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Le blog de Pierre Montmory

UNE GRANDE DAME : Taous Ait Mesghat, à Alger

UNE GRANDE DAME : Taous Ait Mesghat, à Alger

8 Mars .....ou crève.

Gardez votre demie journée de permission de sortie de prison , vos fleurs aussi plastiques que vos intentions , vos gâteaux aussi rassis que vos arguments , vos tarifs de promotion , vos cadeaux de consolation et vos crooners démodés que vous dépoussiérez pour l'occasion.
J'ai passé l'âge de me faire taire avec un bonbon.
Si cette journée est celle de la femme c'est que je n'en suis pas une vraie , je refuse d'être un corps qu'on instrumentalise pour endoctriner , je ne porterai pas de tenue traditionnelle dans la rue pour folkloriser mon identité , je ne balancerai pas mes hanches pour faire croire à ma liberté , je ne marcherai pas une fleur à la main pour donner l'illusion d'exister.... l'espace d'une demie journée .
Je ne suis pas un bien de la communauté qu'on cache ou qu'on exhibe , habille ou déshabille au grès des convictions , qu'on brandit comme étendard politique ou de religion , qu'on utilise comme chair à pâté pour déchaîner les passions et détourner l'attention sur les véritables tares de la nation .
Ne me souhaitez pas bonne fête , ce n'est pas une fête pour moi ; c'est la journée commémorant la lutte pour mes droits . Vous vouliez que je fasse entendre ma voix ? Prenez garde , ce que j'ai à dire vous ne l'aimerez pas : JE VEUX TOUS MES DROITS .
Je ne suis pas une femme selon vos critères de féminité , je suis un être humain entier sans aucune infériorité ; je suis la moitié de la société qui enfante l'autre moitié , on ne me célèbre pas une demie journée pour me mépriser le reste de l'année.
Le 8 Mars comme tous les jours , je vais travailler et continuer à lutter.

Taous Ait Mesghat , à Alger
 

UNE GRANDE DAME : Taous Ait Mesghat, à Alger

TERRORISME
Petite on lui a appris à craindre Dieu , à faire et ne pas faire des choses pour éviter le courroux de son créateur et son infernal châtiment .
On lui a aussi appris à craindre son père , son frère , les gardiens de sa vertu , à faire et ne pas faire des choses pour éviter de les décevoir et risquer une correction.
Ensuite on lui a appris à craindre ses enseignants , à faire et ne pas faire des choses pour éviter leurs blâmes et leurs sanctions.
Comme on lui a appris à craindre tous les hommes , à faire et ne pas faire des choses pour éviter d'éveiller leurs instincts et risquer une agression.
Plus tard on lui a appris que pour être une femme bien il fallait qu'elle craigne son mari , à faire et ne pas faire des choses pour le contenter et éviter sa colère et une "légitime" punition.
Elle vivra ainsi prisonnière de la peur de son créateur , de la famille , du mari , des on-dits ; pour être une femme bien dans une société qui apprend à terroriser jusqu'à la mort plutôt que d'apprendre le respect et l'amour de Dieu , de l'homme et de la vie .
Triste et dommage , Dieu dans sa grandeur n'est pas un tortionnaire et l'homme n'est pas un maître mais un partenaire .
On ne gagne jamais un coeur qui a peur .

Bonsoir le monde , bonsoir l'humanité !

Taous Ait Mesgaht. à Alger

UNE GRANDE DAME : Taous Ait Mesghat, à Alger

Puisque dévoiler mes jambes cause des tremblements de terre et mes cheveux cyclones et vents froids.

Puisque un bout de ma gorge fait monter la mer et des terrains glissent au son de ma voix.

Puisque mon sein qui allaite provoque famine et misère et que mes bras nus réchauffent le climat.

Puisque mon sourire déstabilise l'univers et réveille tous les instincts bas.

Puisque je suis derrière toutes les catastrophes naturelles, alors crains-moi.

Car force divine je suis et le misérable mortel c'est toi.

 

Taous Ait Mesghat, à Alger

UNE GRANDE DAME : Taous Ait Mesghat, à Alger

C'est la vie .....

La vie t'apprendra que les assassins des âmes d'enfants sont souvent pour les leurs de bons parents.

Que la mûre bienveillance d'un proche censée te guider est parfois celle d'un prédateur avide d'innocents.

Que la main qui se tend pour te sortir d'un gouffre peut être cette même main qui pousse vers le fond.

 

La vie t'apprendra aussi que le bien n'a pas de couleur précise et qu'on a vu le mal s'habiller en blanc.

