8 Août 2019
L’art contemporain, c’est la dictature.
Les bureaucrates de la culture : dans la plupart des écoles des Beaux-Arts, il n’y a plus d’enseignement du métier (mais du conceptualisme, du marketing et du réseautage).
Le dirigisme culturel est directement responsable de la destruction de l’art.
Le dirigisme est responsable d’une attaque plus large contre la définition même de l’art détourné de sa fonction utilitaire.
Ce qui compte dans l’Art contemporain, ce n’est pas d’incarner une inspiration (avec des émotions, idées, rêves, visions etc.), dans une matière grâce à un travail formel qui est la définition millénaire de l’art.
Ce qui compte dans l’Art contemporain c’est que l’idée prime la forme, c’est l’intention qui compte : une base conceptuelle. L’artiste traître ne crée plus, il décrète. C’est une redéfinition drastique de l’art où le sens n’est plus un don de la forme, il n’y a plus ce lien organique entre les deux, désormais le sens est en dehors de l’œuvre, dans un discours plaqué sur des objets ou des situations (performance). C’est une autre définition de l’art qui n’a plus grand-chose à voir avec l’art de Lascaux jusqu’à l’Art Moderne inclus. L’art dit contemporain est en fait l’art d’une toute petite partie de nos contemporains.
Détruire l’art, c’est détruire des critères de jugement esthétiques pour ouvrir la voie à la spéculation qui va remplacer les critères esthétiques par les critères financiers. Il vaut mieux pour la ploutocratie au pouvoir que l’Art au sens propre, au sens premier, existe le moins possible car il attire l’attention sur la qualité ; or l’ « art contemporain » permet de conditionner le spectateur au règne du matérialisme et de la finance, à la dictature du quantitatif et de l’éphémère…
Le problème est la disparition par le mépris organisé sous couvert de « politique de création » : l’État se mêle de ce qui ne le regarde pas, d’inspecter les artistes par exemple – nous avons des inspecteurs à la création artistique ! Articides accompagné de morts bien réelles d’artistes écœurés par l’étouffoir mis en place. Des générations d’artistes ont été sacrifiées.
La force de l’art contemporain est financière et médiatique, c’est un art officiel, cet art officiel n’a pas de contrepoids : l’État, les grands collectionneurs qui sont des capitaines d’industrie, les grands médias, l’Église, tout ce qui a du pouvoir soutient la même chose.
Nous n’osons plus penser par nous-mêmes. Notre société ne cherche plus la Vérité, mais le consensus.
Le bougisme, le jeunisme, la confusion entre culture et divertissement - ce dernier semblant s’imposer comme la version démocratique de la culture : ceci ouvre le faux procès de l’élitisme supposé de l’art véritable.
Le public est passé, d’une attitude cultivée à une attitude de consommateur. De là, une absence de réflexion de fond chez ces gens, sincères, cultivés, « sympas » assurément, mais souvent paralysés par la peur de passer pour rétrograde, de chagriner le cousin ou le patron qui collectionnent de l’ »Art contemporain », bref la peur de faire des vagues, en osant penser par soi-même et de le dire. Nous sommes dans des sociétés où l’on ne recherche plus la vérité, mais le consensus : c’est tellement plus cool de hurler avec les loups et de bêler avec les agneaux…
C’est l’égalité dans la médiocrité.
Je préfère viser l’égalité dans l’excellence.
La spéculation intellectuelle a entraîné une spéculation financière : on a donc eu droit à une rhétorique obscure, alambiquée (élitiste pour le coup !) puis à un art financier avec les grands collectionneurs qui s’imaginent faire moderne et branché dans ce casino de l’art financier.
L’ « Art contemporain » s’attaque aux valeurs qui nous permettent de vivre ensemble,
L’ « Art contemporain » est une vidange généralisée des valeurs.
L’art dans sa première définition vise la Beauté et la célébration du monde.
