DIVAGATION DE FATY HÔ

DIVAGATION DE FATY HÔ

     J’ai dû d'abandonner mon nom pour un pseudo !

     Malgré certains trolls  qui sont venus polluer ma page hier je continue ! C'est juste une divagation, pas un poème, juste dire, crier, dénoncer !

     Pour la photo, c'est toujours la mienne "ma gueule" même si elle peut ne pas plaire ! On fait avec ce que l'on a ! Pour mes cheveux certains croient que ce sont des rajouts alors j'ai eu droit à "sorcière», "ta coiffure fait gerber"... et pourtant je peux mettre au défi les personnes à venir me les tirer. Peut-être que j'ai quelque chose de Samson, (trahi par Dalila) ma Force ! J'ai vécu des sagas, traversé une mer et un océan et me voilà : mère, grand-mère  et toujours femme !

     Vague à l'âme, je divague.

     Je suis une feuille racornie par le feu de l'indigence, par les yeux des envieux, par la parole à double tranchant,

     Je me dénude en m'habillant de ronds d'oignon pour cacher le cœur de mon être, car tous te donnent un rôle, une case, une forme, un rôle que tu dois jouer : mère, femme, sœur, amie.

     Tu dois sourire du bout des lèvres et avaler ton rire dans les rides de ton visage. Tu dois répondre aux critères que l'on t'affecte, sage, polie, juste dire des choses que. l'on veut que tu dises, sans formuler ta pensée jamais. Un mannequin animé, qui devient désarticulé, à force de forcer dessus comme un cheval que l'on tire par la bride et qui se fourvoie à force des multiples directions qu'on lui demande de suivre. Landay d'afghanes, pseudonymes, métaphores tout pour prendre un masque et dire.     

     La fille continue de porter la tare de sa naissance, ensevelie de mille voiles ou de mille masques. Juste ne pas paraitre, ne pas exister.

     Quel que  soit le pays, la femme a les mêmes tâches , le même rôle "servir", assujettie à tous les rôles qu'elle porte  depuis des millénaires comme un peau de lépreux, comme une maladie ou une malédiction, une misère sans nom, comme une boue collante, une gadoue mouvante dont je deviens pétrie.

     Un regard, que je le connais ce fameux regard du père, du mari, du frère : il veut dire beaucoup : boucle, ferme-la, ôte-toi de là, garde ta place , va dans ta cage, recroqueville-toi,  disparais oui disparaitre et apparaitre quand on a juste besoin de toi : bobie viens, apporte la baballe!

     Femme sorcière, car on en a peur car elle donne la vie et capable de tenir le monde en haleine, de le perpétuer même si l'homme donne la graine il lui ait impossible de la faire germer. Oui c'est fascinant de créer la vie et c'est pour cela que l'on nous garde en captivité, en enclos.

     Ce n'est pas un poème, juste dire, crier, dénoncer !

     Pour la photo, c'est toujours la mienne "ma gueule" même si elle peut ne pas plaire ! On fait avec ce que l'on a ! Pour mes cheveux certains croient que ce sont des rajouts alors j'ai eu droit à "sorcière», "ta coiffure fait gerber"... et pourtant je peux mettre les personnes à venir me les tirer. Peut-être que j'ai quelque chose de Samson, (trahi par Dalila) ma Force ! J'ai vécu des sagas, traversé une mer et un océan et me voilà : mère, grand-mère  et toujours femme !

Faty Hô