Que celui qui fait le serment de soigner tes maux douloureusement inoculera un létal poison.

Que certains ne complimentent ton sourire que pour couvrir de tristesse plus tard ton visage rayonnant.

 

La vie t'apprendra ainsi qu'il n'y a pas de vérité absolue et que les anges flirtent avec les démons.

Que les apparences sont souvent trompeuses et que nul ne doit juger à sa couverture un roman.

Qu'on peut tout ignorer d'une personne tout en partageant son lit pendant plus de vingt ans.

 

La vie t'apprendra qu'avec de l'argent tu construits de hauts murs et qu'avec de l'amour tu bâtis des ponts.

Que plus les murs vieillissent plus ta somptueuse demeure devient ta personnelle prison.

Que tout s'achète et se vend dans ce monde mais sans prix restent les purs sentiments.

 

La vie t'apprendra pareillement que pour quelques plaisirs éphémères on piétinera ton cœur aimant.

Que ceux dont tu feras la première de tes priorités ne feront de toi que la dernière de leurs options

Que les liens que tu tisseras patiemment avec tendresse peuvent devenir la corde de ta pendaison.

 

La vie t'apprendra également que tu peux tout donner à un être et que ton tout ne soit pas suffisant.

Que celui qui est habitué à toujours prendre ne peut pas comprendre la signification du don.

Que plus tu te montreras indulgent moins on estimera nécessaire de demander ton pardon.

 

La vie t'apprendra bien-sûr que les paroles ne sont que littérature si elles ne sont pas suivies d'actions.

Que les beaux parleurs d'auditorium ne sont pas forcément détenteurs de véritables arguments.

Qu'on écoute parfois religieusement des silences plus éloquents que mille dissertations.

 

La vie t'apprendra finalement que plus tu apprends d'elle et moins tu comprends les gens.

Que ce qui ne te tue pas blesse, écorche, saigne, te détruit et ne te rend pas plus fort forcément.

Mais que rien ne sert de répondre au mal par le mal si c'est pour ressembler aux méchants.

 

La vie t'apprendra beaucoup de choses mais jamais tu ne retiendras ses leçons.

 

Bonsoir le monde, bonsoir l'humanité !

Taous Ait Mesghat. à Alger

UNE GRANDE DAME : Taous Ait Mesghat, à Alger
UNE GRANDE DAME : Taous Ait Mesghat, à Alger
Moi la faible créature incomplète qui t'abrite dans son ventre , te sort dans la douleur et te porte sur son dos
Mes mains qui bercent et caressent sont capables de pétrir , nourrir ....et couper peau et vaisseaux ....
Elles maîtrisent aussi bien les aiguilles et le scalpel ...que la plume et le plumeau ....
Jonglent entre les lames et les flammes, l'acier et le clavier, les couleurs , les pinceaux ..et les plaques des fourneaux ...
Passent de la lime à ongles aux limes à canaux ...et de la râpe à fromage à la râpe à os ....
Contrôlent chaque nerf de ton visage de sang froid ....et la parfaite cuisson d'un gâteau ...
Gèrent les comptes et les factures , les contes et les fractures .....et soulèvent de lourds fardeaux .....
Viens un peu sur ce fauteuil et répète moi encore cette histoire de moitié de cerveau......toi le buveur d'urine de chameau ....
 
Bonsoir le monde , bonsoir l'humanité !
 
#ارواح_نوريلك_كيفاش_يعجنو_المطلوع
 
Taous Ait Mesghat

Des images d’archives pour ne pas oublier… Au lendemain des émeutes d’octobre 1988, armé d’une petite caméra vidéo (une des premières prêtée par un ami) j’ai filmé au quotidien l’émergence soudaine de la société civile (intellectuels, artistes, journalistes, etc) et son intervention dans la vie politique de l’Algérie encore sous parti unique. Ces documents réunis et montés sous le titre L’APRES OCTOBRE" furent diffusés principalement à la Cinémathèque algérienne et au sein des associations de l’époque. En 1989, j’ai poursuivi ce travail personnel et artisanal en promenant ma caméra dans le milieu des nouvelles associations féminines. Grâce à la collaboration active de la romancière Assia Djebar, ainsi que d’autres amies et amis, j’ai réalisé ce deuxième volet intitulé FEMMES EN MOUVEMENT. J’ai perdu la trace de ce document pendant des années. Je l’ai heureusement retrouvé dernièrement et numérisé. La qualité de l’image et du son est médiocre, mais ce que je nommais à l’époque "un documentaire d’intervention" donne aujourd’hui une idée de l’effervescence politique qui régnait à Alger avant le basculement dans la violence. Vous reconnaitrez des visages de femmes, dont certaines sont malheureusement disparues. C’est à elles que je dédie ce petit morceau de mémoire d’une époque qui ne fût qu’une courte parenthèse.

