12 Mai 2024
LE SENS DU VENT
Nous courons après le sens et nous nous retournons sur nos traces qui s’effacent et alors nous angoissent. Quelles traces avons-nous laissées; quel sens venons-nous de donner ? Avait-ce du sens ? Sans qu’il ne fut jamais possible de donner un visage précis à l’instant où nous passons ? Le sens, quel sens ? Qu’avons-nous laissé dans nos traces effacées ? L’éternel courant d’air de la vanité? La vie n’a pas de sens, c’est nous qui nous efforçons de lui en donner, du sens à vivre. Et lorsque nous voici tout imbus de la fierté d’avoir donné un sens à vivre, l’orgueil grave notre tombe comme la dernière trace. Ce qui demeure pourrait nous inquiéter, pourtant nulle parole ne s’éternise et les traces suivies ne sont que mensonges faits de paroles fanées répétées à l’infini - des feuilles mortes entassées.
Pierre Marcel Montmory trouveur