

Dans la lumière des cieux