7 Mars 2022
DIHYA
Le vent dans son voile dénude ses rêves
Sa marche pressée est une fuite en avant
Car jamais sur cette Terre il n’y a de trêve
Jamais l’Arche ne délivre son désir d’enfant
La mer épique roule ses hanches d’écume
Dihya chante en elle pour ne pas pleurer
Les ruines où son cœur dormant est enterré
Dans les cendres chaudes des nuits d’amertume
Le souffle d’Éole la porte sur son aile
Je voudrais mais ne peux marcher avec elle
Sur le sol de mes étés je gémis blessé
Mes gardiens ont le visage noir fumée
L’eau salée de toutes les larmes de pluie
Laveront-elles toutes les blessures du jour
Dans le ciel rouge les étoiles brillent pour
La fin des fins blêmes tout au fond de la nuit
Dihya courbée sur sa marche franchit l’horizon
Le vent dans son voile lui chante une chanson
Berceuse pour celles qui sont déjà veuves
Et de guerre et de terribles épreuves
Le vent dans son voile dénude ses rêves
Sa marche pressée est une fuite en avant
Car jamais sur cette Terre il n’y a de trêve
Jamais l’Arche ne délivre son désir d’enfant
Pierre Marcel Montmory maître trouveur