Merzak Allouache

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E
Pour toutes les anonymes et les extraordinaires, vous avez les mots justes pour exprimer ma colère.
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B
Bravo ! Votre combat contre cette bêtise meurtrière me laisse admiratif. Point de tapage, de cinéma ou autre battage médiatique stérile, non, seulement le verbe acéré et juste. Vous faîtes mouche à chaque attaque avec une intelligence remarquable.....Bravo
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P
Taous Ait Mesghat :<br /> Khamja <br /> Il pleuvait, il ventait et il faisait froid, il commençait déjà à faire nuit et je devais presser le pas. Ce n'est pas facile quand la boue arrive aux chevilles et que les ordures jonchent les trottoirs, mais j'avançais quand même avec précaution, le parapluie à la main comme un funambule sur un fil de soie. <br /> Aucun taxi n'avait répondu à mon appel, il faut dire que dans mon pays certains métiers hibernent et il fallait absolument rattraper le dernier bus pour Alger tout en réfléchissant en cours de route à ce qu'on pouvait faire à manger quand on n'a pas eu le temps de faire son marché. Et puis il y avait les godasses du petit que je n'avais pas encore achetées, son école qui commençait à rechigner, l'inscription au bac du cadet, le loyer, les papiers, ces foutus papiers qui tardaient, 4 ans de galère dans les couloirs sombres de la bureaucratie et je ne voyais toujours aucune lueur ...Lueur, oh purée il y avait aussi la facture d'électricité à payer !<br /> J'avançais ainsi perdue dans mes pensées, le parapluie malmené par le vent venait de me lâcher, quand j'entendis soudain une voix interpeller :<br /> "assotri rohek yal khamja !!!" (Couvre-toi sale pute !!!) .<br /> D'habitude je ne fais pas attention, je ne réagis pas, j'ignore et je continue mon chemin sans me retourner ; c'était tellement récurrent de se faire insulter que nos oreilles ont appris à filtrer, nos cœurs sont devenus imperméables à l'agressivité et nos âmes insensibles face à l'infamie et la vilité.<br /> Ce jour-là je n'ai pas pu. Il ne pouvait s'adresser qu'à moi, jetais la seule femme dans la rue. Je me suis arrêtée un instant en révisant ma tenue : Bottes, long manteau, cache nez et chapeau. Mais que diable voulait-il dire par couvre toi !? De quel droit s’adressait-il à moi ?? Je devais comprendre et je suis revenue sur mes pas. Il était toujours là, adossé à la vitrine d'un magasin de chaussures, un petit freluquet probablement de l'âge de mon aîné.<br /> "C'est à moi que tu parles ? "<br /> Surpris, les yeux exorbités, il ne s'attendait pas à ce que je revienne le questionner ; il lâcha les quelques poils de menton qu'il caressait, fît un mouvement de langue sous sa lèvre supérieure pour libérer sa chemma, la cracha, bomba son torse rachitique pour se donner de la contenance et rétorqua :<br /> "Ih ntiya assotri rohek ! Khemejtou leblad yal khamjat ! " <br /> (Oui toi couvre toi ! Vous avez sali le pays sales putes !)<br /> "10cm de cheveux d'une femme de l'âge de ta mère arrivent à t'exciter ? " <br /> "Ne mentionne pas ma mère ! Ma mère est respectable, elle porte le jilbab, pas comme les khamjate comme toi !"<br /> L'incompréhension venait de céder la place à la colère et je sentais ma rage gronder. Petite on m'avait appris que si un mâle me harcelait il fallait viser l'entrejambe et frapper, que la douleur aux testicules allait le paralyser ; en grandissant dans ma société j'ai compris qu'un coup porté à ses vagins était tout aussi douloureux, car des vagins il en avait par procuration, celui de sa mère, de sa sœur, de sa femme et de toutes les filles de la famille étaient siens.