Les artistes financiers n’ont que faire de la beauté. Celle-ci est remplacée par une transgression/ provocation tous azimuts. C’est même devenu la définition de l’art contemporain financier : une transgression de l’Art véritable devenue un art de la transgression qui se targue d’une fonction critique mais celle-ci n’est pas la bienfaisante critique constructive qui permet d’amender les choses. L’art des financiers est un nihilisme qui se complait dans un système qu’il conforte en faisant mine de le contester. En fait, il est l’art, non pas de notre société (dire qu’il est son reflet pour le justifier est mensonge) mais l’expression du pouvoir d’une petite caste : celle-ci s’accommode fort bien de l’éradication de toutes les valeurs ou identités, pourvu qu’on n’abolisse pas les valeurs financières.
Je défends une culture qui permet à l’individu de s’inventer une intériorité vivifiante et de communier avec les forces créatrices qui nous entourent ; de vivre ensemble comme avec les générations qui nous ont précédés ou nous suivront.
L’écologie culturelle.
Les artistes financiers ont pris en otage les mots art, artiste – et « contemporain » – semant ainsi la confusion pour mieux éradiquer tout ce qui n’est pas eux, oui ! Les sectaires et les rétrogrades, accrochés à un urinoir ce sont eux.
Les artistes financiers avec la complicité des agents culturels des commissariats à la culture et des ministères de la finance et du patrimoine appliquent des techniques de manipulation utilisées dans le marketing. C’est un dressage du citoyen sous couvert d’activités culturelles ludiques, la transgression passe mieux quand elle est drôle. Et ils sont redoutables car ils ne procèdent pas de face, mais par le biais de la subversion, or subvertir c’est contraindre en douceur.
Le problème le plus récurrent est le déni. Le public ne pense pas qu’un système aussi retors se soit installé sans que les intellectuels n’aient lancé d’alerte. Mais ceux-ci n’ont rien dit car ils y ont contribué ! D’où, pour eux, l’évitement du débat : ils ont mauvaise conscience, ils se cachent derrière l’arrogance et l’autosatisfaction. Ils affectent de ne pas entendre les critiques… refusent le débat de front. Mais le fait est que nous constatons que certaines critiques finissent par porter, parce qu’elles se diffusent, tout simplement. Le public commence à être immunisé contre un certain nombre de manipulations. Il faudrait au minimum exiger la transparence dans les actions des fonctionnaires : ils travaillent avec l’argent public et ont des comptes à rendre, ce qu’ils ne font pas ; on ne connait jamais les montants et les critères d’achats des œuvres par exemple.
On n’échappera pas à l’effort d’ouvrir les yeux sur les mécanismes du monde culturel.
Soljenitsyne : « Le mensonge ne passera pas par moi ».
Qu’envisagez-vous comme actions à court terme et long terme ?
Accompagner et présenter des artistes occultés.
Se réapproprier l’art.
Et continuer à « déconstruire la déconstruction ».
D’après Christine Sourgins « Les mirages de l’art contemporain »
Je m’ennuie à la lecture des ouvrages des écrivains et poètes de ce siècle de fumée, je lis un livre tout entier quand il est rempli de vérité, de choses vues et vécues par des gens qui n’ont que le souci de parler tout haut de leur sentiment profond - amoureux de vivre à en mourir.
Les critiques éclairés survivent dans le noir tandis que les amateurs vivent au grand jour. Les politiciens font des étincelles tandis que le peuple est lumière.
La poésie rime avec la vie, les savants poètes bien réveillés ont grande gueule et petits bras mais avec la flamme de leur intérieur, les poètes savants sont rendus lucides. Ils refusent d’être seulement des perdants dans le jeu de dupes de la société; cette société qui aime sa misère et se complet dans des couplets à n’en plus finir de maux et de travers tandis que le refrain crie tintin aux généreux et vive les gros malins qui ont encore la chance au jeu.
