28 Février 2024
Avant et après c’est toujours la misère
Après comme avant encor’ la galère
Nous marchons sur tous les sentiers de la guerre
Et pour que tous les riches oisifs prospèrent
Nous marchons la nuit armée de pauvres hères
Entre les murs éternels propriétaires
Pour une poignée de dollars faisons la guerr’
Le crime paie pour celui qui sait y faire
On nous distribue l’espoir avec les fusils
Nous crédite une place au Paradis
Et le bonheur véritable sauvagerie
Sur tous les écrans délirants au ciel la nuit
Jamais on entend de nous une plaint’ un cri
Et nous nous agenouillons couillons sans un bruit
Pour recevoir salaire l’au-delà bénit
Et les religieux prêchent leurs poisons précis
Pour nous endormir rien ne vaut que la peine
De l’effort à donner notre force de vie
À l’envie des patrons qui pour leur comédie
Nous font construire des lieux de peines
Et nous chantons des hymnes à la liberté
Et les pierres des murs paraissent étonnées
De nous voir joyeux nous divertir enchaînés
Quand le vrai ciel dans nos regards s’est absenté
Qui maintenant pleure quelque part qui entend
Le vent galopant dans les draps du ciel bleu blanc
Qui alors lève les yeux pour se voir pleurant
Le visage de la mère des mondes souffrants
Qui ose rire comm’ un enfant attardé
Sans souci et sans lendemain et sans passé
Qui ose être libre sans destin fixé
Et se moque des vers et de l’éternité
Pierre Marcel Montmory trouveur