<br /> Je sais que c'est injuste, que la femme ne devrait pas juger une autre femme, mais c'était plus fort que moi, je maudissais mon sexe qui engendrait ces parasites ; Je fixais le monticule de sa chemma qui se fondait parfaitement dans la boue et le carton marron devenu gluant sous la pluie et sans vraiment réfléchir je criais :<br /> "Nedrab jedek ndekhlek fel vitrina ! Tu sais c'est qui la khamja ? Ta mère qui t'a chié au monde et qui ne t'a pas éduqué ! Ta sœur qui entretient un raté comme toi pour avoir la paix ! La femelle qui va accepter de copuler avec le rat que tu es ! La khamja c'est celle qui donne son cul en cachant son identité sous le voile de la pureté et qui rafistole une membrane garante de sa virginité! <br /> Tu sais c'est qui aussi la khamja ? C'est cette rue pourrie qui t'a adopté ! C'est cette société putride qui a fait de toi le tuteur de toutes les femmes que tu peux rencontrer ! C'est l'école obscurantiste qui t'a formaté ! C'est l'imam inculte qui ne t'a appris qu'à mépriser et diaboliser le sexe opposé ! <br /> La khamja c'est toi, toi qui te complais dans la saleté, que les ordures, les égouts, la puanteur ne dérangent pas mais que 10 cm de cheveux arrivent à indigner !!! " <br /> J'avais vociféré tous ces mots sales dans un même souffle, ah si ma mère m’entendait, elle m'aurait savonnée ; mais la pression et la fatigue mêlées à la colère et le sentiment d'injustice m'avaient fait perdre tout contrôle sur mes nerfs et ma bouche voulait juste se venger.<br /> Il était devenu vert, les yeux rougis , les poings crispés et ses dents gâtées grinçaient , il bégayait des injures sans arriver à formuler une phrase cohérente , il avait clairement très mal , tout aussi mal que si je lui avais asséné un coup de pied aux couilles qu'il n'avait plus . <br /> Je tremblais, je ne sais plus si c'était de froid, de peur ou si c'était la rage qui m’ébranlait, mais je tremblais. Je tenais mon parapluie aux branches désarticulées comme on tiendrait une épée, prête à décapiter la bête blessée qui avançait, quand soudain une main l'attrapa au cou et l’immobilisa. C'était le propriétaire du magasin qui venait de sortir, je ne savais pas encore s'il craignait pour sa vitrine ou s'il était juste un homme intègre comme il n'en existe que très peu désormais. Je regardais les pieds du jeune qui se débattaient à vingt centimètres du sol, il venait de le soulever d'un seul bras et le coller contre le mur.<br /> "Roh tekhemdem khir ma tahgar enssa w yemak tedrab enechaf 3and enass ya wahed errkhiss"<br /> (Va travailler au lieu de harceler les femmes pendant que ta mère se tape la serpillière chez les gens espèce de vaurien !)<br /> Il lâcha le pauvre diable et lui asséna un coup de pied qui ne l'atteignit même pas mais qui réussit mystérieusement à le faire trébucher. Couvert de boue, il traversa la rue en courant et alla se réfugier dans la mosquée Qabaa qui appelait à la prière d'El 3icha.<br /> "Semhilna tbiba" <br /> Le marchand de chaussures me demandait pardon, au pluriel ; je ne sais pas s'il le faisait au nom de tous les hommes, au nom de sa commune, au nom du pays, au nom de la société ou au nom de toutes les injustices subies. Je sais seulement que je pleurais, je ne sais pas non plus si je pleurais de reconnaissance, de fatigue, de rage ou de douleur d'être femme, mais mes larmes pleuvaient. <br /> Je repris après cela mon chemin en pensant à toutes les "khamjate" de la nation qui comme moi triment pour survivre et à ce que je pourrais faire à manger, aux godasses du petit, aux charges de son école, au baccalauréat du cadet , au loyer , aux papiers , à la facture d'électricité et ... à un nouveau parapluie.<br /> Bonjour le monde, bonjour l'humanité !<br /> <br /> Taous Ait Mesghat
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P
C’est quoi se dire féministe? Et où sont les droits de la femme en Algérie?<br /> Saeeda Leeda Otmanetolba<br /> Se dire féministe c'est dire quoi?<br /> Écarter le sexe masculin et s'inscrire dans la confrontation? Certainement pas. L'homme Algérien se braque et peu très peu peuvent nous comprendre et nous soutenir.<br /> Les rapports de force ne font pas avancer les civilisations mais ils font avancer la politique et les guerres.<br /> Toute fois - et je le souligne, chaque violence ne doit pas restée impunie comme on le voit dans la rue, dans les commissariats, chaque violence mérite une justice.<br /> La femme n'est pas le souffre douleur de cette société malade amputée de savoir, d'éducation, de lecture, de voyage et de tolérance.<br /> Etre une féministe c'est d'abord être et avoir la Liberté d'être soi même, pour ma part une jeune écrivaine libre militante pour la condition féminine à ma façon; un militantisme de proximité je dirai, et si tout le monde s'y inscrit pas à pas on arrivera à vulgariser l'idée de l'égalité de l'équité bannie voir inconnue de certains esprits de nos sœurs battues et humiliées dans leurs foyers qui n'ont pas eu la même chance que nous celui de savoir ou tout bonnement essayer de savoir.