27 Février 2025
Une culture vraie est un instrument de libération.
Durant la révolution permanente, deux points de vue s’affrontent.
La démocratie est une ronde moderne qui fait chaque journée son tour complet sur elle=même comme notre planète la Terre où nous vivons un exil permanent.
L’être humain a aussi le besoin de faire le tour de lui-même pour gérer ses instincts bestiaux, soigner l’amour de lui-même pour aimer les autres.
Dans le cercle de la parole s’exprime toute la communauté humaine, une famille ouverte sur le monde et ancrée dans sa propre histoire présente et ressentie.
La tyrannie impose un passé rigide, des idées toutes faites et l’intolérance.
De fait, une révolution rate lorsque celle-ci désobéit à la loi la plus importante qui est la loi de l’amour.
L’humanité doit rester inspirée par le dieu amour et la déesse liberté pour que ses enfants grandissent sans peur dans l’amitié entre les amis et la fraternité avec tout ce qui vit.
L’identité culturelle l’Humanité est le fondement de la pensée en mouvement. Les modes de vie, restent coutumiers à condition que la parole se renouvelle au quotidien dans son élan original et libérateur.
Les tyrans des fausses démocraties populistes détestent le peuple.
Les tyrans se mettent au service du « prêt à porter » des cupides et se contentent de le relayer et de l’adapter au contexte local. Lorsque l’argent est roi, les valeurs humaines disparaissent et il ne reste que la violence.
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De la révolte :
Une insoumission prononcée au conformisme, un manifeste qui ancre les racines de l’Humanité dans la profondeur historique considérée comme le socle commun à tout le peuple, et met sur un pied d’égalité les langues maternelles qu’il tient pour complémentaires.
La langue de sympathie sera langue commune.
Des pensées pour intégrer la communauté en perpétuelle construction affirment que les facteurs religieux ou idéologiques sont secondaires dans la dite construction de la société humaine.
Les sectaires et les fanatiques ne peuvent supporter la révolution permanente.
Aussitôt, les attaques politiques et physiques fusent contre les gens libres.
Les paroles et les écrits sacrilèges sont détruits par tyrannie.
Les poètes et les savants sont assassinés.
L’idiologie armée ordonne les salopards.
Mais la vie est plus forte que la mort.
Les tyrans ne seront que les serviteurs des cupides.
L’amour, le vrai amour nous inspire douceur et gentillesse.
La révolution permanente doit faire son ménage au quotidien.
De l’ordinaire bien fait donne l’extraordinaire inattendu.
Huit heures tu dors, huit heures tu travailles, huit heures tu donnes.
Les dons de chacun font le pain.
Et la rose pleure à cause des blessures causées par ses épines.
Il est cependant impératif de se garder
de répondre à la gravité du moment
par la surenchère, la fuite en avant.
Car cette posture peut être utilisée
pour légitimer la répression
et l’on devient alors le bâton
qui sert à battre son propre camp.
…
Un itinéraire qui devrait nous inspirer :
En toute circonstance, penser et choisir sa stratégie en toute autonomie sans jamais se laisser manœuvrer ou acculer dans des impasses vers lesquelles l’injustice affichée par la partie adverse peut vous pousser. Avec des moyens dérisoires et en marge des institutions, construire une pensée et produire des instruments qui se révèleront opérationnels dans des situations inédites qui paraissent bloquées. Dans un environnement institutionnel hostile, se battre tout au long de sa vie sans jamais abdiquer, y compris lorsque vous vous trouvez dans la plus grande des solitudes.
Nous, les artisans de la révolution permanente, nous sommes et nous resterons bien seuls et à perpétuité; car plus nous sommes seuls et plus nous sommes forts.
« La créativité naît de l’utérus de la souffrance » nous dit le sculpteur de la Syrie Nizar Ali Badr.
« Quand trop de sécheresse brûle les cœurs,
Quand la faim tord trop d’entrailles,
Quand on rentre trop de larmes,
Quand on bâillonne trop de rêves,
C’est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher,
A la fin, il suffit du bout de bois d’un esclave,
Pour faire,
Dans le ciel de Dieu
Et dans le cœur des hommes
Le plus énorme incendie »
Extrait d'un poème de Mouloud Mammeri,