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Le blog de Pierre Montmory

Ô, MES AMIS !

Ô, MES AMIS !

  Ils exposent à tous les néants la terreur crue.

  Le corps déchiré des suppliciés l’horreur nue.

 

  Ils interdisent la contemplation de la poitrine joufflue de la mère du monde avec ses tétons mielleux.

  Ils condamnent l’insolente beauté de la création et ses poètes enfants de la liberté nés amoureux.

 

  Ils mettent en cage l’oiseau généreux chanteur des louanges à l’éternel.

  Ils attachent les bras de la Terre berceuse de la vie et allument des buchers pour les ritournelles.

 

  Ils coupent le lien sacré des corps et attisent les désirs avec des idoles afin de vendre leurs promesses.

  Ils ont le ventre plein de lard des porcs de l’innommable et profitent de l’humaine détresse.

 

  Les salauds et les salopes de la bestialité légalisée vendent les produits de la violence.

  Et les artistes soumis à ces maîtres travaillent à la propagande et créent l’ambiance.

 

  Ainsi va le monde qui n’en finit pas de finir de lui-même sans déranger l’éternel vagabond.

  Qui sur des vagues fait des bonds et espère en la vie son unique épouse sans fortune ni façon.

 

  La vie et moi, nous sommes arrivés depuis toujours et dérangeons les pierres muettes et les ronces.

  Nous sommes pays en exil sur la planète humanitaire où je me questionne et invente les réponses.

 

  Là-bas, entre les pierres des murs, les sources emprisonnées comptent les jours.

  Ici l’éternité ne cesse de faire naître des oiseaux qui chantent pour chanter toujours.

 

  Maintenant dans mes mains le silence blanc de ma destinée muette je tremble de joie.

  Car demain sera roi si je n’y arrive jamais en attendant après l’horloge des lois.

 

  Cœur sur la main épée au bras je vais par les mondes exploiter le riche et faire travailler le pauvre.

  Car cette vie est ma seule vacance avant de travailler avec les vers pleins pour l’éternité sauve.

 

  Tant que ma bouteille se remplit de mon sang je bois à la treille des bons moments.

  Et je baise ma mie follement dans les fourrés à l’abri des regards indiscrets des manants.

 

  Ils voulaient la guerre mais n’ont pas eu mon bras pour courroucer leurs émois.

  Ils voulaient me vendre mais n’ont eu que du bois sans sève le cœur froid.

 

  Mes derniers mots avant de reprendre ma route dire adieu aux banqueroutes.

  Mon premier mot mon premier pas sera pour celle pour qui jamais je doute.

  Ô, mes amis !

 

Pierre Marcel MONTMORY trouveur

 

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