<br /> Il y'a un véritable travail à faire sur le terrain, essentiellement sensibiliser voir informer les femmes de leurs droit du fait que se faire battre ou insulter ne fait pas partie de la normalité avant de crier haut et fort des slogans que juste une minorité de la gente féminine puisse comprendre par rapport à leur appartenance socioculturelle et professionnelle.<br /> Il y'a véritablement un vrai travail de fond à faire et à parfaire pour la condition féminine en Algérie à commencer par le cœur de niche, le ménage, la famille, l'école, la rue et l'esprit.<br /> Alors commençons chacune & chacun de son côté, la Liberté est une activité et un combat quotidien.<br /> Saeeda Leeda Otmanetolba
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P
Taous Ait Mesghat :<br /> Rihet Ramdhane ...<br /> (Mois du CUlte et des mérdias )<br /> <br /> Entre la réalité et la fiction , il y a ce fil noir ou blanc qui sépare la nuit du matin levant , celui qui annonce la fin de l'orgie CUlinaire et le début de l'abstinence de tout aliment ...<br /> Réalité ou fiction ?<br /> Un ancien ministre du CUlte qui tire à bout portant sur son épouse et les vannes vont bon train , oubliant que la victime est un être humain . RanCUne ou peut être coCU ou alors le carême l'aurait vainCU !<br /> Ça fait rire à ce qu'il paraît quand un nonagénaire gardien de la vertu devient un Landru ....<br /> Et puis une histoire un peu plus crûe , un scandale , tout le monde en est convainCU !<br /> On acCUse , on acCUle , on inCUlpe le président d'une entreprise de renom , non pas pour ses mauvaises performances de gestion mais pour ses présumées performances de CUlbute au sein de l'institution...<br /> Propager les rumeurs et entacher les réputations , ça fait tordre de rire à ce qu'il paraît , à tomber sur le CU...l....<br /> Et puis il y a le lynchage d'une jolie jeune fille dont le seul tort a été de se montrer naturelle et gentille et on en a fait le symbole de la CUpidité comme si c'était elle qui avait vidé les caisses de la nation.......<br /> Il paraît que c'était très marrant de détruire sa vie .....<br /> Et puis il y a cette CUrée ardente où un intellectuel octogénaire est jeté en pâture à des chiens inCUltes se prenant pour les CUirassés de Dieu et ses juges par proCUration.....<br /> Séquestrer , terroriser et torturer pour inCUlquer la foi , il paraît que cela fait rire aussi .....<br /> Le tout sur fond d'émissions de CUisine parfumées à la coriandre , au CUmin , au CUrCUma et même au CUrry ; pour allécher les babines des ventres affamés et des cerveaux paralysés au CUrare de la gourmandise et de la bigoterie ....<br /> Et ça fait slurp à chaque CUillère de chorba , à chaque CUillerée de hrira , et ça fait crunch à chaque bouchée de bourek et ça mord à pleines dents dans des CUisses de poulets bien rôties ; les yeux rivés sur des caméras cachées aussi dangereuses que ridiCUles , des séries CUCU-la-praline et des prêches de cheikhs obsCUrs d'ailleurs et d'ici ......<br /> Il faut du pain , beaucoup de pain , il n'y a jamais assez de pain , une montagne, un pic , une CUspide CUlminante de pain ; des lieux de CUlte pour les garder sous serres et des paraboles sur les CUbiques taudis pour diffuser la CUlture du rire bête , de la petite CUlotte, de la terreur et du chauvinisme béat auto-lèche-CU....l ; et on récolte des CUCUrbitacés à consommer sans aucun sentiment de CUlpabilité .<br /> Les carottes sont CUites et le CUistot est ravi ; on CUtive bien la médiocratie .<br /> Ça fait beaucoup de CU en une semaine et sans aucune grivoiserie .... Souriez, vous êtes filmés....Rihet Ramdhane cette année , ça pue .<br /> <br /> Bon appétit le monde , bon appétit l'humanité !<br /> Taous Ait Mesghat
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M
courage ma sœur,la main dans la main de toutes les femmes du monde
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E
très pertinent mon ami merci pour ce partage
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E
MERCI Pierre !
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