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Le blog de Pierre Montmory

RÉVOLTE

La condition de l’homme révolté se justifie-t-elle ? Quelle serait la justification de la révolte face au monde d’aujourd’hui ?

La condition de l’homme révolté se justifie-t-elle ? Quelle serait la justification de la révolte face au monde d’aujourd’hui ?

ON M'INTERDIT

On m'interdit

De parler

De respirer

De refuser

 

On m'interdit

De rester pacifique

D'être moi-même

De m'aimer

Tel quel

 

On m'interdit

De sourire

De nourrir

Mon prochain

 

On m'interdit

De dire

De rire

De lire

À haute voix

 

On m'interdit

De vivre

De mourir

Comme un être humain

 

On m’a enchainé

Bâillonné

Enfermé

On m’a noyé

Exilé

Expatrié

 

Alors j'ai décidé

De m'interdir

De renoncer

Et de sortir

Hors de moi

Pour manifester

Autrement

 

Mhamed HASSANI

22/02/22

RÉVOLTE

LE POÈME RÉVOLTÉ

Le sujet c'est vous, c'est moi, c'est nous.

L'objet c’est l'amitié. L’amitié sans laquelle il n'y a pas d'égalité.

L'amitié entre nous, poètes et savants, sûrs d'un même nom, d’un nom qui exaspère les impuissants d'aimer.

Nous tous, nous tous qui résistons à des humains n’ayant pas dépassé le stade de la méchanceté; et qui se plaisent à faire du mal, à tout posséder; à ces faibles humains qui ont la seule force pour raison : nous ne leur fournissons pas les armes.

Et le verbe du poème c’est : aimer...

Les drapeaux sont les linceuls des peuples manipulés comme de la clientèle pour entretenir la concurrence capitaliste. Le capitalisme : cette religion au dieu du nom Argent, au nom du Profit et du Crime, et qui : amène la misère.

Mais, direz-vous, tout le monde est capitaliste ! Les animaux aussi sont capitalistes, qui accumulent des vivres pour le dur hiver! Oui, mais ceux-là qui font aujourd’hui pour demain, ne prennent pas plus qu’ils n’ont besoin pour leur propre subsistance.

Le mauvais capitaliste, lui, prend tout pour lui et est toujours prêt - et par tous les moyens, à acquérir toutes les richesses, par la force : il viole, il pille, il tue, il vole à la vie !

L’oiseau ne pique qu’une graine à la fois, ne dort que dans un seul nid à la fois.

L’humain mauvais ne pense pas, il compte !

Le mal accumule tandis que le bon donne !

Il a bien peu d’amis l’humain qui n’a rien à donner.

Le poème crie quand il veut parler et que dure la misère.

Pierre Marcel Montmory trouveur

RÉVOLTE

     L'HUMAIN RÉVOLTÉ

     Tu ne donnes qu’à des privilégiés, ta vie se passe loin du peuple, c'est à dire que tu as oublié l'adresse de tout le monde.

     Tu oublies jusqu'à nos noms et ce que nous vivons.

     Jamais les oiseaux hors les cages ne t'auront vu donner.

     Tu ne t’intéresses aux autres que de loin, devant l’écran de ta peur, sans relation avec eux, car tu ne t’intéresses qu’à ta gueule, ta gang et ta famille, et que tu es égoïste, que tu ne sais pas ce que veut dire aimer.

     Tu redoutes l’adversité car tu ne sais pas vivre.

     La moindre critique à ton encontre et tu te sens dénigré et tu te mouches.

     Tu n’es pas aimable.

     Ton regard éloigne l’étranger.

     Tu n’es pas franc et tu te détestes toi-même de n’être pas quelqu’un que tout le monde saluerait en tremblant et tu voudrais que l’on se prosterne devant tes possessions imaginaires.

     Ta convoitise attise ton désir de violence car tu n’es satisfait que lorsque le mal arrive à l’autre.

     Tu es prêt au pire car tu es ambitieux.

     Tu apprécies la complicité dans tes vices.

     Ton secret est un crime odieux contre l’intégrité des autres.

Pierre Marcel Montmory trouveur

 

 

RÉVOLTE

HUMAIN LA MAIN MEURTRIÈRE

                                                         

Je vois les autres comme des humains.

Mais certains me voient comme un étranger.

Ils ne sortent pas de leur culture identitaire.

Ils, ces autres - peu aimables, ne sont point fraternels.

 

Les inimitiés solidaires parlent de leur ghetto.

Les fanatiques se pensent être des exclus.

On est gentil ou on est con.

Les humains ne s'aiment pas beaucoup.

 

Alors ils sont impuissants d’aimer.

Faut qu’ils aient un ennemi à détester.

Ils n’aiment que leur propre haine.

On calme leur faim et on leur donne des jouets.

 

Je vois les autres comme des humains.

Mais certains m’obligent à la prudence.

Humain n’a qu’une main pour frapper.

Mais la main qui pense ne frappe pas.

 

Pauvres morts nés que ces humains identifiés !

Humains policés pour voler à la vie.

Et la planète est toute chagrinée.

Sans cœur pas d’outil pour la paix.

 

Des armées de pauvres numérisés.

Le dieu argent a de la pitié.

Les citoyens devenus clients.

La mort a voté le crédit des maudits.

 

La paresse de volonté.

Maladie sans remède.

Que de police à notre aide !

Que le peu qui plaide !

 

Je vois les autres comme des humains.

Mais certains me voient comme un étranger.

Heureusement je suis né riche.

Le peu que j’ai- je leur donne !

 

Les autres sont troublés par l’autre

L’autre qui donne plus que lui-même

Ils voient bien comment on s’aime

Ils ne veulent pas être des apôtres

 

Alors la misère fait la guerre

La justesse la justice

Contre l’amour et ses complices

L’humain la main meurtrière

 

Pierre Marcel Montmory trouveur

 

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