Moi qui a – comme chacun, identité chez les polices, suis d’abord une personne qui ne figure sur aucune liste, je ne défends aucune cause, ne me bats pour rien, dégagé de tout, poète sans arme parce que pacifique, moi, qui ne suis de nulle-part mais pourtant bien ici, je vis avec tous, et j’essaie de bien raconter ce que nous vivons, en curieux j’observe et puis je fais don de mes trouvailles, et chacun y trouve son quant à soi, quand dans le silence intérieur du poème, le coeur bat la mesure du chant profond de l’âme, je danse sur le bord des routes et des trottoirs et, depuis quelques longues pluies, j’ai visité les étages jusqu’aux greniers sous le nez de tous les ciels, j’ai eu la chance de ne point tomber dans des fossés ou dans les caniveaux de Wall Street pour m’y noyer comme un rebus destiné à l’égout du conformisme; je n’ai point recopié les vers mortels des académiciens, ni obéi aux règles des professeurs d’art dans les musées de la mort, je n’ai point séjourné dans les salons nauséeux des élites intellectuelles qui ont oublié qu’elles étaient bêtes tandis que j’écumais les chemins, semelles au vent et l’air gavrochard.
C’est dur d’avoir faim quand tout le monde mange.
J’écrirai la jurisprudence de la misère qui restera valide jusqu’à ce que toute misère soit détruite.
C’est assez de gérer la misère, de faire commerce avec la pauvreté.
La Terre aura perdu tout son sang que les pauvres brûleront dans l’incendie ultime allumé par les avares assoiffés de misère.
Il nous faut prendre toutes les Bastilles.
Pierre Marcel MONTMORY - trouveur
AUX PAYS ENRICHIS
PAR LES PAYS APPAUVRIS :
Bravo les artistes ! N'oubliez pas que les trois quart ne fréquentent pas votre quart, qu'il faut vivre avec tous et partagez ! Les théâtres que vous utilisez ont été construits par et pour le peuple, c'est à dire : tout le monde ! Et pas seulement les chanceux qui ont été élevés avec des livres... L'éducation populaire a été oubliée dans le mandat de certains prétendants aux arts et personne ne vient donner son chant dans nos lieux de vie pour que nous soyons familiers avec les outils de l'artiste, que nous découvrions le livre, nous, qui n'avons jamais vu de livres dans nos maisons car nous croyons ne pas y avoir droit et c'est pourquoi nous préférons les stades aux bibliothèques, les saloons aux théâtres et autres salons feutrés à nos frais, évidemment. Les poètes sont devenus surtout ennuyeux car ils nous ont oubliés, ils ne vivent plus avec nous et il semble même qu'ils n'osent pas fréquenter nos quartiers de peur de se salir les pieds ? Les subventions à la culture devaient servir à autre chose qu'au nombrilisme des nantis. Les artistes n'auront pas été capables d'amener le peuple au théâtre parce qu'ils méprisent les 3/4 des gens.
Pierre Marcel MONTMORY - trouveur
Articles divers, chorniques.
UNE VIE D’ARTISAN
J'ai créé un site poesielavie.com et je suis éditeur des textes que je signe de mon nom depuis toujours (1971), je fais tout : écriture (évidemment!) correction, mise en page, maquette... et le tout déposé pour la lecture et en copie libre - sous forme de livres numériques à la Bibliothèque nationale du Québec sous mon nom d'éditeur Pierre Marcel Montmory Éditeur. Pour mes ouvrages commerciaux, j'ai toujours un pseudonyme... On fait du fric si on est un vrai artisan... Faut payer le navire et les matelots ! ... Maintenant, j'ai imprimé moi-même à mes frais deux journaux de mes poèmes que je fais distribuer dans Montréal (tirage à 10.00 exemplaires)... Faut se prendre en main si on veut être édité et joué... Fini le temps des éditeurs intelligents et directeurs artistiques avec les beaux théâtres que dirigeaient les vrais artisans en complicité avec les vrais poètes savants ! ...