23 Février 2022
La condition de l’homme révolté se justifie-t-elle ? Quelle serait la justification de la révolte face au monde d’aujourd’hui ?
ON M'INTERDIT
On m'interdit
De parler
De respirer
De refuser
On m'interdit
De rester pacifique
D'être moi-même
De m'aimer
Tel quel
On m'interdit
De sourire
De nourrir
Mon prochain
On m'interdit
De dire
De rire
De lire
À haute voix
On m'interdit
De vivre
De mourir
Comme un être humain
On m’a enchainé
Bâillonné
Enfermé
On m’a noyé
Exilé
Expatrié
Alors j'ai décidé
De m'interdir
De renoncer
Et de sortir
Hors de moi
Pour manifester
Autrement
Mhamed HASSANI
22/02/22
LE POÈME RÉVOLTÉ
Le sujet c'est vous, c'est moi, c'est nous.
L'objet c’est l'amitié. L’amitié sans laquelle il n'y a pas d'égalité.
L'amitié entre nous, poètes et savants, sûrs d'un même nom, d’un nom qui exaspère les impuissants d'aimer.
Nous tous, nous tous qui résistons à des humains n’ayant pas dépassé le stade de la méchanceté; et qui se plaisent à faire du mal, à tout posséder; à ces faibles humains qui ont la seule force pour raison : nous ne leur fournissons pas les armes.
Et le verbe du poème c’est : aimer...
Les drapeaux sont les linceuls des peuples manipulés comme de la clientèle pour entretenir la concurrence capitaliste. Le capitalisme : cette religion au dieu du nom Argent, au nom du Profit et du Crime, et qui : amène la misère.
Mais, direz-vous, tout le monde est capitaliste ! Les animaux aussi sont capitalistes, qui accumulent des vivres pour le dur hiver! Oui, mais ceux-là qui font aujourd’hui pour demain, ne prennent pas plus qu’ils n’ont besoin pour leur propre subsistance.
Le mauvais capitaliste, lui, prend tout pour lui et est toujours prêt - et par tous les moyens, à acquérir toutes les richesses, par la force : il viole, il pille, il tue, il vole à la vie !
L’oiseau ne pique qu’une graine à la fois, ne dort que dans un seul nid à la fois.
L’humain mauvais ne pense pas, il compte !
Le mal accumule tandis que le bon donne !
Il a bien peu d’amis l’humain qui n’a rien à donner.
Le poème crie quand il veut parler et que dure la misère.
Pierre Marcel Montmory trouveur
L'HUMAIN RÉVOLTÉ
Tu ne donnes qu’à des privilégiés, ta vie se passe loin du peuple, c'est à dire que tu as oublié l'adresse de tout le monde.
Tu oublies jusqu'à nos noms et ce que nous vivons.
Jamais les oiseaux hors les cages ne t'auront vu donner.
Tu ne t’intéresses aux autres que de loin, devant l’écran de ta peur, sans relation avec eux, car tu ne t’intéresses qu’à ta gueule, ta gang et ta famille, et que tu es égoïste, que tu ne sais pas ce que veut dire aimer.
Tu redoutes l’adversité car tu ne sais pas vivre.
La moindre critique à ton encontre et tu te sens dénigré et tu te mouches.
Tu n’es pas aimable.
Ton regard éloigne l’étranger.
Tu n’es pas franc et tu te détestes toi-même de n’être pas quelqu’un que tout le monde saluerait en tremblant et tu voudrais que l’on se prosterne devant tes possessions imaginaires.
Ta convoitise attise ton désir de violence car tu n’es satisfait que lorsque le mal arrive à l’autre.
Tu es prêt au pire car tu es ambitieux.
Tu apprécies la complicité dans tes vices.
Ton secret est un crime odieux contre l’intégrité des autres.
Pierre Marcel Montmory trouveur
HUMAIN LA MAIN MEURTRIÈRE
Je vois les autres comme des humains.
Mais certains me voient comme un étranger.
Ils ne sortent pas de leur culture identitaire.
Ils, ces autres - peu aimables, ne sont point fraternels.
Les inimitiés solidaires parlent de leur ghetto.
Les fanatiques se pensent être des exclus.
On est gentil ou on est con.
Les humains ne s'aiment pas beaucoup.
Alors ils sont impuissants d’aimer.
Faut qu’ils aient un ennemi à détester.
Ils n’aiment que leur propre haine.
On calme leur faim et on leur donne des jouets.
Je vois les autres comme des humains.
Mais certains m’obligent à la prudence.
Humain n’a qu’une main pour frapper.
Mais la main qui pense ne frappe pas.
Pauvres morts nés que ces humains identifiés !
Humains policés pour voler à la vie.
Et la planète est toute chagrinée.
Sans cœur pas d’outil pour la paix.
Des armées de pauvres numérisés.
Le dieu argent a de la pitié.
Les citoyens devenus clients.
La mort a voté le crédit des maudits.
La paresse de volonté.
Maladie sans remède.
Que de police à notre aide !
Que le peu qui plaide !
Je vois les autres comme des humains.
Mais certains me voient comme un étranger.
Heureusement je suis né riche.
Le peu que j’ai- je leur donne !
Les autres sont troublés par l’autre
L’autre qui donne plus que lui-même
Ils voient bien comment on s’aime
Ils ne veulent pas être des apôtres
Alors la misère fait la guerre
La justesse la justice
Contre l’amour et ses complices
L’humain la main meurtrière
Pierre Marcel Montmory trouveur